Lundi après-midi, vers 17
heures, pour une cause indéterminée, le feu s'est déclaré sur
le versant de la montagne situé sur la rive droite du Gijou, entre Crouzigues
et le pont du Raibaut (sic).
M. le chef
de gare de Vabre, prévenu aussitôt, a averti la brigade
de gendarmerie, qui s'est rendue sur les lieux. Desséchés par
un été torride, les bruyères, genêts et fougères
ont alimenté
rapidement le feu, qui s'est étendu sur deux hectares environ de
landes où les quelques rejets et sapins qui
poussaient maigrement ont
été la proie des flammes.
Le train des ouvriers, passant
vers 18
heures, s'est arrêté, et les cantonniers
de la C. F. D. T. ont pu se
rendre maîtres du sinistre après plusieurs heures d'efforts. Le
lendemain mardi le feu s'est rallumé vers 16 heures.
Quelques ouvriers de la C. F. D. T. sont restés de
nouveau pour
éteindre cette reprise estimée sans importance.
Au premier juillet 1905,
le train parti de Castres à 7 heures du matin ne dépassait pas la gare
de Vabre.
1907
Le préfet du Tarn a autorisé
la Compagnie d’Orléans à
ouvrir à l'exploitation, à dater du 1er juin
1907, la section du chemin de fer d'intérêt
local de Castres à Murat,
comprise entre Vabre et
Pierre-Ségade (longueur 20 kilomètres environ).
Le temps de s'apercevoir que la Compagnie
d'Orléans n'était pour rien
dans la construction et donc l'ouverture de la ligne de Castres à
Pierre-Ségade, et l'on était déjà le 2 juin 1907,
date à laquelle le train de 7 heures au départ de Castres,
pouvait, au PK 30,2, desservir
De nos jours, le principal panneau,
en place sur les lieux, concerne la ferme
de
Crouzigues
à laquelle on accède
par le chemin... de Crouzigues ;
un chemin qui se poursuit à l'est vers Salesses.
C'est par la "route du Gijou"
que la voie déferrée se prolongeait en
direction de la halte de Salesses-La-Razigade.
La D 171 affiche son km 1
et avise ses emprunteurs
des risques potentiels auxquels ils s'exposent.
Le panneau n'était pas encore en place en 1906.
VABRE
Tué
par un arbre
Lundi
soir, vers 4 heures, un malheureux accident est arrivé à Crouzigues, commune de
St-Pierre-de-Trévisy,
sur un chantier
du chemin de fer en construction.
Deux ouvriers étaient
occupés à arracher un chêne, lequel en s'abattant
est tombé sur la tête de l'un de leurs camarades qui travaillait à
quelque distance.
Ce malheureux,
d'origine espagnole, a été tué sur le
coup ; il était âgé de 58 ans et laisse 5 enfants, dont 3 en bas-âge.
Acquisition de parcelles pour la sauvegarde
historique du Pont de Rebaut :
Suite à une erreur de parcelle sur la délibération
du 02 octobre
2019, Monsieur le Maire rappelle au
Conseil Municipal l'intérêt de la commune de Lacaze
pour la sauvegarde historique du pont
de Rebaut dont
le Département du Tarn est propriétaire.
Monsieur le Maire propose au Conseil d'acquérir, à
l'Euro symbolique, les parcelles supportant l'ouvrage
d'art pont de Rebaut que la
commune souhaite mettre
en valeur.
Description des biens : Pont type Eiffel et ses accès.
Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal, à l'unanimité autorise
M. le Maire à faire toutes les diligences nécessaires pour
aboutir à l'acquisition de ces trois
parcelles.
Annule et remplace la délibération du 02 octobre 2019.
La compagnie des Voies Ferrées Départementales du Midi qui
reprend l'exploitation du réseau du Tarn en octobre 1933,
francise l'orthographe de La Razigade sans toutefois aller jusqu'à
écrire en entier,
l'appellation de l'arrêt.
Le 2 juin 1907,
le train de 7 heures au départ de Castres,
pouvait ici, au PK 31,9, desservir, selon que de besoin, l'arrêt
de Salesses-la-Razigade, à 8 heures 44.
Il repartait en
bordure de route en direction de la halte de Sénégats.
Le 25 mai 1903,
la commission des Chemins de fer, après
avoir entendu et lu les diverses demandes des communes de Lacaze,
Viane, Vabre, Castelnau de Brassac, du Masnau, de Senaux, de
Berlats et Gijounet,
qui toutes sont intéressées dans cette
ligne, la Commission approuve l'établissement de
l'arrêt de Salesses-La Rasigade.
Wikipedia fait mention d'une voie d'évitement et qualifie l'arrêt de
halte.
L'horaire du
16 août 1914, un des plus complets publié dans la presse, note
Salesse-la Razigade
comme Arrêt Facultatif et fait arriver le train
de 7 heures, à 8 heures 38, six minutes plus tôt qu'en 1906,
malgré l'entrée en guerre.
S'il est étonnant qu'un arrêt facultatif comporte une voie d'évitement,
l'emplacement le permettait. Wikipédia ne dit pas quand cette voie
aurait
été posée. La mise en place d'autorails dès 1927 a
certainement permis
plus de "souplesse" officielle ou officieuse dans la gestion de la
ligne.
Partie
suivante : ligne
de Castres
à Murat : 12 - De
l'arrêt de Salesses-La-Razigade à la halte de
Sénégats