Demande :
A quinze cents mètres de la
gare de Fayence se trouve une
halte
par laquelle le "Sud-France"
dessert la commune de Tourrettes-les-Fayence, cette halte porte le nom
de "Chautard-Pavillon"... Pourquoi ne porterait-elle pas le nom de
la
localité qu'elle dessert
???
Plusieurs fois
déjà certains voyageurs,
partis de Draguignan avec
un billet pour Tourrettes, se sont laissés
tromper par le nom de
"Chautard-Pavillon",
et le train les a emportés jusqu'à la gare de
Tourrettes-de-Vence.
Nous
demandons au nom des habitants de Tourrettes, la rectification ou
plutôt l'abolition de "Chautard-Pavillon".
Nous demandons à ce que la halte en question soit
appelée du nom de Tourrettes-Var.
Aujourd'hui, le réseau Transport Zou,
région Sud, a nommé son arrêt de
bus : "Le
Pavillon".
1898
Une subvention de
75 francs à la
commune de Tourrettes pour l'aider dans la dépense
qu'entraînera ce
changement de dénomination de station de
Chautard-Pavillon en celle de
Tourrettes-Var, sur la ligne de Meyrargues à
Nice...
Jusqu'en
1894,
les trains reliaient directement Fayence à Callian.
Le
premier
juin 1912, le train n° 40, parti de
Meyragues à
7 heures 15, reparti
de Draguignan à
13 heures 32,
ralentissait fortement sur l'emplacement même de l'abri-bus,
afin de s'arrêter
au niveau du terre-plein
de l'actuel rond-point
où étaient édifiés,
à 241,168
mètres d'altitude,
les bâtiments de la halte
de Chautard-Pavillon,
rebaptisée
Tourrettes-Var.
que
peu de choses
de cette halte. Quelques
pierres et
des anecdotes :
Retard
de Train.
Le train de la Cie du Sud qui arrive à Saint-Jacques
à
4 heures 21, est arrivé lundi soir avec
cinq heures de retard
par suite
d'un accident survenu après le départ de
Draguignan.
Un voyageur de notre commune
nous prie de
remercier les employés de la
compagnie qui les ont très bien reçus partout
où ils étaient obligés de
s'arrêter et notamment à Tourrette-de-Fayence
où le chef de
gare et les
employés allumèrent du feu et offrirent
à manger aux malheureux
voyageurs qui étaient obligés de stationner plus
que de coutume.
Jules Chaix, 18 ans,
agriculteur
(qu'il dit !) voyageait sans billet
depuis Tourette-Fayence
(Var)
pour fuir (qu'il dit toujours) une
situation anormale qui provoquera un examen médical. Il a
été arrêté en
Avignon.
Un drame dans
un vagon. On nous
télégraphie de Callian (Var).
1er août soir.
Hier samedi, une jeune fille
Mlle Thérèse Laugier prenait le train
à la halte de
Chautard-Pavillon à
3 heures 47
et montait dans le compartiment
où se
trouvait déjà un jeune
homme nommé Batistin Trigame.
Lorsque le train fut en marche,
la
jeune fille lança sur la figure de ce garçon un
flacon de vitriol. Mais
celui-ci, qui avait des raisons pour se tenir sur ses gardes, tourna
vivement la tête et ne reçut que quelques gouttes
du liquide corrosif
derrière la tête et sur une oreille...
Malheureusement, dans le
mouvement
qu'il fit pour se garer, il découvrit son voisin, un pauvre
soldat
d'infanterie de ligne, qui reçut sur la figure une grande
partie du
liquide et sans le couvre-nuque qu'il portait, la tête
entière aurait
été atteinte...
Batistin
Trigame, Thérèse
Laugier et le soldat
d'infanterie de ligne, très occupés, ne
prêtèrent attention
Arrivé à
la gare de Callian, le chef
de train voulut remettre le blessé et la jeune fille au chef
de gare
qui jugea plus prudent de les faire conduire jusqu'à Fayence
pour
confier ces jeunes gens à la gendarmerie.
La jeune fille est au
désespoir
d'avoir atteint le militaire mais elle déclare n'avoir aucun
regret
pour Batistin Trigame qui, après avoir abusé
d'elle et promis le
mariage, l'abandonna en la laissant dans une situation
intéressante.
à une habitation, pas encore construite, il ne
faisait là que
s'insérer
entre les puits
d'un aqueduc siphon.
Le XIXème siècle voit peu à peu la
population de Tourrettes
diminuer, phénomène qui
va perdurer jusqu'aux années
1950*,
et l'économie locale garde son caractère purement
agricole.
Dans la deuxième moitié du XXème
siècle, tout bascule :
*1950
fermeture de la ligne
le territoire
de Fayencedevient une terre de tourisme et de résidences
secondaires,
qui évoluent souvent en résidences principales,
s'appuyant pour cela
sur son espace naturel
privilégié : des perspectives
de
restanques, de
collines préalpines au nord, de forêts de pins
vers le sud, servent
d'écrin à notre village perché.
Une dame de soixante-dix-neuf
ans,
Mme Funel, traversait le passage à
niveau entre Callian et
Seillans,
lorsqu'elle fut écrasée par le train
qui part à 6 heures 50 de Draguignan pour
Grasse.
Le cadavre de la malheureuse a
été relevé
ne formant plus qu'un amas de chairs informe et
méconnaissable.
Mme Funel était sourde et muette.
La famille rendant le chef de train responsable, aurait l'intention
d'intenter un procès à la Compagnie des chemins
de fer du Sud de la
France.
En 1933,
l'exploitation de la ligne est confiée aux Ponts et
Chaussées.
Dans un but de relance, il est
fait en
1935l'acquisition
d'autorails
Renault
type ABH, qui remplacèrent avantageusement les trains
à vapeur. Ces
nouveaux engins permettaient de réduire le temps de parcours
et donc de
raviver l'intérêt pour la ligne.
Ce n'est donc pas, comme pour le CFD Lozère,
la mise en service
d'autorails qui a déclenché l'ouverture d'haltes
nouvelles.
Même si, avec retard, l'abandon des lourds trains
à vapeur, a rendu la
chose possible.
Callian.
Le train n° 5, qui passe à Callian vers
9 heures, a tamponné
au passage à
niveau 137, une charrette qui traversait la voie. Il n'y a eu
heureusement aucun accident de personne.
Le
Petit Provençal
écrit : Callian.
Le train n° 5, qui passe à Callian
vers 9 heures, a tamponné au passage à
niveau 137...
L'accident a-t-il vraiment eu lieu ici ou au croisement d'un autre
chemin près de Callian
?
La
phrase du journaliste n'exclut
pas que les faits se soient déroulés au
réel PN 137, situé à 230
passages à niveau de Callian.
Mais
alors pourquoi
l'article a-t-il été écrit de Callian ?
Une
erreur serait-elle imputable au journaliste ou au rédacteur
des fiches du Nivellement Général de
la France ?
La numérotation
des
PN aurait-elle, un jour, été
modifiée ?
L'ancienne plate-forme
ferroviaire
enjambe
le "Vallat des Combes",
ex-vallon
de la Font du Cabri,
Les convois pénétraient sur le territoire de
Caillan
à l'angle d'une maisonnette de garde-barrière, de
nos jours disparue.
1898
La
commune
de Callian, qui appartient aujourd'hui au canton de Fayence, dont elle
n'est distante que de 8 kilomètres, est une des
plus élégantes
petite
ville du Var.
Bâtie en
amphithéâtre, à mi-côte d'un
mamelon, elle offre au touriste l'aspect
d'une petite ville bourgeoise dont les prétentions
s'accusent dans
l'alignement de ses rues, la coquetterie de ses carrefours, la
régularité de sons cours et de ses promenades...