la voie verte
elle-même, ne fait pas l'impasse sur la tranchée
qui l'enserre et sur la courbe qui l'attend.
UTM :31
T 571481 4983761 À la fin de
l'année 1908, tous les ouvrages d'art sont
terminés sur les lots adjugés en 1905,
à l'image de ce passage supérieur voûté de 12 mètres
d'ouverture
à la naissance de l'arche.
La voie n'a qu'un caractère temporaire lié aux
travaux et l'aiguille de sortie de la gare de Coubon, située
à une dizaine de mètres au-delà du
passage supérieur, est encore loin d'être
posée.
RAILS D'AUTREFOIS - DÉCEMBRE 2021 - N°24
Une mesure désastreuse
Le Puy, 15
septembre 1918
L'état de guerre a amené l'isolement de notre
ville du
reste de la France par suite de plusieurs suppressions de trains entre
Le Puy, Paris, Lyon, Clermont et Saint-Etienne, de la modification des
horaires et de la lenteur inconcevable des convois qu'on nous a
laissés.
Cet isolement devient
aujourd'hui complet par suite de la dépose des voies entre
Coubon-Volhac et Langogne.
Les rails seront enlevés dès demain. Donc plus de
communications relativement rapides entre Le Puy et Langogne,
c'est-à-dire toute la région du Midi avec
laquelle notre
commerce et notre industrie traitaient de si importantes affaires. MM. Léon
Faure, président du Conseil
général ;
Gibelin, maire du Puy, Francis Enjolras, président de la
Chambre
de Commerce, viennent de télégraphier
à nos
élus à Paris, en indiquant que les
conséquences
économiques de cette mesure sont désastreuses
pour notre
région déjà si
éprouvée et en les priant de présenter
une protestation énergique
auprès de M. Claveille.
Le PLM se trouvait alors sous la
pression de l'autorité militaire qui lui avait
déjà imposé, en 1917, un
programme de dépose d'une voie sur deux sur certaines lignes
à double sens de circulation.
Sur le procès-verbal du conseil d'administration du PLM du 4 octobre
1918,
il ne figure aucune mention de date de
dépose de
la voie entre Langogne et Coubon-Volhac, ce qui ne signifie pas qu'un
début d'exécution n'ait pu avoir lieu
sans être
consigné.
Si
la dépose de la voie a été
entamée, l'armistice du 11 novembre aura dû
freiner la manœuvre.
Coubon.
- Des enfants de Valory (sic), ayant trouvé une cartouche de
dynamite
près de la voie du chemin de fer, s'amusèrent
à la
faire exploser. L'un
des enfants, Pierre Dumas, âgé de onze ans, eut un
œil arraché, le visage
déchiré et un bras
fracturé en plusieurs endroits. Son état est
très
grave.
Le Puy. - L'accident de Vallaury (sic).
Ainsi que nous vous le
faisions prévoir, l'accident survenu dimanche dernier
à Vallaury,
commune de Coubon, a eu des suites mortelles. Le jeune Pierre
Dumas, âgé de onze ans, horriblement
blessé par une
cartouche de dynamite, a succombé hier matin à la
clinique Saint-Valère où il avait
été
transporté.
La
gendarmerie s'est rendu à Vallaury pour procéder
à une enquête sur les
circonstances de cet accident et pour rechercher les cartouches de
dynamite abandonnées aux abords de ces anciens chantiers de
la ligne du
Puy à Langogne.
Coubon. - Destruction
de dynamite. - Lundi,
M. le commissaire de police du Puy, assisté
de quatre
gendarmes, a fait procéder à la destruction de
nombreuses
cartouches de dynamite qui avaient été
abandonnées
près des chantiers de la ligne du Puy à Langogne.
Cette opération
n'avait pas pu avoir lieu plus tôt à cause de la
température trop basse.
offrait
une vue imprenable sur la ferme
délabrée à
démolir
pour permettre aux trains d'accéder à
l'entrée
du tunnel
de Taulhac. Le
7e lot(de construction
de la ligne) correspond
au passage du coteau des Farges. De mai à fin août
1904, le PLM y fait effectuer 7 sondages pour
connaître la nature de ces terrain instables... Un 8ème
a lieu entre le 18
février et le 12 mars 1905. Le jour même de
l'adjudication des travaux, le PLM informe le ministère que la consolidation et
l'assainissement du coteau des Farges... coûteraient
3 868 000 francs. Mais la
démarche n'aurait même pas le
mérite de donner la moindre sécurité. La
Compagnie propose une alternative, mais plaide qu'ayant acquis les
terrains et réalisé, à la demande de
l'Administration, le lot de Malpas tout proche, elle entend se
borner à une variante locale consistant à
contourner en souterrain,
aussi loin que possible, le front ébouleux.
Cette variante des Farges d'une
longueur de 2 826,58 mètres... allonge le parcours
de 529,93 mètres. Elle... comporte le souterrain de Taulhac,
d'une longueur de 2 557 mètres. Il est prévu au
gabarit de la double
voie, selon l'instruction de 1888 du service de la Construction
du PLM censée favoriser la ventilation des longs tunnels. Le
coût net de cette variante s'élève
à 4 010 000 francs.
Dans la note adressée le 1er
août 1905 à
Séjourné, Monnet rejette
l'idée d'une
consolidation du coteau et s'interroge sur la pertinence de la double
voie pour le tunnel de Taulhac, car il
préfère une modification du tracé
qu'il transmet à Séjourné.
Dans la variante qu'il propose, les portails
d'entrée
et de sortie du souterrain prévu par le PLM sont
conservés, mais ils appartiennent à deux tunnels
distincts à voie unique.
Le premier permet de passer
dans la vallée du Riou et d'y
développer le
tracé sur une longueur de 1 000 mètres environ, puis un second
souterrain ramène la voie dans la vallée de la
Loire. Une
réduction de la déclivité dans ces
tunnels devient
possible avec l'allongement du parcours.
UTM :31
T 570339 4984228
Et
c'est ainsi que pour éviter des terrains instables on
construisit le tunnel de
Taulhac, aussi nommé tunnel de Vallaury.
Le Puy.
- Éboulement dans un tunnel. - Par suite d'une
poussée imprévue de
terrain argileux, le piédroit du tunnel
de Vallaury, sur la ligne en
construction du Puy à Langogne, a cédé
sur une longueur de 25 mètres, à
80 mètres environ de l'ouverture.
La
voûte a été partiellement
désagrégée et quelques pierres s'en
sont
détachées.
Toutefois le tunnel n'est pas obstrué.
Les réparations
seront
donc relativement faciles et ne sauraient en tout cas, retarder
l'achèvement des travaux de la ligne du Puy à
Langogne.
Il n'y a pas eu d'accident de personnes.
Au terme d'une courbe à droite de 400 mètres de rayon, le souterrain
de Taulhac
entame une courbe à gauche,
de
rayon identique.
Paris-soir du 19 mai 1936 a
omis de consulter les archives avant de rédiger son
article
sur des glissements de terrain affectant les villages alentours. Il
ignore l'éboulement de janvier 1911 :
Déjà on avait eu des indications sur la nature
glissante
du terrain, quand on avait percé, il y a peu
d'années,
le tunnel de Vallauris (sic), sur la ligne du Puy
à Langogne, mais rien
ne s'était produit. On était
rassuré.
La voie verte
quitte la commune de Coubon et la vallée de la Loire pour
passer dans la vallée du Riou
sur le territoire communal du Puy-en-Velay.
D'une longueur de 1141,21 mètres,
ce tunnel
est percé dans le basalte, les scories, l'argile, la
pouzzolane et le sable limoneux, tout comme le souterrain du Riou.
Fin
décembre 1908... la galerie d'avancement du souterrain de Taulhac
atteint 305 mètres, côté Le Puy, et 99
mètres, côté Langogne, mais la roche
basaltique
particulièrement dure limite l'avancement journalier
à
environ 0,70 mètre et les venues d'eau retardent le travail.
Trois mois
avant :
Taulhac - Un grave accident s'est produit, dans le tunnel
sur la nouvelle ligne Le Puy-Langogne.
M. Félix
Auvergnon,
ouvrier à l'entreprise Picard, est tombé du haut
d'un
échafaudage sur la voie de service.
Le docteur Suttel a
constaté la fracture de plusieurs côtes et craint
des
lésions internes.
L'état du blessé est grave.
En janvier
1910, il devient clair que l'achèvement de la variante du Riou
contribuera à retarder la mise en service de la ligne, car outre la finition des deux
souterrains,
le PLM doit composer avec un mouvement
de terrain
assez important au PH 405,
entre les deux tunnels,
dû à la
charge des remblais sur un sous-sol argileux
Une autorisation de 3 ans avait
été accordée à un entrepôt
de déblais, au piquet 405.
La Compagnie doit prévoir des
travaux de consolidation additionnels.
En
1905, l'ingénieur Monnet, qui n'anticipait pas
les travaux de consolidation
additionnels, estimait que la
variante qu'il proposait génèrerait une
économie de 1,2 million.
Séjourné lui répondra le 25 novembre, "vous voulez bien me faire
connaître qu'au souterrain de Taulhac à 2 voies,
vous
préférez la variante allant prendre l'air
dans la
vallée du Riou.
Je me rallie à cette solution, et j'ai, depuis quelque
temps déjà, donné instructions pour
l'étudier dans le plus bref délai".
Les
travaux de consolidation
additionnels devaient dépasser la simple pose de rigoles verticales
et de petits dalots maçonnés
mais très certainement
apporter de la stabilité à une plate-forme
ferroviaire
en balcon
au-dessus du Riou.
En élevant le regard,
le voyageur attentif pouvait apercevoir pour la seconde fois depuis le
départ,
la statue de Notre-Dame-de-France et le clocher de la cathédrale du
Puy.
Taulhac. - Vendredi
soir, revenant des cantines de la voie
ferrée en construction,
trompé
par l'obscurité,
manquait le sentier et se laissait choir la tête la
première, du haut
d'un mur de 1 m. 60 environ.
Dans sa chute, le malheureux se
rompit la
colonne vertébrale et la mort fut instantanée.
Il fut trouvé par un
ouvrier, samedi matin, ayant les pieds accrochés au faite du
mur.
Raffier était âgé de
66 ans ; il était veuf et père
de trois enfants.
Les convois se présentaient à la
croisée du "chemin du Riou" à l'angle d'une maisonnette de
garde-barrière que la commune de Taulhac aurait aimé voir élevée au rang de halte.
L'ingénieur Bourgeois chiffre à 83 400 francs le
coût d'établissement d'une halte au Riou
et indique que seuls les 66 habitants du hameau l'utiliseront, puisque
ceux de Taulhac préfèreront un trajet routier de
2,7 km
jusqu'au Puy,
en direction nord, plutôt que 2 km de route
jusqu'à la halte, en direction sud, pour parcourir ensuite 12 km en train jusqu'au
Puy.
L'ingénieur
Monnet
soutient ces observations et conclut à
l'approbation
pure et simple des propositions de la Compagnie et au rejet de la
demande formulée par la Commission.
La décision ministérielle du 23 avril
1907 ne donne aucune suite au vœu de la commission
d'établir une halte au Riou.
Le dalot
voisin, effondré par la nouvelle de son non-rattachement à une
halte,
réalise tardivement qu'il fut pris
pour une buse.
La halte demandée à la maison de garde du PN,
aurait
exigé de réduire la
déclivité à 2 mm/m sur 200
mètres
et
d'augmenter celle du
souterrain du Riou.
Il
en aurait résulté un allongement du tunnel de 40
mètres et un coût pour l'établissement
de la halte totalement
disproportionné.
En
août
1908, une douzaine de
kilomètres après Le Puy, sur la variante par la
vallée du Riou,
l'entreprise Picard a entamé
rapidement les travaux pour aménager la tranchée
d'accès au souterrain du Riou.
.
La tête du tunnel
est déjà percée en grande galerie, la
progression du forage est de l'ordre de 1,5 mètre par jour.
Au
PK 12,503, la
voie pénétrait dans le tunnel du Riou
en rampe de 8,5 mm/m sur 1 267,84
mètres ;
elle entamait une courbe
à gauche de 450 mètres de
rayon.
Il ne reste plus trace visible du drain central.
Taulhac - Un
éboulement s'est produit dans le tunnel du Riou.
Un ouvrier mineur, M. Joseph Filiol, trente ans, demeurant
à Valory (sic), a été enseveli sous un amas
de pierres.
Il a eu la colonne vertébrale fracturée. Son
état
est désespéré. Il est
célibataire et
originaire de Lavoute-sur-Loire.
Lors du percement du tunnel
du Riou, si les importantes venues
d'eau gênaient l'avancement des travaux, leur
récupération fut décidée.
En gare du Puy,
la production de vapeur des locomotives exigeait un volume d'eau
important et coûteux.
Les
eaux du Riou furent amenées pour alimenter les
réserves
et la grue hydraulique de la gare
ce qui permettait de réaliser une économie substantielle
pour la
compagnie et de laisser aux habitants de la ville l'eau de
consommation habituelle.
débouche la plateforme,
construite en 1903,
en provenance du
coteau des Farges.
Ce tracé adopté
en 1881 par l'État a été
abandonné au profit de la variante du Riou.
Les eaux autorisées à s'écouler dans
un dalot
sous la plate-forme ferroviaire
profitaient de la vue plongeante sur la vallée de la Loire.
Après le tunnel du Riou,
le
parcours à l'air libre reste bref, soit 292 mètres.
Ce
court passage entre tunnels s'effectue sur un haut mur de soutènement,
la rampe y
remonte à 22 mm/m sur 203 mètres
et on y contemple un vaste
panorama
en dominant pour une dernière
fois
toute la vallée de la Loire.
La
courte tranchée qui précède le
souterrain de
Malpas
s'avère
la plus profonde de la ligne avec 14,39
mètres,
la voie s'y incurve
avec un rayon de 290 mètres en donnant la courbe la plus serrée
Selon son habitude, le PLM
entame la
construction avec les
travaux sur le
souterrain le plus long
de la ligne, à
l'époque
le
tunnel de Malpas.
En présentant le 30 janvier
1900 le plan de la section de 1 410
mètres incluant ce souterrain,
la Compagnie répond à la décision ministérielle du 29
décembre 1899 lui imposant l'obligation
d'entreprendre
l'exécution de la ligne.
A l'hôpital.
- Un
ouvrier de l'entreprise de M. Legrand a
été admis d'urgence à
l'hôpital.
Dans les travaux de la ligne du Puy à Langogne, au tunnel de Malpas, ce
malheureux a été surpris par une explosion de
mine et gravement blessé au pied gauche.
Mémorial de la Loire et de la
Haute-Loire, 19
octobre 1901 Solignac-sur-Loire.
- M. le juge de paix s'est transporté aujourd'hui,
assisté de son greffier, à Malpas, commune de
Cussac,
pour faire une enquête sur les causes d'un accident dont a
été victime un sieur Garra, terrassier au
chantier
de l'entreprise Legrand (tunnel
de Malpas). Carra, qui est
actuellement
soigné à l'hôpital du Puy, a eu la
jambe
broyée par la chute d'un bloc de rocher.
Le souterrain, sous
le hameau de
Malpas
constitue, dans le projet de 1881 des ingénieurs
des Ponts
et Chaussées de la Haute-Loire, le moyen d'éviter
les terrains
instables qui dominent la Loire. Il est creusé
entre 1900 et 1903
dans le basalte et l'argile mélangé de scories volcaniques.
Malpas, village de Cussac/Loire, dès l'engagement des
travaux vit
arriver de jeunes ouvriers employés par les entreprises
chargées de
l'exécution des infrastructures.
L'extension
du village prit rapidement un
aspect inattendu : constructions de maisons et chalets démontables,
installation de deux boulangeries (MM. Tourille et
Béranger), café,
épicerie, cordonnier, boutique de mode, artisans…
La construction de la ligne de chemin de fer du Puy à
Langogne ne fut pas un exercice de tout repos, sans danger.
Cussac.
- Accident du travail - Le nommé Robert Joachin,
âgé de 33 ans, terrassier à Veneyres,
travaillait
sur les chantiers de la ligne en construction du Puy à
Langogne,
lorsque, en lançant une pelleté de terre, il fut
entraîné et tomba.
Dans sa chute, il se fractura
l'extrémité inférieure du radius
gauche.
Le docteur Suttel, appelé à lui donner des soins,
lui a prescrit un repos d'un mois.
L'orthographe de Pradeaux, comme celles précédentes de Vallaury,
interroge. Le hameau proche se nomme "Les Pradaux" tant sur l'IGN
d'aujourd'hui qu'hier et avant-hier sur les cartes de l'état-major et
de Cassini.
Le souterrain des Pradeaux figure sur tous les avant-projets.
À sa mise en service, la ligne est
équipée de rails Vignole en acier de 39,25 kg/m
ayant 12 mètres de longueur et reposant sur 14 à
16 traverses en chêne suivant les
déclivités.
À compter du
PK 15,700, soit peu après la
sortie du souterrain des Pradeaux, le ballast est en basalte local.
Le lit de cailloux basaltiques reposait là sur un remblai,
percé d'un ponceau de 2 mètres, d'ouverture, faite
à un ravin.
Accident du travail. -
Un grave accident s'est produit, jeudi matin à Veneyres,
sur les chantiers de la ligne du Puy à Langogne.
Le
nommé
Pierre Alirol, âgé de 20 ans, demeurant
à Malpas,
commune de Cussac, a eu la jambe gauche prise sous un vagonnet. La
jambe a été horriblement broyée
à la
hauteur de la cheville.
Entre septembre 1910 et août 1911, les ouvriers de l'entreprise
Ermoglio et Chapuy ont payé un lourd tribut lors du
percement du souterrain de
Veneyres :
Collection Jean-Paul
Pignède
Le Puy. - Accident.
- Avant-hier, un accident s'est produit au tunnel de Veneyres, sur la
ligne en construction du Puy à Langogne.
Plusieurs ouvriers étaient occupés à
élargir le tunnel, lorsque plusieurs pierres se
détachèrent de la voûte. Le sieur
Thenot,
âgé de 50 ans, fut atteint à la
tête et
s'affaissa.
Le blessé fut relevé par ses camarades et
transporté à son domicile où le
docteur Suttel lui
donna les soins que nécessitait son état.
Les jours de Thénot ne sont pas en danger.
Huit mois plus
tard : Grave accident. - Un
grave
accident, qui a failli faire de nombreuses victimes, est survenu lundi
dernier à Veneyres dans les
chantiers de la ligne en construction du Puy à Langogne.
On sait qu'un tunnel
a
été creusé sous la montagne que
contourne la route
de Solignac avant d'aboutir au pont de la Gagne. Par suite des travaux
qui ont été exécutés,
quelques glissements
de terrains se sont produits. Pour maintenir ces terrains,
l'entrepreneur a fait creuser des tranchées très
profondes qui seront comblées avec de la
maçonnerie. C'est dans une de ces
tranchées que l'accident est survenu. Vers 3 h. de
l'après-midi, une équipe
était
occupée à terminer un échafaudage,
lorsqu'une
énorme pierre se détachant du haut de la
tranchée
tomba sur l'échafaudage
qui fut démoli.
Les deux ouvriers qui s'y
trouvaient furent
précipités au fond de la tranchée au
milieu de
débris de toutes sortes, poutres, planches, pierres. L'un
d'eux,
Soulier, put se dégager lui-même, mais son camarade
Largier
Florentin, âgé de 54 ans, demeurant aux Barraques,
resta
enseveli sous les décombres. Plusieurs ouvriers, parmi
lesquels le chef de chantier Marsaux, se trouvaient au fond de la tranchée.
La rupture de
l'échafaudage et l'éboulement qui suivit leur
fermèrent toute issue. Ils ne perdirent pourtant pas la
tête et quoique quelques uns fussent
légèrement
blessés, ils se mirent à escalader les décombres,
sortirent de la tranchée et essayèrent de tirer
leur
camarade Largier de sa fâcheuse position. Ils y
réussirent
après quelques minutes d'un travail acharné.
Largier, qui avait reçu de graves contusions sur tout le
corps,
fut transporté à son domicile. Il a
reçu du
docteur Suttel les soins que nécessitait son
état. Ses
jours ne sont pas en danger.
L'état de Soulier et des autres blessés n'inspire
aucune inquiétude.
Mercredi,
un autre éboulement s'est produit dans le
même
chantier. Il n'y a pas eu heureusement d'accident de personnes, les
ouvriers ayant pu se sauver à temps.
Bujat.
- M. Baragoux, âgé de vingt-quatre ans,
ouvrier
mineur à Malpas, était occupé
à faire un
trou de mine dans l'intérieur du tunnel de Veneyres,
lorsque
plusieurs pierres se détachèrent de la
voûte et
tombèrent sur lui. Le malheureux ouvrier s'affaissa
ensanglanté et sans connaissance. Les blessures qu'il a
reçues sont très graves.
Le Puy.
- Accident. - Le sieur Pot Antoine, charpentier à Malpas,
travaillant dans les chantiers de la ligne du Puy à
Langogne,
à Veneyres, a eu le tendon d'Achille sectionné
par un
coup de hache mal dirigé.
Le blessé à reçu les soins du docteur
Suttel qui
l'a fait transporter hier matin, à la clinique
Saint-Valère.
Pot sera obligé de se reposer pendant un mois.
Le Brignon.
- Un de nos compatriotes, François Lavis, fermier aux
Cyssons... s'est fait
imprudemment écraser par un train, dans le souterrain de Veneyres.
Il laisse sans ressources, une jeune femme et un enfant de deux ans.
Le
tunnel de Veneyres est
terminé à la fin de décembre 1908. Sa
hauteur maximale est de 6 mètres au-dessus du rail et sa
largeur maximale
est de 5 mètres. Il atteint les 280,85
mètres de longueur.
un autre, de nature différente, apparaît. Il
s'agissait alors d'enjamber la vallée de
la Gagne. La traversée avait été
initialement
prévue sur une voirie totalement en maçonneries.
En
mars
1905, on en était à discutailler de
l'esthétique du viaduc à construire.
En
juillet
1906, les discussions entraient dans le dur, mais pas la pile
n° 3 qui, elle, contrairement
à la n° 4, ne reposait pas sur du basalte mais sur une couche indéfinie d'argile. Malgré
toutes les précautions qui auraient pu être
prises, la
pile n° 3, fondée sur ce terrain aurait tassé
très probablement....
Pour ces raisons, on remplaça trois arches en
maçonnerie par une travée
métallique de 57,00 mètres d'ouverture, de manière
à
reporter aussi haut que possible la pile culée
côté
Langogne.
La
travée
métallique projetée se trouvait ainsi sur la partie du viaduc en courbe de 300 mètres de rayon.
On
chercha à éviter la courbe en substituant un
alignement droit de même longueur que la travée, à
la partie de la courbe correspondante, mais il fallait pour cela modifier trop profondément le
tracé
et sortir des emprises expropriées.
En
conséquence, le
tracé de la ligne fut maintenu définitivement et
la
travée métallique se trouve ainsi en pleine
courbe de 300
mètres de rayon.
Ce
pont est droit ; l'ouverture est de 57,00 mètres. Le tablier dont
l'épaisseur est de 6,887 m, forme une seule
travée de 58,95 mètres de portée.
Solignac-sur-Loire.
- Grave accident. - Mercredi dernier, le nommé
Laroudie
Alfred, âgé de 17 ans, employé comme
manœuvre
dans les chantiers de la ligne du Puy à Langogne,
est
tombé accidentellement d'une hauteur de six
mètres, d'une
pile du viaduc en
construction sur la Gagne. Laroudie qui s'est fait, dans la
chute, de graves contusions, a reçu les soins du docteur
Suttel.
deux passages de 4 et 5 mètres ; le premier,
voûté au-dessus du "chemin de grande communication de Fay-le-Froid à Chaspuzac".
Aujourd'hui les deux arches sont affectées au trafic de la
départementale 27.
La tranchée des
Cousardesqui fait suite au viaduc de la Gagne
Photo Jean-Louis Roche
est aussi une source de tracas car elle se situe dans une zone
d'éboulis instable qui s'étend jusqu'à
la
rive droite de la Gagne,en aval du viaduc.
Les
travaux
pourront y être
menés en stabilisant le talus et en
bénéficiant de
la sécheresse extraordinaire de
l'été 1906.
Une consolidation du
coteau dominant le mur de la tranchée sera nécessaire.
N° 23 -
JUIN 2021 - RAILS D’AUTREFOIS
Le Puy, 26
février
Hier matin, le train de Langogne arrivant au Puy à
7 h. 50, venait de quitter Solignac et arrivait (en sens opposé) vers
le
tunnel lorsque le mécanicien Thierry aperçut un
individu
marchant le long de la voie.
Il siffla pour
prévenir de
l'arrivée du train, mais, au lieu de se garer,
l'homme se
jeta devant la locomotive au moment où elle arrivait
à sa hauteur. Tout le convoi lui passa sur le corps
malgré
que le mécanicien eut stoppé
immédiatement, en
voyant le geste de l'inconnu.
Le personnel constata que
l'homme, vêtu comme un ouvrier et
paraissant âgé de 35 ans, avait eu le corps
sectionné au niveau de la poitrine.
Il a été impossible d'établir
l'identité du malheureux.
Les autorités compétentes ont
été avisées.
Le 30
mars 1908, l'ingénieur du PLM, Camille Découland, demande
aux ingénieurs locaux du Contrôle
d'enclencher le processus de remise aux services administratifs concernés, les
chemins déviés et modifiés par la voie ferrée,
qu'ils soient de grandes communications, vicinaux ou ruraux.
Les convois, en ligne
droite,
sautillaient un passage d'eau sur le dos d'un dalot de
0,60 mètre
L'identité de
l'individu écrasé par un train près de Solignac
a été établie.
C'est un cantonnier des Barraques, commune de Cussac, nommé
Pouvy Louis, père de six enfants.
La mort serait
accidentelle ; Pouvy, sourd et myope, aurait
été surpris par le train alors qu'il se rendait
au travail.
Le cadavre a été transporté
à Solignac.
depuis fin décembre 1910, période durant laquelle elle avait
été posée par la
Société
des
Forges de Franche-Comté.
La
gare, réalisée
par l'entrepreneur Jules Moity, de Volvic, n'a pas
toujours rêvé de marquise.
À l’instar de Solignac-sur-Loire, les gares de la ligne possèdent un gabarit de chargement et un pont-bascule de 35 tonnes au-delà du quai découvert, ainsi qu'une grue de chargement de 6 tonnes le long du tiroir qui prolonge les voies de service.
À
l’extrémité de chacun des trottoirs,
une grue
hydraulique pour les prises d'eau se trouve
alimentée par
une conduite de distribution qui amène aussi l'eau aux 2
bornes
fontaines de la gare, ainsi qu'à la maison de garde du PN 16
à la sortie de la gare, au PK 17,958, et à celle
du PN 17
au PK 18,233.
Les installations marchandises
situées à droite de la voie
dédoublée et du
trottoir de 4 mètres de large, comportent un quai couvert de
25,56 m.
sur 12 m. complété par un bureau
PV de 6,86 m. par 3,43 m.
Côté
cour, le bâtiment voyageur était
desservi par un chemin embranché à la rue de la
Gare
et par un escalier
ouvert sur la rue de la Longe.
Bombardement de la gare 27
août 1944 (dimanche de la Vogue).
7
ou 8 avions américains poursuivent le train qui vient du
Puy,
ils
supposent que ce train transporte des allemands dans le midi (ce qui
est faux)
c'est
le train tout simplement des voyageurs, il y en a beaucoup qui viennent
à Solignac pour la vogue.
C'est
le moment de la première messe, les avions ronronnent
au-dessus de Solignac.
Le
train arrive en gare, et tout à coup, éclatement
de
bombes.
La
panique s'empare de la foule massée dans
l'église, et qui se précipite sur toutes les
portes pour
fuir.
Les
voyageurs se sont mis à l'abri derrière les murs,
cependant
une jeune
fille a été atteinte de plusieurs balles, la
poitrine
transpercée, elle
meurt à peu près tout de suite.
C'est Mlle Renée
Laurent du Puy, nièce de Pays Pierre et Pays Gustave. On la
transporte chez son oncle Pays
Gustave. Ses obsèques eurent lieu mardi au Puy.
Autres dégâts à la gare :
fenêtres et vitres brisées.
La guerre portait ses ravages à Solignac.
En septembre
1918, le
Conseil adopte
à
l'unanimité le vœu suivant dont l'importance est
grande
pour notre région déjà si mal
desservie comme
voies de communication : Le conseiller d'arrondissement de Solignac-sur-Loire, proteste
énergiquement contre l'enlèvement de la ligne de
chemin
de fer entre Le Puy et Langogne. Même au point de vue
national, patriotique, cette ligne doit rester. En effet, elle traverse dans tout son parcours, un pays essentiellement
agricole, qui rend au ravitaillement de grands services : la
supprimer mettrait dans l'embarras toute une région qui, par
des
efforts surhumains, a eu à cœur de cultiver le
plus de
terres possibles, pour le service de la Patrie. Émet le vœu que les
pouvoirs publics maintiennent son
fonctionnement et exprime à ce sujet sa confiance
dans
les démarches faites par nos représentants.