Vabre
- chemin
de fer de Castres à
Murat. En présence de M. Lemonnier,
ingénieur de la Compagnie des chemins de fer du Tarn, l'entrepreneur du
quatrième lot de la ligne de Castres à
Murat, M. Petit, a
procédé au décintrement des trois
arches de vingt-cinq mètres du
viaduc du Bouissas. L'opération
a parfaitement réussi.
La Commission nommée par
décision de
M. le Préfet du Tarn,
en date du 11 mars 1905,
a procédé par
application de l'article 17 du décret du 6 août 1881,
le 21 mars 1905,
à la reconnaissance de la partie de la
ligne de Castres à Murat, comprise entre
Castres et Vabre. Etaient présents : MM. Pélissier,
secrétaire général du Tarn,
président ; Clavenad, ingénieur en
chef des ponts et chaussées,
directeur du contrôle des chemins de fer et
tramways départementaux...La commission
a constaté que l'ouverture à l'exploitation
devait, de toute nécessité, être précédée de certains
travaux énumérés ci-dessous :
1°
Le viaduc du Bouissas, qui
a été exécuté
avec du sable non
lavé, et parfois en temps de gelée,
donne des
signes manifestes d'une perméabilité excessive.
Il est donc absolument nécessaire de
prendre immédiatement toutes dispositions utiles
pour empêcher l'infiltration des eaux dans le
corps des maçonneries
;ces travaux nécessitant
la mise à nu de
la chape ne peuvent être effectués en cours
d'exploitation sans les plus graves
inconvénients tant au point de vue de la bonne exécution
des travaux qu'au point
de vue de la sécurité de la circulation. En outre, un
dégarnissage et un rejointoiement profond au mortier
de ciment de tous les joints s'impose ; mais
ce travail, bien qu'urgent, peut
être exécuté en cours d'exploitation.Le Directeur
de la Compagnie a accepté de
commencer immédiatement et de poursuivre sans désemparer ce
rejointoiement général mais il s'est
formellement refusé à découvrir la chape et à
faire les travaux de protection nécessaires. 1905
Grave
accident.
Depuis
quelques jours, une dizaine d'ouvriers espagnols sont occupés à
transporter du ballast sur les traverses et entre les
rails du chemin de fer qui sert
d'embranchement de Beaudecamy à Brassac.
Dans
un parcours assez rapide, cinq wagons se sont détachés de la machine
entraînant avec eux les quelques ouvriers. Juan
Liorca, venu en France depuis cinq jours seulement, se crut perdu et
se
lança désespérément sur un poteau télégraphique croyant s'y cramponner
; malheureusement pour lui, le choc fut si violent, que dès qu'on put
lui porter secours ou le transporter immédiatement à l’hôpital de
Roquecourbe, M. le docteur Puech n'a pu que constater des lésions
internes très sérieuses qui ne peuvent qu'entraîner une issue fatale. Liorca
est âgé de 32 ans, marié, père de trois enfants. Ses
camarades n'ont pas eu d'accident.
CASTRES. La
commission de réception a visité hier la partie
du chemin de fer départemental de Castres à
Murat, comprise entre Castres et Vabre. Cette commission composée du
préfet du Tarn,
d'ingénieurs,
des ponts et chaussées et de
conseillers généraux, a fait procéder à de nombreux
essais de résistance et de vitesse
sur
de nombreux ouvrages d'art et particulièrement sur le viaduc du Bouissas.
Les divers essais
ont été satisfaisants
et l'ensemble des travaux a donné entière
satisfaction. L'ouverture au public de ces
trente kilomètres de pénétration dans le massif
montagneux
de Lacaune aura sans doute lieu le 1er
avril.
Un bien involontaire poisson d'avril 1905 ! Séance
du Conseil général du1er mai 905 : M. le Président donne
lecture d'une demande des Conseillers municipaux de Vabre et de
Roquecourbe tendant à obtenir que la Compagnie des Chemins de
fer du Tarn soit mise immédiatement en demeure
d'ouvrir la ligne de Castres à Vabre, et, en attendant la
réparation du viaduc de Bouïssas, d'établir un service de
voitures du Bouïssas à Vabre.
La section Castres - Vabre sera
finalement ouverte le 1er juillet 1905.
1906
Un
déraillement.
Le train qui passe
à Roquecourbe le soir, à
2 h. 37, a eu, lundi dernier 19 février, une heure de
retard à cause d'un
déraillement au Bouissas, près
Vabre, sans
accident de personnes.
Le viaduc du Bouissas, long
de 140 m., haut
de 26, franchit ensuite le Gijou, un peu en amont de
son confluent. Une
superbe échappée de vue s'offre
à gauche sur la gorge du Gijou... Mais un rideau
d'arbres nous
masque déjà ce décor et le convoi, s'engageant dans la vallée du Gijou,
suit le côté ouest
du triangle
américain qui sert de raccordement
à la ligne de
Brassac, le dépasse et
stoppe. Il est alors
scindé en deux.
Une
machine, préalablement garée dans le tunnel
du
Bouissas, est attelée à
la partie arrière et forme, avec elle, le
train de Brassac
qui,
traversant ce tunnel, long de
33 m.,
En 1922, les problèmes
de joints qui fuient avaient depuis longtemps été résolus mais le viaduc
n'avait pas encore livré tous ses secrets et l'on comptait
cette année-là sur les candidats au certificat d'étude pour,
partiellement, y remédier :
A la gare de Vabre les rails sont à
une altitude de 357 m. 38 et le Gijou 5 mètres plus bas.
Au second viaduc
du Bouissas
les rails sont à une altitude de 308 m. 51 et le Gijou
24 mètres au-dessous. De Vabre au
Bouissas il y a 4 km. On
demande de
combien la rivière descend par mètre en moyenne.
Tout comme le faisaient les rails, sous les roues des trains ou des autorails,
la voie déferrée
traverse le viaduc du Bouissas,
puis se scinde en deux ;
à droite, elle se dirige vers Brassac, sous forme de voie verte,
à gauche elle bute sur le portail
d'une ferronnerie,
propriété privée,
dans laquelle on travaille le bois !
1907
Déraillement.
Lundi dernier, jour de la foire de Brassac,
un déraillement s'est produit
à
l'aiguille qui se trouve sous
le Bouissas, à la sortie du tunnel ;
il n'y a
eu heureusement aucun accident de
personne, mais il en est résulté
un retard de deux heures dans
l'arrivée du train du soir à Castres, à Pierre-Ségade et
Brassac.
Les voyageurs à destination de Vabre ne se trouvant
qu'à 3 kilomètres de cette localité,
s'y sont rendus
à pied et ont pu ainsi
renseigner le personnel de la gare
sur les causes du retard qui
commençait à inquiéter les personnes qui attendaient un
des leurs ce soir-là.
1°
de décider que l'acquisition de la voie
de garage du Bouissas sera
imputée, en dépenses, au compte des travaux complémentaires prévu à
l'article 7 de
l'avenant n° 9...
En 1898, alors que l'on ne discutait encore que de
l'avant-projet,
les souhaits n'étaient pas à l'agrandissement :
Conseil d'arrondissement
M. Loup émet le vœu que les travaux de construction de la ligne du chemin de fer de Castres à Murat soient
commencés le plus tôt possible. Adopté. Il émet également le vœu que la
bifurcation du même chemin de fer, pour l'embranchement de Vabre, soit
installée à Vabre et non à
Bouissas.
de foires...
ou deconcours
de la race ovine de Lacaune.
Ce
train s'arrêtera à toutes les stations, haltes et arrêts facultatifs
avec l'horaire : Brassac
départ 5 h. 20, Bouissas
arrivée 6 h. - Les
voyageurs de ce train attendront à
Bouissas l'arrivée à 6 h. 40 du train N° 9
partant de Castres à
5 h. 20 et arrivant à Pierre-Ségade à 8 h. 2.
Au Bouissas, la Compagnie C.F.D.T. n'opérait que des transferts de passagers
entre les trains des
lignes de Murat et de Brassac. 1938
V.F.D.M.
Ligne Castres à Murat.
- Maintien à titre définitif des
arrêts facultatifs de "Le
Bouissas" (PK 23,000) et de
Longuesep (PK 42,610).
Par
décision du 3
mai 1937 j'ai autorisé, à titre temporaire :
2°) le rétablissement de la halte du Bouissas. au PK 23,000
de cette ligne.
La
Société fermière a demandé le maintien, à titre définitif, de ces
arrêts
facultatifs conformément aux dispositions de l'art. 9 du cahier des
charges annexé à la convention d'affermage du 17 octobre 1933.
Les
arrêts facultatifs précités
n'ont nécessité aucune installation
spéciale et il n'y a pas lieu, par application de l'art. 20 du décret
du 17 décembre
1917, de procéder à l'enquête prévue aux articles 18 et 19 de ce
règlement.
D'accord
avec M. l'Ingénieur en chef du contrôle des V.F.I.L., dont je joins le
rapport au dossier, je vous prie de bien vouloir, si
vous adoptez ma manière de voir, autoriser à maintenir à titre
définitif les arrêts facultatifs dont il s'agit.
En 1938,
dans un même document, le Conseil Général qualifie Le Bouïssas d'arrêt
facultatif ou de halte. Depuis déjà 14 ans la Vapeur faisait
place à
des automotrices puis des autorails plus maniables...
Le 25 mai 1929,
le Bouïssas n'apparaît toujours
pas sur la dernière "marche des trains" publiée par Le Tarn républicain
qui, sensible à l'air du temps, préfère désormais s'intéresser à la voiture ;
Laroute
des Monts d'Auvergne ; Service automobile
entre les stations thermales
du Mont-Dore, de La Bourboule et Clermont-Ferrand ; Circuit en autocar
sur les bords de Loire ; Route
thermale d'Auvergne ; Circuit
en autocar dans le
Quercy ; La route de Bretagne en autocar ;
un bon
renseignement pour les propriétaires d'automobiles ;
Liaisons
automobiles La Baule
Saint-Malo...
1906
EMBRANCHEMENT
DE BRASSAC
Les travaux d'infrastructure de
cet embranchement sont terminés et la voie est entièrement posée.
310.626 mètres
d'altitude
La
Commission de reconnaissance, instituée par l'article 27 du cahier
des
charges, a procédé à la visite de la ligne le 16 février dernier,
et
sur le vu du procès verbal de cette visite, M. le Préfet a décidé,
le 24
du même mois, d'ajourner l'autorisation d'ouverture à l'exploitation jusqu'à ce que les rigoles
transversales d'assainissement soient, ou
remblayées, ou mieux, maçonnées jusqu'au niveau inférieur des traverses.
La Compagnie a remblayé ces rigoles, et par arrêts du 17 mars 1906,
elle est autorisée à ouvrir la ligne à l'exploitation, bien que les
gares de Brassac et de Ferrières ne soient pas achevées et que les
abris des haltes ne soient pas encore commencés.
L'embranchement de Brassac
devait être livré au public le 3 avril 1905
; la Compagnie, ici encore, n'a pas respecté les termes de son contrat
et il lui est fait application de la pénalité de 50 francs d'amende par
jour de retard, comme pour la section de Castres à Pierre-Ségade, dont
il a été question ci-dessus.
Pourtant les travaux
étaient en cours depuis 1903. Fin 1903.
Le
chemin de fer. - Les travaux pour la
construction du chemin de fer départemental de
Brassac à Castres, embranchement de la ligne de
Castres à Murat, ont commencé depuis le
mercredi 2 décembre...
Bien
que la ligne soit terminée depuis quelque temps, on ne l'inaugurera que
dans le courant du mois de mars.
Malheureusement la Compagnie ne voulant avoir qu'une machine,
jusqu'à la fin de la ligne, nous serons obligés,
après être descendus au Bouïssas, de
monter à
Vabre, pour de là descendre à Castres.
Ce
sera donc pendant 2 ou 3 ans, 2 heures de chemin de fer qu'il nous
faudra subir pour aller de Brassac
à Castres.
coupe à niveau, comme le
faisait jadis le tortillard, une prolongation du
chemin du Bouissas désenclavant les terrains emprisonnés entre le
confluent de l'Agout et du Gijou et l'ancienne voie ferrée.
La voie verte, accompagnée
d'une variante du "GR de Pays Hautes Terres d'Oc", se réfugie derrière
une
barrière, en site propre.
1910
BRASSAC
Tentative
de déraillement
Une
tentative de déraillement s'est produite sur la ligne des chemins de
fer départementaux, un peu après la
bifurcation de Brassac.
Deux
cales avaient été placées sur la voie avant
le passage du train. Le mécanicien vit à temps le danger
et arrêta son train.
CASTRES. - La Compagnie des chemins
de fer du Tarn vient d'inaugurer la section
de Vabre
à Brassac, sur la ligne de Castres à Lacaune.
La voie,
qui longe le Sidobre sur 8 kilomètres, permet d'admirer
des sites merveilleux.
Les nombreux touristes qui viennent
contempler
les rocs du plateau granitique auront là un mode de locomotion
qui leur permettra de faire l'excursion en un jour.
En 1907, la ligne de Castres à Murat
est prolongée de
Vabre à Viane Pierre-Ségade.
VIANE
L'horaire
des trains
Sauf
empêchement imprévu, l'ouverture de la ligne aura lieu le1er juin...
Du fait de
l'ouverture
de notre ligne, les heures de départ de la gare de Brassac seront
retardées de 25 minutes, et les croisements
des trains se
feront à Beaudécamy et non plus à Vabre.
Les
voyageurs, de ou pour Brassac, y
gagneront 25 minutes et éviteront le
crochet de Vabre qui les contrariait tant...
Si
de nos jours, les
voyageurs ont à fournir leur propre moyen de transport, la voie verte
pourvoit au matériel utile à la régénération de l'énergie nécessaire à la propulsion.
1922
La Compagnie C. F. D. T.
exploite deux réseaux, celui
de Castres et celui d'Albi, dans lesquels l'uniformité des salaires n'existe pas, au moins en ce qui concerne le personnel des trains et
le personnel des voies.
Le service des
trains sur la ligne de Castres
à Murat et
sur l'embranchement de Brassac, à profil très accidenté, en pays de
montagne, est sans contredit
plus pénible que celui de la ligne d'Albi à Alban et d'Albi à Valence ;
il exige des mécaniciens et
des chauffeurs une attention soutenue, une capacité professionnelle
éprouvée, une grande endurance
; il en est de même des agents
chargés de veiller au bon entretien de la voie.
D'une manière générale, ces catégories de
personnel ont donc un salaire
un peu plus élevé dans le réseau de Castres
que dans le réseau d'Albi.
Le Petit Train s'insérait entre les parois d'une tranchée
qui, sans nul doute, devait retenir l'attention vigilante du personnel au salaire un peu plus élevé.
La voie verte, de nos jours,
tente d'intéresser ses emprunteurs à la végétation variée de la forêt
alluviale en bord de rivière,
composée d'aulnes glutineux, de
frênes élevés, de peupliers noirs et d'ormes champêtres...
Le personnel au salaire, un peu plus élevé que
celui d'autres cheminots de la même compagnie, ne s'abstenait pas pour
autant de pratiquer la grève :
VABRE
La Grève.
Ici comme ailleurs la grève des cheminots commençait à
ennuyer la population, d'autant plus que les chemins de fer
départementaux n'assuraient aucun service.
Aussi les industriels et les commerçants ont été heureux de
s'approvisionner de matières indispensables
au moyen des camions : mais ce mode de transport revient très cher et
chacun désirait ardemment voir reprendre le service des compagnies de
chemins de fer.
A
l'heure qu'il est c'est chose faite et c'est un
bien pour tous, et pour
le paysan de nos montagnes qui doit faire venir ses engrais, pour
les industriels qui ont à recevoir les matières premières et
à expédier les produits de leur industrie.
Si
cela devait se renouveler trop souvent la vie économique de
notre chère montagne en souffrirait.
La voie ferrée surplomba quelques années le barrage de Luzières
dont l'approche, de nos
jours, est réglementé : - L'accès à la rivière et à ses berges est
interdit sur une distance de
50 m. à l'aval du barrage de LUZIERES.
- L'accès dans le lit de la rivière est
interdit sur les 150 m. suivants... La vie économique, n'était
pas seule a subir les répercutions de la grève :
1922
- Jacquet, comment ferait une
personne qui devrait quitter aujourd'hui même le Valconas ?
Jacquet
s'arrêta, l'air solennel. C'était une des fonctions qui lui avait
dévolues, depuis cinquante ans, l'imprévoyance pratique de la
châtelaine, celle
d'organiser tous les départs du Valconas.
- M. et Mme
d'Esclagnardes "quittent" aujourd’hui ? dit-il. - Comment faire ? répéta Nelly.
- Madame Contran, ce n'est pas
"jour de train". - Je le sais.
Jacquet la regarda de côté. Il admettait difficilement
qu'un autre que lui pût retenir les trois jours où se
limitait, en ce temps de grèves, le
petit train sur Castres.
- Il y a
bien la diligence de Luzières.
C'est à sept kilomètres... Madame Contran, voici comme
nous ferons : Pierroutel attellera le cabriolet... il y a eu une grosse
fonte cette nuit, et le cheval est ferré à glace... - Merci, Jacquet, cela suffit. Je suis sûre que la personne ira à pied à Luzières.
voûté au-dessus d'eaux anonymes que la galerie
précipitait dans l'Agout,
puis à partir de
1958, dans la retenue
du barrage de Luzières.
Propriétaire
/ Exploitant :EDF Hauteur :19
m Volume
de la retenue :360 milliers de m³ Rivière :AGOUT Type
Barrage :Poids Longueur :123
m Année
de mise en service :1958 Surface
de la retenue :4 ha Surface
du bassin versant :506 km² Altitude
de la crête :336 m Usage(s) :Hydroélectricité
Latitude:
43.6675
Longitude:
2.41305555555556
Crédits photo : Photo BETCG
Les trains à vapeur, définitivement éliminés en 1956,
n'ont connu tout au plus, que les travaux de construction du
barrage.
Bien avant : 1906
Halte
de Luzières :
demande du Conseil Municipal de Bez de la transformation de la
halte en station.
1907
La Cie des
chemins de fer départementaux du Tarn, dont le siège
social est à Paris, 60, rue Saint-Lazare et le domicile élu dans le
département
du Tarn à Castres, 9, rue de Strasbourg, est mise en demeure d'avoir :
Embranchement de Brassac.
1° à présenter à l'approbation
du Préfet du Tarn dans le délai de quinze jours le projet des abris
pour voyageurs
à établir dans les haltes de Luzières... à exécuter et à
terminer ces abris dans le délai de neuf mois.
desservait la halte de Luzières, où il était,
peut-être, attendu
Photo M Viers
à 8 heures 14,
près du passage à niveau
du "chemin de Vabre à Castres",
actuelle départementale n° 58.
Le même train, après
guerre, en 1922, était moins pressé, il mettait 9 minutes de plus pour effectuer le même
trajet.Sous
le passage à niveau, la route traversait le pont de Luzières, lieu apprécié des
touristes, sauf des vélocipédistesimprudents.
Un terrible accident de bicyclette est
arrivé samedi à un inconnu qu'on croit d'origine espagnole.
Le malheureux allait de Lacrouzette dans la direction de Vabre, à
une allure tellement rapide que les
ouvriers de la ligne du chemin de fer de Castres à Murat, prévoyant une chute, ne le
perdirent pas de vue. Leurs pressentiments ne furent point
trompés, car arrivé au tournant du
pont, l'imprudent alla buter avec sa machine contre le
parapet et fut projeté dans le
vide. La hauteur du pont est
de huit mètres au moins. Les
ouvriers témoins de ce qui s'était passé se transportèrent
immédiatement sur le lieu même de l'accident. Avec beaucoup de peine et de précaution,
ils réussirent à le monter sur
la route, où on le coucha sur un matelas ; il respirait encore.
Mais il mourut le lendemain.
Ce pont-là est décidément un pont de malheur.
Cette
semaine encore un troisième bicycliste, un jeune homme de
24 ans, M. Negter, y a trouvé la mort. Son instrument a butté
contre le parapet, et le cavalier a été précipité dans l'abime.
Son cadavre a été découvert par le jeune Vareil, berger qui avait
d'abord trouvé sur la route la bicyclette dont la fourche et la roue de
devant étaient complètement tordues.
Aidé des ouvriers qui travaillent au
chemin de fer, il retira le cadavre de l'infortuné cycliste. Quand
donc l'administration prendra-t-elle des mesures pour que de tels
accidents ne puissent plus se reproduire ?
Dans la rubrique sports,
(saut de pont sans élastique ?) La Dépêche rapporte la décision du Touring-Club
de France d'accorder une subvention de 1.350 francs pour l'aménagement d'un filet de protection au
pont de Luzières. Luzières
Voie
de
raccordement de l'embranchement de Brassac avec la ligne
principale :
substitution d'ouvrages (1904).
Embranchements industriels
destinés : à la
carrière de chaux de la Société des Industriels
de Luzières (1910,
1920) ; à la Société des
Forces
Motrices de l'Agoût
(1920).
Les convois repartaient à destination de Brassac
via la gare prochaine de Ferrières.
Partie
suivante : Ligne
de Castres
à Brassac : 10 - de
la halte de Luzières à la gare de Ferrières