En 1906, tout comme le premier juillet de
l'année
précédente, lors de l'ouverture de la ligne, le "petit train" quittait la gare du
Midi à 7 heures.
Il était attendu à la "gare" de
l'Albinque
LOI
déclarant d'utilité publique l'établissement d'un réseau de chemins de
fer d'intérêt local, à voie de un
mètre, dans le département du Tarn.
Le
Sénat et la Chambre des députés ont adopté.
Le Président de la
République promulgue la loi dont la teneur
suit :
Art. 1er. - Est déclaré d'utilité
publique l'établissement, dans
le département du Tarn, d'un réseau de chemins de fer d'intérêt local,
à voie de un mètre de largeur
entre les bords intérieurs des rails,
comprenant les lignes suivantes :
De Castres à Murat ; Embranchement
de
cette ligne sur Brassac ;
D'Albi à Alban et embranchement sur
Saint-Juéry...
la voie déferrée s'engloutit au sein de broussailles
revêches.
1897
AVANT-PROJETS.
NOUVELLES ÉTUDES SUIVANT LE
RAPPORT DU 6 AOUT 1897 DE LA COMMISSION SPÉCIALE.
RAPPORT D'ENSEMBLE DE
L'INGÉNIEUR EN CHEF.
La
Commission Spéciale, nommée par un arrêté de
M. le Préfet, en date du 28 mai 1897,
pour étudier les
diverses questions que soulève l'établissement de chemins
de fer d'intérêt local dans le département du Tarn, a proposé
de substituer la
largeur de voie
de 1 mètre à celle de 0 m. 60 adoptée dans le
programme et les
avant-projets primitifs, de manière à avoir des lignes plus élastiques
comme desserte du trafic et comme vitesse, et permettant le transport
des bestiaux en toute sécurité...
Les rails coupaient un chemin,
aujourd'hui disparu.
De
plus, afin de tirer le meilleur parti possible de ce nouveau type de
voie, cette Commission a été d'avis de l'exploiter par des locomotives
fortes, moyennes ou légères suivant l'importance du trafic,
ce qui entraîne l'adoption de rails plus ou moins lourds.
La
Commission a d'ailleurs indiqué qu'une partie des augmentations de
dépenses auxquelles ces améliorations devaient donner lieu, pouvait
être compensée par l'adoption, pour les
déclivités, partout où le terrain en comporterait utilement l'emploi,
d'un maximum supérieur à celui de 30m/m par mètre porté au programme
primitif, mais
dont on avait déjà dû s'écarter en rédigeant les avant-projets de
quelques lignes du réseau.
Pendant sa session ordinaire du mois
d'août
1897, le Conseil Général a décidé de procéder,
dans une session
extraordinaire, à l'examen des voies et moyens d'exécution du
réseau de chemins de fer d'intérêt local, précédemment classé,
et il a ouvert au service des Ponts et Chaussées un crédit de 3.500
francs pour procéder d'urgence
aux études complémentaires que comportait la révision des
estimations antérieures par
suite des modifications proposées par
la Commission.
Le présent Rapport a pour objet de rendre
compte des résultats de ces études.
Ce Rapport est accompagné des neuf sous-dossiers suivants :
1° Variantes de la ligne de Castres à
Murat ; 2° Variante de l'embranchement de
Brassac...
Voie renforcée. La Commission a fait remarquer que, les
parties à travers champs étant assez longues, il y aurait intérêt à pouvoir y
développer des vitesses
supérieures à 20 kilomètres à l'heure, qui est le maximum autorisé sur route.
Mais, pour supporter cette allure sans fatigue, il faut, suivant les
indications mêmes de la Commission, une voie renforcée donnant lieu à
une augmentation de dépenses de 3 300 fr. par kilomètre par rapport à
la voie des locomotives fortes et de 4.400 francs par rapport à la voie
des locomotives moyennes.
Une semblable amélioration porterait sur
41 kilomètres,
dont 24 entre Vabre et Castres
(du kil. 5 au kil. 25 et du kil. 33 au kil. 37), et 17 entre Vabre et
Lacaze (du kil. 37 au kil. 54) ; l'augmentation totale des dépenses serait de
166.000 francs environ.
A notre avis, il y aurait un réel intérêt à accepter cette dépense :
car, après déduction de 11 kilomètres sur
les 41 kilomètres à renforcer, parce que ces 11 kilomètres
correspondent à l'entrée et à la sortie des stations où l'accélération
de la vitesse ne peut se produire,
il
reste 30 kilomètres sur lesquels une
différence de vitesse de 20 kilomètres à l'heure, par exemple, peut
faire gagner une heure et demie dans le trajet Murat-Castres.
Ce
trajet devant durer six heures et peut-être même sept heures, une
économie de temps de une heure et demie ne sera pas trop payée au prix
d'une augmentation de 2,5 % dans la dépense totale de la ligne.
Ce chemin, aujourd'hui dévié sur une route barrée,
a pris pour nom
"Chemin du Tortillard".
L'ex-plate-forme ferroviaire, qui visiblement a commencé par supporter une route,
verdit en son milieu,
mais reste carrossable
jusqu'à l'entrée d'une propriété bâtie.
La tranchée de la ligne du CFDT réduit le passage à la largeur d'un
sentier que des ronces ne renoncent pas à coloniser.
1906
Par suite de
l'ouverture
à l'exploitation de la ligne
ferrée de Castres à Vabre,
les courriers désignés ci-après ont été supprimés :
1° Castres
à Vabre, par
Burlats et Lacrouzette.
2°
Castres à Montredon, par
Roquecourbe.
3° Castres à Roquecourbe.
4° Montredon à Lacaune, par
Laglévade, Lacaze et Viane.
5.
Lalevade à Saint-Pierre de Trivisy.
D'autre part, les
courriers suivants ont été
créés :
1°
Castres à Burlat (2 ordinaires) service en
voiture. 2° Roquecourbe à Montredon,
id.
3° Vabre à Lacaune,
par Laglévade, Lacaze
Viane, service en voiture.
4°
Provinquières (station)
à Lacrouzette, service à
pied.
5° Lacaze à Viane,
service à pied.
Les horaires des courriers de Vabre
à Brassac,
Brassac à Lacaune, par
Espérausses et Viane et de
Saint-
Pierre-de-Trivisy à Vabre ont
dû être modifiés et
mis en harmonie avec la marche des trains
de la nouvelle voie ferrée.
Un 3ème ordinaire
a été créé entre
Saint-Pierre et Vabre, ce qui a permis de faire
arriver le courrier de
Paris, à Saint-Pierre à 3 h. 23 du
soir et à 3 h. 33 au bureau de Teillet.
L'ouverture de la ligne ferrée de
Castres à Vabre
a permis de modifier, en l'améliorant, l'organisation du service
de l'expédition et de la distribution des correspondances dans les bureaux de : Brassac, Espérausses, Ferrières,
Lacaune, Lacaze, Lacrouzette, Montredon, Roquecourbe,
Saint-Pierre-de-Trivisy, Teillet,
Vabre et Viane.
A partir
du 1er juillet,
la commune de
Villeneuve-sur-Vère a été exonérée de la subvention annuelle de 520 francs qu'elle
versait à l'Etat pour le courrier en voiture de
Villeneuve à Cahuzac.
à 7 heures 25, parcourant ainsi les 7 kilomètres en moins d'une demi-heure. 1943
Le
tortillard déraille
Mardi matin le train des V.F.D.M.
venant de Castres a déraillé à la hauteur de la station des Salvages.
Un wagon attelé derrière la locomotive a quitté les rails, s'est
placé en travers de la voie et a bloqué l'arrière du train.
Il n'y a eu heureusement pas d'accident de
personne.
Le trafic s'est
effectué dans la journée par transbordement.
Les voyageurs du train dérailleur ont gagné Castres à pied avec leurs bagages.
Mercredi la
situation était entièrement rétablie.