à 7 heures 25,
parcourant ainsi les 7 kilomètres en moins d'une demi-heure. 1943
Le
tortillard déraille
Mardi matin le train des V.F.D.M.
venant de Castres a déraillé à la hauteur de la station des Salvages.
Un wagon attelé derrière la locomotive a quitté les rails, s'est
placé en travers de la voie et a bloqué l'arrière du train.
Il n'y a eu heureusement pas d'accident de
personne.
Le trafic s'est
effectué dans la journée par transbordement.
Les voyageurs du train dérailleur ont gagné Castres à pied avec leurs bagages.
Mercredi la
situation était entièrement rétablie.
à Castéras", dont le tracé a aujourd'hui été rectifié.
La voie déferrée
sautille un fossé et
s'échappe en tranchée en
direction de la gare de Roquecourbe.
Les trains descendant vers
Castres, débouchant de la tranchée,
devaient prendre beaucoup de
précautions pour traverser ce passage à niveau, qui n'avait aucune barrières, ni feux... Il y avait un
petit panneau métallique planté
dans le bord droit de la tranchée et s'adressant aux trains descendant vers Castres. Sur ce panneau,
il y avait écrit "TRAINS VAPEUR PILOTEZ".
Jacques Richardot
Les broussailles, sous le
hameau de Lavergne,
desserrent leur étreinte
à l'arrière de terrains bâtis
et renoncent à l'envahissement
à la confluence du
chemin de la Riviérette, là où, en...
1903 ExplosionCastres
(Tarn), 9 mai.
Hier matin, à la première heure, le bruit
se répandait sur la ligne du chemin de fer de Castres à
Murat, près des Salvages, où
nous nous rendons immédiatement.
En face de l'extrémité du tunnel qui
débouche sur
la route de Roquecourbe aux Salvages, s'élevait une maisonnette
où l'on avait disposé l'atelier de forge du chantier. Il
ne reste plus de cette bâtisse que les murs calcinés. La
toiture a été emportée par l'explosion qui s'est
produite dans les circonstances suivantes : Un sac de poudre avait
été déposé, la veille. dans la maisonnette,
dans un coin opposé à celui où se trouvait la
forge. Le matin, depuis cinq heures, M. François Lencou, avait
allumé celle-ci et affûtait des pioches, lorsque, une
demi-heure plus tard, comme
un terrassier, M. Pierre Maffre, venait
d'apporter son outil,
une explosion
formidable se produisit. Une
étincelle avait, selon toute vraisemblance, jailli sur le sac de
poudre et en avait provoqué la déflagration. Au
bruit de la
détonation, les ouvriers du chantier voisin accoururent. Le
forgeron, M. Lencou, se débattait dans ses vêtements en
flammes et courait, de toutes ses forces, vers la ferme de Lavergne,
située sur un monticule au-delà de la route.
On l'aida
rapidement à ôter ses vêtements, et on le conduisit à Zabemadier (?),
où il habite. Les personnes restées
sur les lieux de l'explosion, n'eurent que quelques instants
après, l'idée de soulever la porte de la maisonnette, qui
avait été projetée à quelques pas des murs,
Elles aperçurent alors, entièrement recouvert par la
porte et gisant au milieu des décombres, le corps du terrassier,
M. Maffre. On s'empressa de
délivrer cette victime soupçonnée dont
l'état était des plus alarmants et que l'on fit
immédiatement transporter à l'hospice de Castres. M. Lencou, que nous avons vu
à son domicile et qui a fait, preuve, paraît-il, d'un
grand courage au milieu de l'affolement bien compréhensible des
siens, ne consentant à s'aliter qu'après avoir
lui-même lavé ses blessures, avait, quand nous sommes
arrivés, reçu déjà les soins de M. Pech,
docteur à Roquecourbe. Il porte de fortes brûlures au
visage, aux bras et aux épaules. Mais il semble que son
état général ne soit pas alarmant. Il parle avec
facilité et ne ressent pas de douleurs internes. L'autre victime, M. Meffre,
donne plus d'inquiétudes. Outre les profondes brûlures queprésentent
sa tête et son corps, on craint que des lésions internes
ne se soient produites, à la suite du choc qu'il a reçu.
Il crache le sang et se trouve dans un état de faiblesse
extrême.
M. Maffre est âgé de 56 ans. Il est marié
et père de trois enfants, et habite à Castres.
Ce tunnel en partie courbe a
été racheté en
1970 et aménagé en stand de tir souterrain pour les
sous-officiers de réserve de Castres.
A 15 m en retrait de l'entrée, un premier mur
avec une grille constitue l'entrée du stand de tir.
La courbe qui suit a été aménagée sur les
trois quarts gauches de sa largeur en deux stands successifs
permettant des tirs à 15 m et 25 m.
A droite, un passage latéralpermet
d'accéder à la grande ligne droite qui termine le tunnel
et dans
laquelle se situe un dernier stand qui permet des tirs à 50 et 100
mètres.
Enfin, 20 mètres environ après le pas des cibles du
stand de 100 mètres,
un épais mur
recouvert d'un
récupérateur de balles métallique
ferme complètement la galerie.
Derrière ce mur, se trouvent les 25 derniers mètres
De notre correspondant. - Le train qui part de Castres à 3 h. 30 pour Lacaune a déraillé au tunnel des Grèzes, à un kilomètre et demi de Roquecourbe.
Un peu de panique parmi les voyageurs, mais pas le moindre mal pour quiconque. L'accident a causé une heure de retard. C'est le troisième déraillement qui se produit sur la voie depuis peu de temps.
Le tunnel des Grèzes, long de
264 mètres, débouche
dans une mare de broussailles
que la voie déferrée ne tarde
pas à quitter.
"Les Gèzes", qui ont donné leur
nom au souterrain,
ont hébergé un temps le docteur Laget, bon client de la presse à faits
divers.
1930
Béziers
1er mars.
L'envoyé spécial du courriel, qui fait une enquête approfondie sur la
vie du docteur Lager après avoir raconté les débuts brillants du
médecin-dentiste expose les étapes par lesquelles il est arrivé à la
ruine : Au
retour de la guerre, la médecine n'intéresse plus Laget. Son cabinet
dentaire lui apparaît un gagne-petit, son tempérament de joueur le
pousse vers les aventures boursières. Voilà le docteur Laget
spéculateur. Aux joueurs hardis échoient les grandes réussites. Mais
ils
connaissent par contrecoup de terribles revers. Plus que hardi,
téméraire à l'excès, Laget remporta d'éclatantes victoires qui lui
permirent, momentanément, des prodigalités de grand seigneur. Des
échecs suivirent, il ne s'en émut pas. Sa confiance en soi était
communicative ; il obtint de sa famille et de ses amis le paiement de
la rançon de ses défaites et les sommes nécessaires pour entreprendre
de nouvelles offensives. Cependant, comme Laget promettait toujours de
s'assagir et ne tenait jamais ses promesses, l'entourage se lassa. Plus
que jamais passionné de conquête, le conquérant réclamait vainement des
munitions. L'AUSTERLITZ D'UN JOUEUR
Au début de l'année
1922,
le crédit de Laget se trouvait au plus bas. C'est alors que survient,
le 18 mars, la mort, de la tante Pitoiset. Laget hérite. Le spéculateur
retourne à la bataille. La chance lui sourit ; il connaît son
Austerlitz. Cette fois, son épouse Sarah intervient. Femme d'ordre,
mère
précautionneuse, elle prévoit l'avenir. Elle exige une part du butin de
son mari victorieux...
La voie déferrée laisse s'échapper à gauche un sentier fléché "Châteaux
de l'Agoût".
...1930
Convaincu
de la continuité du succès, Laget ne se
fait pas prier. II remet à sa femme 500,000 francs que Sarah Laget se
hâte de convertir en valeurs sûres, dont elle ne consentira plus à se
défaire. De son côté, Laget décide de fonder une exploitation
agricole. A neuf kilomètres de Castres, sur le territoire de la
commune des Salvages, il acquière la ferme des Grèzes. Le
prix d'achat
est de 350.000 francs. Il lui en coûtera autant pour installer un
élevage de poules conçu suivant les méthodes les plus modernes. Pour
quelques jours cette nouvelle entreprise le passionnera. Il donnera une
preuve nouvelle de son indiscutable ingéniosité en imaginant
l'envoi des œufs de sa propriété dans des boîtes à sa marque,
parfaitement aménagées pour la conservation des œufs, que le
destinataire
retournait vides en réclamant un nouvel envoi.
Mais
la Bourse
donne à Laget de nouvelles inquiétudes. Il laisse là son élevage pour
courir au plus pressé. Les défaites se sont accumulées C'est le
désastre. Laget réclame du secours à sa femme, à sa belle-mère, à son
beau-frère. Des avances modérées flambent en un moment. De nouvelles
réquisitions se heurtent à un refus formel.
Laget
n'est pas retourné aux
Grèzes. Dans son cabinet, il a repris l'exercice de sa première
profession. Pendant des heures, il reste enfermé dans son laboratoire.
C'est là qu'il décidera d'appeler à son aide un terrible allié :
l'arsenic.
Ce court tunnel a été percé sous la
tour de Malsacat dans un terrain
schisteux
particulièrement pourri. Il aurait* d'ailleurs fait l'objet d'un important
éboulement lors de sa construction ; la
nuit heureusement alors que le chantier était inoccupé.
Roquecourbe Encore un accident mortel
Une explosion de mine a fait, jeudi matin, une nouvelle victime sur le
tronçon de ligne ferrée en construction de Castres à Provinquières.
Le nommé Vassel, chef du chantier situé
dans les environs de la tour de Malsacat s'occupait imprudemment de
débourrer une mine
chargée à la dynamite qui avait raté. Tout à coup celle-ci
fit explosion, renversant le malheureux ouvrier qui avait la mâchoire
et le crâne fracassés. Quelques
autres ouvriers étaient aussi blessés par des éclats de pierre, mais
légèrement.
Vassel fut transporté à
l'hospice où il fut l'objet d'un
pansement sommaire, puis dirigé sur l'hôpital de Castres, où il est
décédé dans la nuit de jeudi à vendredi. Vassel
était originaire de la
Chaise-Dieu (Haute-Loire). Sa perte, survenue dans des
circonstances
aussi tragiques, a produit une profonde impression parmi la
population de Roquecourbe.
Il habitait avec sa femme et sa fillette au hameau de Lavallier,
non loin de Roquecourbe. Sa malheureuse veuve est sur
le point d'être mère une seconde fois...
Dans la pénombre du souterrain,
long de 37 mètres, la voie quitte la commune de Roquecourbe
...1903
Ajoutons que la fréquence et la
gravité des accidents qui se produisent sur cette partie de la ligne
ferrée en construction provoquent parmi les ouvriers des chantiers de
nombreuses hésitations. Quelques-uns ont déjà déserté le travail.
Encore dimanche dernier, le nommé Joseph
Trémousse, sujet espagnol,
fut transporté à l'hospice, à la suite d'un accident qui
lui était
arrivé la veille.
Occupé à son travail, il conduisait
un wagonnet qui, buttant contre une pierre, dérailla, et le
malheureux ouvrier, entraîné, roula dans un remblai :
il fut relevé
le corps contusionné, la figure et le crâne couverts de blessures, qui
d'ailleurs n'étaient pas dangereuses. Il est en bonne voie de
guérison...
Sur un aqueduc gardé par une végétation opulente, la voie
déferrée sautille le ruisseau du Devez.
UTM
:31 T 442535 4833434 ...1903
La jeune victime de l'explosion de dynamite que nous
avons signalée dans notre avant-dernier numéro, Joachim Forradellas,
est en bonne voie de guérison, à l'hôpital de Castres. On espère
même,
si aucune complication ne survient dans son état, lui sauver la vue,
contrairement à l'opinion qu'on avait eue tout d'abord à cet égard.
Il était prévu que le "Tortillard" circule là sur le territoire de la
commune de Burlats sans desservir le chef-lieu lui-même, ce qu'en 1899 le conseil municipal du village
contesta :
Castres
Le
Conseil Général du Tarn a décidé la construction d'un chemin de fer à
voie étroite entre Castres et Murat, passant par Puechauriol,
Roquecourbe, Vabre et Lacaune,
avec embranchement sur Brassac. Au moment de la mise à
exécution de ce projet, dont le coût s'élève à
7462000 fr pour un parcours de 92,020 m. 68,
non compris 41970 m. relatifs à
l'embranchement,
le Conseil municipal de Burlats
a demandé que le tracé de la partie de cette ligne
comprise entre Castres et Roquecourbe
établi par les
ingénieurs des ponts et chaussées, soit modifié, et dirigé vers le
chef-lieu de cette commune, au lieu de passer par Puechauriol.
Cette
proposition ne saurait être
acceptée, en considération des motifs ci-après :
Il ressort du rapport
des ingénieurs, joint au dossier de 1'enquête à laquelle la
variante
par Burlats a été
soumise : que la longueur du tracé entre Castres et
Roquecourbe par Burlats serait de 15275 00 tandis que par
Puechauriol,
elle n'atteindrait que 13595 00d'où
un allongement de parcours de 1680 00 avec le tracé par Burlats.
2 Que
la dépense à exposer en acquisition de terrains, travaux,
voies, matériel fixe ou roulant, stations et outillage, serait pour la
variante par Burlats, nécessiterait 2 ponts
et 1 tunnel de 909780 00 et
pour le tracé par Puechauriol de 688140 00ce qui constitue
une économie de 221640 00 soit en nombre rond, de la somme
considérable de 222000 fr en faveur de la direction par
Puechauriol.
3- que le
trafic se traduirait en recettes brutes savoir : par Burlats, 24865 00 par Puechauriol 15775 00 à ajouter pour allongement de
parcours portant sur les
voyageurs et marchandises circulant entre Castres et
les au-delà de
Roquecourbe8145 00 Total.
. . . 17235 00 comme majoration totale des recettes
de la ligne... Il est certain, dans l'espèce,
que la majeure partie des habitants qui
entrent en ligne de compte, seraient dans l'impossibilité de bénéficier
de la voie nouvelle, à raison deleur éloignement très
sensible du village deBurlats, et de la
difficulté des communications. Entre Burlats et Roquecourbe, la
ligne suivrait sur 4 kilomètres la gorge de l'Agoût, qui est
absolument inaccessible, et il ne faut pas donner aux deux
usines (de
Salvages et de Burlats) qui seraient desservies, un trafic
comparable à celui que procurerait le tracé par
Puechauriol.
On essayera
peut-être, pour justifier une augmentation de
trafic, de mettre en avant les transports de granit du Sidobre, qui
s'effectueraient au moyen de la variante par Burlats (1680). Cet argument
n'aurait pas de valeur. Le tracé de la ligne
au-dessus de Roquecourbe,
passe en effet à proximité des carrières, en des points d'un
abord facile et peuéloignés de
Lacrouzette et du Sidobre, plusfavorable
à la réception de cette nature matériaux que le village de Burlats.
D'autre part, il entre dans les
calculs ci-dessus, un élément qui peut être exact comme
chiffres, mais
qui ne peut y être introduit, qu'à la condition de créer une charge
pécuniaire pour les voyageurs et les
marchandises sur tout l'ensemble du parcours.
Nous voulons parler
des
8145 fr.
déterminés pour l'allongement que comporte la variante par
Burlats (1680).
Le transport des voyageurs et des marchandises serait
naturellement plus onéreux à destination de toutes les stations et
haltes depuis Castres jusqu'à Murat, puisque son prix est
établi par kilomètre, Il faudrait en effet débourser par la
variante
de Burlats, le coût du tarif sur 1680 m (2 kilomètres dans
l'application) de plus que par Puechauriol, soit 8145 fr par
an d'après les calculs des Ingénieurs.
Et comme ce surcroît de
dépense se répéterait chaque année pendant toute la durée de la
concession qui est de 60 ans, il atteindrait à
l'expiration, une importance de 488700 00
auxquels il faut ajouter le
coût supplémentaire de la ligne par Burlats ci 221640 00pour
faire ressortir qu'en résumé c'est à 710340 00 que s'élèverait le
total du sacrifice imposé gratuitement aux populations et au
Département, au seul bénéfice de quelques intéressés...
Le surcroit du
trafic trouvé plus haut, n'aurait au surplus aucune importance
appréciableau
point de vue du bénéfice de l'exploitation de la ligne, car d'après le
rapport joint au dossier de 1'enquête, il résulterait de l'allongement
du parcours par Burlats, une augmentation de 100 fr. de recette
brute par kilomètre, et comme il faut déduire 90 % de frais
d'exploitation, il ressortirait un boni de 10 fr.
par kilomètre, soit de 1050 fr. par an, sur toute la longueur du
projet.
Nous ne croyons pas que ce résultat insignifiant, en
admettant même qu'il soit réalisé dans la pratique, mérite
d'être pris en considération, si on remarque que pour
l'obtenir, le
Département se verrait dans l'obligation de
sacrifier la somme
fort élevée de 222,000 fr. au minimum et d'imposer
aux voyageurs et aux marchandises un supplément de dépense journalière.
Le Conseil
général du Tarn, voudra se montrer soucieux des intérêts de
l'agriculture. Il refusera de consentir à dépenser
inutilement au détriment
des populations, des sommes qu'il pourra certainement mieux employer à
l'ouverture d'autres voies ferrées du même genre dans le département.
Il maintiendra son premier vote, qui a été consacré par le traité passé
avec le concessionnaire de la ligne.
Castres, le 18
Mars 1899. Pour le
Comité d'initiative.
M.
d'Olier, propriétaire à la Fargarié
(communes de Roquecourbe et de
Burlats) a engagé une instance devant le Conseil de Préfecture pour
dommages causés à sa propriété par le fait d'éboulements
qu'il impute à
l'insuffisance des travaux de soutènement effectués lors de la
construction de la ligne de chemin de
fer d'intérêt local de Castres à Murat.
A la Fargarié, le "Tortillard"
ne coupait pas là, à niveau, la
route d'accès au hameau
Les éboulements
finissaient au-dessous, dans la tranchée.
...1936
M.
d'Olier a mis solidairement en cause la compagnie des C. F. D. T. et la
Société des V. F. D, M.; mais
en vertu de l'article 3 de la convention
de rachat du réseau, le département a pris la suite de la compagnie des
C. F- D. T. pour le
règlement de tous litiges sans que cette dernière
puisse être recherchée.
Le
département a donc été appelé à se défendre
et mon prédécesseur y a été autorisé par décision de la commission
départementale du 17 décembre 1934.
Le
demandeur réclamait une indemnité de 7.650 fr. et en outre,
l'exécution
de tous travaux confortatifs.
Le mémoire en dépense présenté par le
département concluait à l'octroi
d'une indemnité de 500 francs, compte tenu de la surface des terrains
éboulés (1.200 m2 environ) et de la nature peu productive de
ce terrain.
Le Conseil de Préfecture a, par arrêté du 19 novembre 1935,
décidé qu'avant dire droit il serait procédé à une expertise,
Mais,
sur ces entrefaites, le service du Contrôle qui représentait le
département au cours de l'expertise a constaté que les éboulements en
question étaient susceptibles de s'aggraver (une nouvelle fissure
s'étant révélée sur 30 mètres de profondeur) ;
il lui a paru indiqué,
dans ces conditions, d'étendre l'indemnité à une zone de 67 ares,
c'est-à-dire à une superficie à peu près sextuple de celle qui était
primitivement envisagée.
Un
accord transactionnel est intervenu, sous réserve de l'agrément du
Conseil général, sur la base d'une indemnité globale de 3.500 francs à
laquelle il y aurait lieu d'ajouter la moitié des frais d'expertise,
soit approximativement 500 francs. Votre Commission
des routes vous propose :
a)
d'approuver le projet d'accord intervenu le 14 mars 1936 entre
M. d'Olier et le service
du Contrôle agissant au nom du département ;
b)
d'autoriser M. le Préfet à le signer au nom du département ;
c)
d'ouvrir au budget départemental de l'année en cours (chapitre XXVIII,
art. 19) un crédit spécial de 4.000 francs pour la solution amiable du
procès engagé par M. d'Olier.
M. LE PRÉSIDENT. -
Je
voudrais ajouter un mot ; il est bien entendu que M. d'Olier sera
forclos dans ses réclamations ultérieures ; il faut donner à ce procès
une solution définitive.
M.
MOREL. - On ne peut faire de transaction sur des dommages futurs, M. le
Président.
M.
LE PRÉSIDENT. - Il faudrait insérer dans l'accord une clause par
laquelle M. d'Olier s'engagera à ne plus faire de réclamations pour des
dommages ayant la même cause...
le "chemin rural
n° 22 de Castres à la Fargarié" et la ligne imaginaire séparant
les communes de Burlats et de Roquecourbe. ...1936
M.
LE PRÉFET. - Les termes de l'arrangement conclu avec le réclamant
sont
très précis et d'ailleurs cet arrangement ne sera signé par le Préfet
qu'après l'approbation du contrat par la Commission Départementale.
M.
LE PRÉSIDENT. - Les conclusions de la Commission sont adoptées.
La ligne, en remblai, virait à
gauche en direction de l'Agoût. Les éboulements de la
Fargarié n'étaient pas seuls à perturber le trafic de la ligne :
1915
ROQUECOURBE. Depuis la
menace de l'éboulement du 4 mai, qui a nécessité de
forts travaux
pour éviter des accidents,
la Compagnie n'a pu encore
arriver à faire cesser le
transbordement des voyageurs
à l'endroit des travaux, par
mesure de prudence.
Une
trentaine d'ouvriers, dont une
dizaine d'Allemands, travaillent tous
les jours à déblayer. La besogne s'avance.
Espérons que sous peu, puisque déjà
depuis le 17 juin
les trains de marchandises passent sans transbordement, les trains
de voyageurs pourront aussi circuler sans
que les voyageurs aient à descendre.
sautillait un aqueduc de 0,60 mètre et, en courbe, coupait un
chemin sur un passage à niveau
de 4 mètres.
UTM :31
T 442959 4834499
Parmi les ouvriers
recrutés pour construire cette section de ligne :
1903
COUR D'ASSISES DU TARN Présidence de M. Coumoul. Audience du 27
juillet. Homicide volontaire. Ramon Farré, dit Quinto, terrassier à Roquecourbe, né à
Algerri, province de Lerida (Espagne), le 19 mars 1878,
est accusé du crime d'homicide volontaire :
Le 12 mai
dernier, vers 9 heures du soir, une discussion violente avait lieu dans
un café de Roquecourbe, entre
deux ouvriers d'origine espagnole, Ramon Farré, dit Quinto, et François
Ferret, travaillant comme terrassiers
à la construction de la voie ferrée de Castres à Murat. Etant
sortis du café, ils se rejoignirent à une certaine
distance.
Que se
passa-t-il ? Ce qui est certain, c'est qu'un coup
de revolver se fit entendre et que Ferret fut tué.Farré,
le meurtrier, fut arrêté le lendemain à
Saint-Affrique ; il essaie de se justifier en disant que Ferret lui
a tiré un coup de revolver. Or, on n'a trouvé aucune arme
sur la victime.M.
Raynier, substitut, occupe le siège du ministère public.
Me Boyer, du barreau de Castres, est assis au banc de la défense. M. Barthe,
professeur au Lycée, prête serment comme interprète.Douze témoins sont entendus.
M. Raynier, substitut prononce un réquisitoire énergique.Me Boyer, avec le talent qu'on lui
connaît, présente habilement la défense de l'accusé.Le jury rend un verdict affirmatif mitigé
par les circonstances attenantes.En
conséquence, la Cour condamne Joseph Farré à 5 ans de réclusion.
On peut lire, entre autre, sur un panonceau
émergeant derrière des containers à poubelles :
La gare étant installée de l'autre côté du château, les passagers
devaient contourner l'éperon rocheux
(env. 2 km). Aussi
la famille Fosse ferma le passage de la tranchée pour percevoir
un
péage de 2 sous. Les habitants de Roquecourbe étaient bien entendu
contre ce péage, ce qui occasionna quelques anecdotes épiques. Selon
le Journal de Roquecourbe du 1er décembre 1909, la tranchée, à cette date, n'a toujours pas cessé de faire
parler d'elle :
UN SALE BOURBIER
Depuis
qu'on a commencé l'agrandissement de la tranchée qui dans
l'histoire locale de ces dernières années a tant fait
parler d'elle le chemin de la Montagne se trouve être le seul
chemin d'accès à la gare.
Tout
comme jadis au temps inoubliable ou un garde inflexible,
hallebardé de cuivre, percevait inexorablement dix centimes
comme droit de passage,
il
faut faire "le grand tour".
Dès
que cette importante réparation fut commencée l'on
s'occupa (alors seulement) de niveler l'assiette de ce chemin et de
l'empierrer. Cette seconde réparation aurait pu se faire
- à ce qu’il nous semble - plus tôt de
manière à ce que le tassement fut terminé
aujourd’hui et que l'empierrement actuel ne constituât
point une gêne pour les piétons et les véhicules. D'autre part l'on a procédé à cet
empierrement
d'une façon défectueuse avec comme matériaux
beaucoup plus de terre que de gravier. Ce qui était prévu
est arrivé. Aussitôt les pluies survenues ce chemin s'est
changé en plusieurs endroits en un impraticable bourbier
où l'on patauge dans la boue jusqu'à mi-jambe.
Le
mécontentement est unanime et nous serions presque tenté
de demander à notre Conseil municipal le vote d'un crédit
destiné à l'achat d'une paire de chaussures
caoutchoutées imperméables à
ces pauvres
ouvrières de l'usine de la gare qui
sont obligées de "patauger obligatoirement" matin et soir. L'on
nous assure heureusement que notre maire M. M. Laur soucieux de
l'intérêt public s'occupe de remédier à cet
état de choses et qu'il a demandé à la Cie
des chemins de fer de vouloir bien faire transporter quelques
wagons de gravier en gare de
Roquecourbe dont il se servira ensuite pour rendre convenable le
chemin en question. Nous applaudissons à cette heureuse
initiative et regrettons simplement que cela ne se soit pas fait plus
tôt.
En 1906,
le train parti à 7 heures de la gare du Midi de Castres
LE CRIME
D'UN CHEMINOT... "OT"
pouvait-on lire dans la presse :
Castres, 23 juin.
Le
parquet de Castres vient de se transporter à Roquecourbe où le cadavre d’un chemineau a été trouvé broyé par le train de Castres à Lacaune. La
police a arrêté un second chemineau
nommé Fournier qui, après avoir tué son camarade, l'avait jeté sous le train pour faire croire à un suicide.
En 1909, on
s'essayait déjà aux titres "accrocheurs" ou à l'humour macabre, en transformant
en cheminot
un chemineau tué par un train.
1914
L'exode
des enfants
Castres.- Deux cents enfants sont arrivés en gare de Castres,
venant de Paris, sous la conduite de quelques surveillants,
religieuses, dames et jeunes gens. Ils ont été reçus en gare de Castres
par M. le
sous-préfet et M, le maire. Une partie a été
dirigée sur Mazamet.
Cinquante sont partis
sur Roquecourbe par le petit train
et soixante, sont
restés à Castres. Ces
derniers ont été, conduits à la mairie où
les familles qui en avaient demandés ont pu les prendre.
À partir de 1924,
le réseau se dote de trois automotrices à essence Renault, qui essuient
les plâtres de la modernisation du parc. En 1933 puis 1935,
le réseau, passé sous l’administration des V.F.D.M., achète deux séries
d’autorails Verney (9 au total). Ceux-là, unidirectionnels, sont
équipés d'un système pittoresque de vérins qui leur permettent d'être
retournés sur les petites plaques tournantes des terminus. L'un d'entre eux sera
transformé pour le transport de messageries, ce qui lui vaudra le
sobriquet "d’autorail à vaches"... En 1954, la
gestion passe à la S.A.C.F.S. qui réforme les locos à vapeur (la
dernière circule en 1956),
introduit des autorails Billard A80D et
A150D6 et deux locotracteurs diesel. Une partie de ce matériel sera
mutée en Corse ou en Provence après la fermeture (31 décembre 1962).