L'histoire du sanatorium et de son environnement explique en partie
pourquoi, de nos jours, les bus du réseau de transports Zou, desservent
ici
un "arrêt des Courmettes".
Pourtant la halte
des Valettes a survécu à la suppression du train :
1er juin 1951
Venez-y
-
De Paris à Cannes ou Nice S.N.C.F. - De Cannes à Grasse autocar
45 mn. - De Grasse à Tourrettes-sur-Loup ou station Valettes : une demi-heure de trajet. - De Nice à Tourrettes-sur-Loup ou station Valettes : une demi-heure de trajet. De la station des Valettes à Courmettes : Route de la Jeep ou à
pied
(1 h. 30)
S'adresser à la Maisonnette (à
l'arrêt) ou à la
maison du premier tournant de la route de Courmettes.
Si vous montez à pied, laissez vos bagages à la maisonnette à Valettes...
dont elle prend cavalièrement en charge le support
de la chaussée.
1890
Vendredi
dernier, a eu lieu à Paris, au siège de l'administration de la
Compagnie du Sud, 78, rue d'Anjou, une importante adjudication de
travaux.
Elle comprenait :
-
- Laligne de Grasse
à Manda...
...
3ème
Lot, du kilomètre 14 au kilomètre 20, comprenant les
nombreux viaducs de
la traversée de Tourrettes.
Montant des travaux : 1.060.000 francs.
M. Préault,
entrepreneur à la Compagnie du Nord, a été déclaré adjudicataire avec
un rabais de 5%. Il y avait onze concurrents.
un passage discret, à usage probablement multiple.
1891
Grasse 30 décembre.
Vendredi soir deux gendarmes,
détachés au poste de Tourrettes-de-Vence,
voulurent conduire au poste
un des ouvriers italiens employé à la
construction de la ligne de
chemin de fer du Sud, qui s'était rendu coupable de voies de
fait
envers l'un d'eux.
Les autres italiens s'ameutaient pour
essayer de délivrer leur
camarade, et les gendarmes, qui se voyaient sérieusement menacés,
durent sortir leurs révolvers pour les contenir.
Ils purent ainsi mettre
leur prisonnier en sureté.
Quelques instants après, une grêle de pierres s'abattit sur les
gendarmes, et l'un d'eux, nommé Grand, reçut un formidable coup de
bâton sur la tête.
Il riposta aussitôt par un coup de revolver qui
étendit raide mort le nommé Bocarne, âgé de vingt-huit ans.
Un autre coup de feu doit avoir atteint un second Italien qui n'a pas
pu encore être découvert.
Le sous-préfet et le capitaine de
gendarmerie se sont rendus sur le
théâtre de l'incident où le calme n'a pas été troublé depuis.
Six arrestations ont été opérées.
Il y a deux jours, l'agence Stefani
annonçait aux journaux italiens qu'une rixe grave venait d'avoir lieu
entre ouvriers français et italiens à Tourrettes-les-Vence sur la ligne en construction allant de Grasse à
Nice.
L'intervention des gendarmes avait été
nécessaire ; un italien avait été tué, un autre blessé.
Sur ce, les journaux gallophobes - et l'on sait qu'ils sont nombreux de
l'autre côté des Alpes ! - de partir en guerre et de réclamer
l'intervention énergique du gouvernement de M. Crispi pour empêcher
qu'on assassine les Italiens en France.
Que répondre à cela ?
Nous avons à faire à des gens qui veulent nous chercher noise. Le mieux
est de les laisser dire. On verra bien jusqu'où ils iront...
La voie ferrée surplombait
l'actuelle "Vieille Route de Grasse à Vence",
soutenue
par un haut mur en pierre. ... 1891
Et cependant, si les officieux Italiens étaient capables de comprendre
le langage de la raison, on leur dirait que sur les 200.000 ouvriers,
leurs compatriotes, qui viennent ensemble recueillir des salaires
qu'ils ne trouvent point en Italie, il peut se trouver des gens qui,
par tempérament, les habitudes de jeunesse et les mauvais comportements
qu'on leur donne,
la haine qu'on cherche à leur
inspirer, commettent des actes qui appellent une répression et placent,
parfois même, les organes de la "sécurité publique" dans des cas de
légitime défense. Voici, en effet, la version exacte de
l'incident qu'on exploite aujourd'hui contre la France :
Plusieurs ouvriers piémontais étaient attablés dans une cantine au
village. Ils avaient bu un coup de trop. L'heure de fermer le cabaret
étant venu, on les pria de vider les lieux. Ils refusèrent. Une
discussion s'engagea. Ils proférèrent des menaces qui obligèrent le
cantinier à prévenir les gendarmes.
Lorsque ceux-ci se présentèrent à la
cantine, ils furent accueillis par des vociférations ; quand ils
voulurent procéder à l'expulsion, une lutte s'engagea entre eux et les
Piémontais qui finirent cependant par sortir.
En route, les gendarmes furent attaqués à coups de bâtons par les amis
des délinquants ;
un gendarme
tomba blessé à la tête, l'autre ayant alors à se défendre seul contre
trois enragés fit feu de son révolver, tua un des Piémontais, en blessa
un autre, et tandis que le troisième s'enfuyait, il put relever et
emmener son camarade.
Voila d'après la presse locale, les faits qui nous font si rudement
traiter aujourd'hui par quelques journaux italiens.
dont un refuge,
en balcon, incite le randonneur à porter le regard
sur un affluent anonyme du Loup
dans lequel :
10-12-2010
Tourrettes-sur-Loup : un nouveau crash d'aéronef.
Les secours ont retrouvé les corps dans un vallon broussailleux.
On
appelle cela la "loi des séries"... Après le crash d'un
avion de
tourisme qui a fait trois victimes à Tourrettes-sur-Loup, le 11 novembre dernier, puis celui d'un hélicoptère Écureuil d'Héli Air
Monaco, mardi près de Breil-sur-Roya, avec là encore trois décès, un
nouvel accident aérien endeuille les Alpes-Maritimes.
Hier
matin, un hélicoptère d'entreprise de type Robinson 22, parti en début
de matinée de Sospel, s'est écrasé dans
la vallée du Loup, près de
Tourrettes-sur-Loup, avec à son bord deux citoyens britanniques,
dont
le président de la société d'hélicoptère "Fly Q" basée en Angleterre,
Martin Hashley Rutty, 50 ans.
Le président Rutty et Simon-James Lichtenstein, son
passager âgé de 49 ans se rendaient en Avignon...
Tourrettes-Vence
- Nous sommes
malheureusement obligés de mentionner un nouvel accident survenu sur un
des chantiers du chemin de fer.
Plusieurs ouvriers étaient occupés à
pratiquer une tranchée dans un
terrain rocailleux. Les coups de mines
venaient d'être tirés.
Une grosse pierre de vingt à trente kilos
avait
été projetée sur l'un des bords de la tranchée, mesurant de quatre à
cinq mètres de hauteur. N'envisageant pas le danger qu'ils encouraient,
les ouvriers reprirent leurs travaux tranquillement.
Pendant qu'ils
travaillaient, cette pierre est tombée tout à coup sur l'un des
ouvriers, qui a eu la tête fracassée. Il a été transporté à sa demeure
par ses compagnons de travail, sur une civière.
qui s'écoule tout au bas du remblai sous la voûte d'un aqueduc maçonné.
L'article du "Petit Marseillais" concernant l'accident survenu lors du
creusement d'une tranchée, situait les faits sur la commune de Tourrettes-Vence ; une abréviation, volontaire ou pas, de
Tourrettes-de-Vence.
1893
Tourrettes-de-Vence
Par une délibération en date du 4 juin dernier, le Conseil municipal de
Tourrettes-de-Vence
a demandé la substitution du nom de cette commune, en celui de Tourrettes-sur-Loup.
Le
directeur des postes et des télégraphes consulté à ce sujet a exposé
que cette mesure a pour but d'éviter toutes confusions avec les autres
localités du même nom et qu'elle serait très avantageuse pour la
régulière exécution du service postal.
La nouvelle dénonciation se justifiant par la position géographique de
la commune, il y a donc lieu d'espérer, que le Conseil général, dans sa
prochaine cession, appuiera le vœu du Conseil municipal.
Ces homonymies de noms de communes participaient-elles aux retards dénoncés dans la
distribution du courrier de la localité ?
1892
Tourrettes-les-Vence
C'est avec un vif plaisir que nous nous
faisons l'écho d'un grand nombre de nos concitoyens au sujet de
l'irrégularité du service postal depuis
la mise en circulation du
chemin de fer du Sud de la France.
Nous avons eu l'occasion d'exposer
nos plaintes maintes fois, et l'inconvénient existe encore. Il arrive
bien souvent que plusieurs journaux ne nous parviennent que
vingt-quatre heures en retard ; quant aux autres correspondances il doit
en être de même.
Il serait pourtant bien facile, avec un
peu de bonne
volonté, de remédier à cet état de choses qui cause un certain
préjudice à notre population.
Parmi les villages de "Tourrettes" pouvant prêter à confusion sur
le territoire provençal, il en était un qui se trouvait situé sur la
même ligne de
chemin de fer. La halte qui desservait cet autre "Tourrettes", village
pittoresque du Pays de Fayence, portait à cette époque le nom de "Chautard-Pavillon".
1894
Pourquoi(la
halte)ne
porterait-elle pas le nom de la localité qu'elle dessert ?...
Un possible passage à niveau se tenait à la croisée de la "route de Camassade".
Plusieurs fois déjà certains voyageurs,
partis de Draguignanavec
un billet pour Tourrettes, se sont laissés tromper par le nom de"Chautard-Pavillon", et le train les a
emportés jusqu'à la gare de
Tourrettes-de-Vence.
Nous demandons au nom des habitants de Tourrettes, la rectification ou
plutôt l'abolition de"Chautard-Pavillon". Nous demandons à ce
que la halte en question soit appelée du nom deTourrettes-Var.
Ces homonymies et changements de nom
faisaient des niches aux préposés à l'acheminement du courrier par voie
de chemin de fer et
par voie de conséquence aux habitants qui s'abonnaient pour lire des
nouvelles fraîches.
A Tourrettes-sur-Loup :
Dès
1925 : Projection d'un film
muet tous les 15 jours au café Cresp. C'est aussi le début de
l'électricité au village. En 1925 : Le
Portail Neuf sert de décor au film d'Henri Desfontaines "L'espionne au
yeux noirs". En 1930 : Le café Creps se sonorise et diffuse des films parlants. En 1934 : Une des scènes principales du film "Gaspard de Besse" d'André Hugon, avec Raimu, fut tournée au 32 de la Grand'rue.
En 1936 : Jacques Daroy vient à Tourrettes,
tourner "La guerre des gosses", l'histoire d'une rivalité entre deux
écoles. De nombreux
tourrettans furent
figurants.
En 1958 : Delmer Daves tourne des scènes de la libération dans le village dans
son film "Diables au soleil" (Kings Go Forth), avec Frank Sinatra, Tony
Curtis et Nathalie Wood.
Le
premier
juin 1912, le train n° 40, parti de
Meyrargues à
7 heures 15,
reparti
de Draguignan à
13 heures 32
et de Grasse à
16 heures 40, pénétrait sur l'emprise de la Gare de
Tourrettes-sur-Loup où il coupait à niveau
le chemin du
Pétareou
sans apercevoir le moindre cavalier à large sombrero.
la station était
reliée au village par une route de 2,4 kilomètres, comportant des
raccourcis faits de sentes pentues.
La dernière scène du film "Ernest
le rebelle", réalisé par
Christian-Jaque
et sorti en 1938, a
été tournée à la gare de
Tourrettes-sur-Loup (Alpes Maritimes).
Le 24 août 1944,
les Allemands en retraite devant le
débarquement allié du 15 août, firent
sauter 3
grands ouvrages dans les Alpes Maritimes dont le viaduc du Pascaressa
situé sur la commune de Tourrettes-sur-Loup.
Cette date marqua la fin de la ligne ferroviaire Nice - Grasse de la
compagnie des chemins de fer du Sud de la France. Ce film est donc un
document rare des grandes heures de cette modeste gare.
La gare est aujourd'hui devenue
le siège
d'un club de boules.
Durant ce tournage la locomotive 120 N° 11 fut
affublée
d'une cheminée tronconique et d'un
chasse-buffle, la
voie ferrée y était jalonnée de
cactus.
La
gare a été inaugurée le 7 juin 1892,
il s'agit d'un bâtiment de 3ème classe avec une halle accolée et de
3 voies. La gare est raccordée au
système d'alimentation d'eau depuis la ville, un bassin de 300 m3
est
présent. 4 grues hydrauliques permettent le
chargement/déchargement de
marchandises.