Pour être
exact, la halte a été aménagée sur la ligne du "Central-Var", devenue au
fil du temps et des événements, "Sud-France" et enfin "Chemins de fer de
Provence".
L'endroit n'a pas attendu l'aménagement du rond-point pour se montrer
dangereux.
1947 Avant les arrêts
Mybus.
Descendant
du car, une femme est
blessée par un camion. Hier matin, vers midi, à hauteur de
la halte de Saint-Jacques, le car Grasse-Peymeinade était arrêté
et
Mme Eidovine Toffolo, née Romanin, 45 ans, demeurant au
quartier
Saint-Jacques, en descendait. Voulant traverser la route, elle
contourna le car, passant devant le capot.
Au même moment, un car de l'Entreprise De
Maria, de Draguignan, conduit
par le chauffeur Léon Foucou, qui venait de Grasse et allait en
direction de Draguignan, doubla le car assez rapidement et happa
Mme Toffolo. Cette dernière fut relevée par les témoins de
l'accident et
transportée immédiatement à l'hôpital civil de Grasse où elle a été
hospitalisée...
Le
quartier Saint-Jacques
constitue un village à lui tout seul avec une
place, un bureau de poste, des commerces et une école maternelle et
élémentaire.
L'église
N.D. des Chênes érigée en 1959 est
un remarquable
exemple de l'usage du ciment et du verre. Ce quartier autrefois
agricole (vignes, blé et olivier) et boisé (chênes verts) a longtemps
été destiné à la culture des plantes à parfum.
Des
lieux de productions
s'y sont d'ailleurs installés au XXe siècle comme la parfumerie Honoré
Payan. Le quartier Saint-Anne, à peine séparé de quelques kilomètres, a
accueilli plusieurs moulins.
Deux d'entre eux existent encore
aujourd'hui, l'un comme huilerie et l'autre comme chambre d'hôtes. Une
savonnerie est en fonction jusqu'en 1914.
d'une lumière quasi aveuglante de clartés.
Un monde nouveau vient de surgir, fascinant et radieux.
Quelle est donc la fée qui a opéré cette incroyable métamorphose ? Sous
un ciel de resplendissant azur, la plus étonnante, la plus luxuriante
des végétations :
des
champs d'oliviers grands et verts comme des chênes, des figuiers
géants, de riches fruitiers, d'abondants vignobles, des myrtes, des
lentisques, des arbousiers, des buissons de roses encadrant des
prairies diaprées, des milliers de fleurs sous des bois touffus
d'orangers, des palmiers en quinconces, des fermes plus coquettes en
leur parure naturelle que les plus pimpantes villas,
des maisons de paysans si
gracieusement attirantes qu'on en jalouse les habitants et puis cet air
frais vivifiant chargé d'arômes si doux à respirer!...
Le 19 mars 1911,
lors du rapport du
Conseil d'administration à l'Assemblée générale de la "Société grassoise des
Habitations à Bon Marché",
il a été discuté des
terrains de Châteaufolie.
Notre propriété de Châteaufolie se
trouve toujours dans des conditions que vous connaissez et nos
jardinets populaires attendent encore pour fonctionner de pouvoir
disposer de l'eau nécessaire.
Pour l'instant, ce vaste domaine
continue à être pour nous d'un rendement très appréciable;
il
constitue notre meilleur placement immobilier et reste un merveilleux
terrain de réserve qui assure l'avenir de notre Société.
Cette fête des yeux ravit et
ensorcelle : une béatitude vous prend et vous pénètre, une joie intense
de vivre, cette joie saine, réconfortante, spirituelle, que Schiller et
Beethoven ont si saintement et suavement enchantée !
Encore quelques tours de roue et
au détour d'un verdoyant mamelon, Grasse, l'enchanteresse cité, étage
en élégante pyramide, sur son coteau de Roquevignon, ses maisons à
l'italienne, ses clochers, ses terrasses, ses jardins, ses boulevards
qu'entrecoupent les silhouettes élancées de nombreux et beaux
palmiers...
s'introduisait dans un faux tunnel,
long de 35 mètres. La galerie permettait, en autre, le croisement de la ligne de tramways "Cannes
- Mouans Sartoux - Grasse - Le Pré du
Lac" qui, elle, en surface, longeait la RN 85.
De nos jours, "l'avenue Henri Dunant" se glisse sous l'imposant viaduc
de l'avenue Frédéric
Mistral, qui croise la "Route
Napoléon" autour d'un giratoire.
construit une douzaine
d'années avant qu'il ne soit enjambé
par les rails de la
"Compagnie du Chemin de Fer Funiculaire
de Grasse".
Lorsque l'on arrivait à la gare
PLM de Grasse, il
fallait parcourir à pied les cinq cents mètres qui séparaient la
station du centre ville et gravir un dénivelé important. Les voyageurs
les plus aisés recouraient à un omnibus hippomobile lent et fort
incommode...
On envisagea alors la construction d'un
funiculaire qui effectuerait une jonction rapide entre la gare (PLM) et le Cours.
Les travaux commencèrent dès le mois de mai 1908...
Le funiculaire fut inauguré le 1er novembre 1909...
En 1933 le
service d'autocars initié par la SNCF*(SIC) sonna le glas du funiculaire grassois.
Après une longue agonie, le dernier voyage se déroula à la fin du mois
de mars 1938.
Un certain nombre d'intéressés ont demandé
seulement que la ligne, au
lieu de se terminer à la gare actuelle de Grasse (réseau
Paris-Lyon- Méditerranée), vienne aboutir à proximité du centre de la
ville avec gare spéciale.
La commission d'enquête des
Alpes-Maritimes ainsi que la chambre
consultative des arts et manufactures de Grasse se sont associés à
cette réclamation.
Il paraît difficile, en raison de la
disposition des lieux, de trouver
pour la gare de Grasse un emplacement différent de celui de
l'avant-projet, sans être entraîné dans des dépenses excessives.
Toutefois, la question ne pourra être
définitivement résolue qu'après l'enquête spéciale des stations...
Est-ce l'enquête
spéciale des stations qui a rendu possible ce qui en 1881 avait
été qualifié de difficile et dispendieux ?
Le
premier
juin 1912, le train n° 40, parti de
Meyragues à
7 heures 15, reparti
de Draguignan à
13 heures 32, pénétrait sur l'emprise de la gare S.F. de
Grasse
au travers de laquelle il passait au large d'une remise à locomotives
suivie d'une plaque tournante,
puis, dans la négociation
d'une même courbe,
il longeait
la halle aux marchandises
et le quai du bâtiment voyageur de la station.
Il était attendu à 16 heures 25.
Le voyageur arrivant de Meyrargues, muni d'un billet, débarquait à Grasse à
l'issu d'un voyage de 9 heures et 10 minutes, à
17,7 km/heure.
Quatre ans et demie après avoir demandé
et obtenu une gare spécifique :
1895
Vœux émis par le Conseil
d'arrondissement :
Obligation par la Compagnie du chemin de fer du Sud d'effectuer le
raccordement des deux gares.