Le
premier
juin 1912, le train n° 40, parti de
Meyrargues à
7 heures 15,
reparti
de Draguignan à
13 heures 32
et de Grasse à
16 heures 40, pénétrait sur l'emprise de la Gare de
Tourrettes-sur-Loup où il
coupait à niveau
le chemin du
Pétareou
sans apercevoir le moindre cavalier
à large sombrero.
la station était
reliée au village par une route de 2,4 kilomètres, comportant des
raccourcis faits de sentes pentues.
La dernière scène du film "Ernest
le rebelle", réalisé par
Christian-Jaque
et sorti en
1938, a
été tournée à la gare de
Tourrettes-sur-Loup (Alpes Maritimes).
Le 24 août 1944,
les Allemands en retraite devant le
débarquement allié du 15 août, firent
sauter 3
grands ouvrages dans les Alpes Maritimes dont le viaduc du Pascaressa
situé sur la commune de Tourrettes-sur-Loup.
Cette date marqua la fin de la ligne ferroviaire Nice - Grasse de la
compagnie des chemins de fer du Sud de la France. Ce film est donc un
document rare des grandes heures de cette modeste gare.
La gare est aujourd'hui devenue
le siège
d'un club de boules.
Durant ce tournage la locomotive 120 N° 11 fut
affublée
d'une cheminée tronconique et d'un
chasse-buffle, la
voie ferrée y était jalonnée de
cactus.
La
gare a été inaugurée le 7 juin 1892,
il s'agit d'un bâtiment de 3ème classe avec une halle accolée et de
3 voies. La gare est raccordée au
système d'alimentation d'eau depuis la ville, un bassin de 300 m3
est
présent. Quatre grues hydrauliques (sic) permettent le
chargement/déchargement de
marchandises.
Quatre ans avant l'ouverture de la ligne, le Conseil général du Var peinait à citer et à
décrire les viaducs à construire.
A Cassamade il n'y a pas de viaduc et celui de la
Pascaressa manque à la liste.
Aurait-on anticipé l'explosion de
deux de ses arches par un petit commando de sapeurs
polonais, le 24 août 1944 ? Suite à cette destruction partielle du
viaduc, d'autres piliers ont été fragilisés. Ainsi en novembre 1945,
la commune somme le directeur de la compagnie des chemins de fer de
Provence de prendre des mesures drastiques. Suite aux fortes pluies qui
se sont abattues durant quelques jours, un pilier s'est effondré,
obstruant le chemin et le vallon de Pascaressa. De plus un autre pilier
menace aussi de s'écrouler.
Tourrettes-sur-Loup ; trois
tours du moyen-âge lui ont (auraient) donné son nom.
La masse grise de ses maisons à cheval sur des précipices où croissent
à l'état de nature aloès et figuiers de barbarie ;
Le
25 mars dernier, à Nice, au grand amphithéâtre du Cercle d'Etudes
Méditerranéennes, après une allocution de M. Maurice Mignon et une
conférence de M. L. André-Bonnet, conservateur du Bourg et du
château de
Cagnes, les maires des cinq bourgs méridionaux qui gardent les vallées du Loup et du Chien
ont signé sur parchemin une déclaration
dans laquelle il est dit : "Les maires de
Vence, Cagnes, Villeneuve, Saint-Paul et Tourrettes
ont décidé d'appeler la Vallée, dans laquelle ces cinq bourgs sont
réunis, la vallée du Maréchal, en hommage de gratitude et de fidélité
au Chef de l'Etat français.
Ils ont décidé d'unir leur bourgs respectifs par une étroite et
fraternelle collaboration, de les reconstituer dans leurs vieilles
pierres et les faire revivre dans leurs coutumes...
La "Vallée du Maréchal" a été
inaugurée à Nice
...
L'idée était à la fois belle et émouvante de dédier au maréchal de
France, chef de l'Etat, la renaissance d'un coin de terre de France
qu'il aime particulièrement puisque c'est Villeneuve-Loubet qu'il a
choisi comme lieu de méditation et de repos.
En 1911 un train déraille faisant un mort et plusieurs
blessés.
Un terrible accident de chemin de fer
s'est produit le samedi 25 novembre 1911
vers 9 h 50 entre la station de Tourrettes et celle de Vence.
Le train
numéro 3 avait quitté la gare de Draguignan le matin à
5 h 25 pour se
rendre à
Nice (arrivée prévue à 11 h.) en passant par Grasse. Ce train
était
conduit par M. Jérémie Rodillat, mécanicien et
M. Henri Giraud,
chauffeur.
Le convoi qui
venait de quitter la gare de Tourrettes se composait de deux voitures
de 1ère
et 2ème classe et d'un fourgon à marchandises.
Le
déraillement du train
Après avoir franchi le viaduc de La
Téolière le train allait s'engager, à la
hauteur du quartier dénommé Malherbe, dans
un défilé lorsqu'un important
éboulement se produisit. Trois énormes rochers se détachèrent du talus :
le premier toucha le côté gauche de la machine, le deuxième
fut
heurté par le tablier de la locomotive qui le traîna sur plusieurs
mètres avant
de lui passer dessus ce qui entraîna le déraillement de la locomotive et du
tender et le troisième rocher, le plus gros, démolit une partie de la
voie.
Malgré la tentative désespérée du mécanicien pour immobiliser le
convoi, la
locomotive et le tender se couchèrent sur le côté droit de la voie en
bordure d'un ravin très profond.
Photo du ‘Petit Journal’
L'illustrateur du Petit Journal
représente l'accident d'une façon tout à fait imaginative.
Juste avant l'accident, le convoi s'était glissé sous un passage
supérieur
reliant entre elles les parcelles sectionnées par la tranchée
ferroviaire.
Les victimes
A la suite de ce violent choc, le mécanicien chuta sur la voie et
malheureusement sa jambe droite se retrouva coincée sous la locomotive,
le
chauffeur quant à lui fut blessé au pied gauche par le tender. Une fois
le
train immobilisé des voyageurs sortirent des wagons pour venir
porter
secours aux deux cheminots.
Si
pour le chauffeur la blessure au pied ne
présentait pas de gravité, il en était tout autrement pour le
conducteur M. Rodillat. Avec beaucoup de mal et d'infimes
précautions,
ils réussirent à
dégager sa jambe gauche et constatèrent qu'elle était presque
entièrement
sectionnée à deux endroits : à la cheville et à la cuisse, seul un
morceau
de ligament la retenait au haut de cuisse.
Malgré la
gravité de ses
blessures, M. Rodillat qui était resté conscient fut évacué à la
gare de Vence où
le docteur Binet l'examina et prit la décision de le faire
transférer de
toute urgence à l'hôpital Saint-Roch de Nice. Un train spécial se
chargea
de son évacuation, toutefois durant ce transport son état s'était
détérioré et à son arrivée à Nice vers 11 h. la situation était
désespérée.
En ce
qui concerne M. Giraud sa blessure au pied ne présentait pas
de gravité,
les docteurs Trouve et Oriol l'autorisèrent à regagner Draguignan
par le
train du soir. Avant son retour dans son foyer le docteur Perrimond
venu de
Vence l'examina une nouvelle fois en fin d'après midi.
Un détail qui prête à sourire malgré le caractère dramatique de
l'évènement,
dans la chute au milieu des broussailles, les vêtements du chauffeur
n'ont subi
aucune déchirure, par contre tous les boutons de sa veste, de son gilet
et de
son pantalon ont été arrachés on ne sait comment.
"en
bordure d'un ravin très profond"
Sur les 30 passagers que
comptait le train cinq autres blessés sont à déplorer : deux
employés de la
Compagnie des chemins de fer MM. Martin et Charavin,
M. Rostan négociant à
Beausoleil, M. Boniffacy maire de La Gaude et une dame habitant
Roquefort.
"en
bordure d'un ravin très profond" La
mort du mécanicien.
Vers les 18 h. un train venu de Nice apporta la triste nouvelle de
la mort du
mécanicien M. Rodillat. Ce dernier qui avait du être amputé n'avait
malheureusement pas survécu à ses terribles blessures et était
décédé à
l'hôpital de Nice à 14 h. 30. Son épouse qui avait été
prévenue le matin arriva à
Nice à 21 h. pour apprendre le décès de son mari.
Ouverture d'une
enquête
A la suite de cet accident la gendarmerie du Bar-sur-Loup,
représentée
par le Maréchal des logis, Maestracci et un autre gendarme, se rendit
sur place
pour ouvrir l'enquête préliminaire. Peu de temps après ils furent
rejoints par
le commissaire de la surveillance administrative de la Compagnie.
Vers
17 h.
arrivèrent le juge d'instruction M. Peillon et le substitut du
procureur
de la république M. Maurin pour interroger toutes les personnes
présentes au moment de l'accident y compris M. Giraud le chauffeur qui
se trouvait
encore sur les lieux. Parmi les témoins, citons le récit de
M. Alexandre Geoffroy,
propriétaire à Tourrettes, qui travaillait sur son terrain situé à
200 mètres
de l'accident :
"Avant
le passage du
train je n'ai entendu aucun bruit d'éboulement. Comme le train
sifflait dans
la tranchée, où la ligne forme une courbe prononcée, je relève la tête
et je
n'ai pas plus tôt aperçu la fumée que je vois de gros blocs de pierre
s'ébouler
et la machine culbuter sur le talus ; j'accours et en compagnie de
plusieurs
personnes, nous dégageons le mécanicien qui avait la jambe écrasée
entre un
bloc et la locomotive".
Ce témoignage attestait que l'éboulement s'était produit au moment du
passage
du train et qu'en conséquence le mécanicien ne pouvait rien
faire
pour éviter ce drame.
Perturbation
du trafic des trains
La Compagnie se chargea de l'acheminement des voyageurs jusqu'à la
gare
de Vence où les voyageurs purent prendre un autre train pour les
acheminer à Nice. Durant toute la journée les trains ont subi
d'importants retards. Ainsi à Vence le train de 18 h. n'est parti
qu'à 20 h. 30 pour
arriver à Nice à 21 h. 45 au lieu de 19 h. 15.
En
début de soirée un train spécial
achemina du dépôt de Draguignan une équipe de 10 ouvriers avec le
matériel
nécessaire pour remettre la locomotive sur les rails et procéder à la
réfection
de la voie. La circulation des trains fut rétablie dès le lendemain
matin.
Le Train des Pignes, en temps ordinaire,
parvenait aux
confins de la commune de Tourrettes-sur-Loup
et sautait le Vallon
du Clare ou vallon Notre-Dame sur un très
discret aqueduc
qui marque la frontière du territoire de Vence. ... 1911 La
disparition de M. Rodillat a produit une vive émotion au sein de
tous les
cheminots, cet agent était très estimé par ses collègues, il
travaillait à la
Compagnie depuis plus de 20 ans ; âgé de 46 ans, il a laissé
une femme et une
fille de 17 ans.
Le Petit Journal du 26
novembre 1911,
moins précis, situait le lieu de l'accident à 2 kilomètres environ
de la gare de Vence. Soit ici.
L'exactitude de l'article reposait entièrement sur un "environ"
de quelque 750 mètres.
Les convois se
glissaient sous la voûte
d'un passage supérieur
supporte la chaussée de la "rue de Ouahigouya" jusqu'au
rond-point du chemin de la Sine
que les convois croisaient à niveau, à l'angle, semble-t-il, d'une
maisonnette de garde-barrière.
L'avenue Rhin et Danube, qui fait suite à la rue de Ouahigouya, dessert l'arrêt de
bus "Bel Respiro"
et tire droit au nord-est.
1903
On taille du 1er août au 15 septembre, et les rosiers pour
bouquets
produisent jusqu'à mi-janvier. Les rosiers repoussent au printemps et
leurs fleurs, sauf le Safrano, sont utilisées en grande partie pour la
parfumerie, ainsi que les roses de mai dont la cueillette commence
alors, ainsi que celle de la fleur d'oranger, dont la production se
termine vers le 15 juin.
On peut calculer qu'on expédie de Vence
environ six cents colis postaux
par jour dont le produit brut, y compris la fleur d'oranger, dépasse un
million et demi de francs par an.
Les expéditions se font en paniers de roseaux appelés "toilettes" dans
le pays, comme d'ailleurs dans toute la région marseillaise.
UTM :32 T 345792 4842749
Les
paysans portent ces paniers à la gare
empilés sur une hotte légère en bois fixée sur leur dos au moyen de
bretelles. Le trafic délicieux et lucratif des fleurs
serait avantagé
par la création d'un train spécial qui ramasserait tous les colis et
les transporterait plus rapidement et éviterait ainsi un déchet
relativement considérable, car en dépit des merveilleuses précautions
prises, beaucoup de fleurs dépérissent en cours de route...
Mais la
région de Vence a toujours de
quoi parer aux demandes les plus
abondantes de roses. On ne compte pas moins, en effet, sur son
territoire, de 1 million 200.000 rosiers...
en tranchée dans l'axe, ou
presque, du Baou des Blancs.
Au PK 27,400, un embranchement est ouvert en
décembre 1918
pour la Société Minière de Vescagne. Le
lignite y est apporté en charrette depuis une mine située dans la
vallée de la Cagne vers la limite des communes de Bézaudun et
Coursegoules...
La voie ferrée continuait tout droit où elle sautillait un discret affluent du
vallon de Malvan.
UTM :32 T 346056 4842942 ...
Malgré un projet ambitieux d'une implantation d'une usine
d'agglomérés (briquettes et boulets) avec trois voies de garage, voie
Decauville de 0,60 m., silos de chargement, pont-bascule ... il n'a
connu qu'un faible trafic, l'exploitation minière étant demeurée très
sporadique.
et la troisième à l'écoulement des eaux du Malvan.
La confusion entre le pont du "Train des Pignes" et celui, détruit, du
tramway, est d'autant plus fréquente que les sites internet se recopient
entre eux, propageant l'erreur jusqu'à Wikipédia qui lui invente une reconstruction en 1966.
Il est pourtant aisé de constater que le 31 août 1950,
l'ouvrage était toujours debout.
Grasse - A l'occasion de la bataille
de fleurs, qui a lieu à Vence aujourd'hui,
la Compagnie du chemin de fer du
Sud-France met en marche des trains spéciaux qui permettront aux
personnes désireuses de se rendre à Vence
d'aller et revenir commodément.
Les nouvelles lignes de tramways dans les Alpes-Martimes
Ce
matin, 27 décembre, à 8 heures, M. de Joly, préfet des Alpes-Maritimes,
accompagné de M. Imbert, ingénieur en chef du département, etc., s'est
rendu à Cannes en automobile pour assister à la réception officielle
des nouvelles lignes de tramways électriques départementaux Cagnes-Vence et Cagnes-Grasse construites par la Compagnie des chemins de fer du Sud-France, et si impatiemment attendues par les populations riveraines...