et se présentait à la croisée
du "chemin de la Halte".
1909
Un train qui tamponne une charrette
Gattières, 22 septembre.
Hier soir un accident qui eût pu avoir des suites graves, s'est produit
au passage à niveau. UTM
:32 T 353755 4846778
Le train de marchandises qui passe à Gattières à
6 h. 35 du soir a heurté une charrette attelée à deux mulets.
Le chargement a été versé,
les mulets blessés et la charrette sérieusement endommagée.
La garde-barrière qui, sans doute, voulut
se jeter devant les animaux, a été blessée à la main.
M. Couturier, sous-inspecteur de la
voie du Sud, s'est rendu sur les lieux pour faire une enquête.
Dimanche matin vers cinq heures, il a été trouvé sur la ligne du
Sud-France,
à 300 mètres environ, du côté de Colomars, le
corps d'un homme
coupé en deux.
C'est le train partant de Nice à
5 heures 10 du soir et arrivant à Gattières à
6 h. 6 qui a écrasé le
malheureux.
Il résulterait, d'après les constatations, que cet homme est un nommé
Louis Masséna, habitant Antibes et père de
plusieurs enfants.
Le
suicide ne fait aucun doute, car sa canne, un carnet et une tabatière
se trouvaient du côté droit de la voie, alors que sa veste qui
recouvrait la moitié du corps, a été trouvée du côté gauche, ce qui
indique bien qu'il a dû attendre le train du soir, allant à Grasse,
au passage
à niveau, pour mettre son projet à exécution.
La
gendarmerie et la justice, aussitôt prévenues, se sont transportées sur
les lieux pour faire les constatations légales. L'inhumation a eu lieu
hier soir.
Le Petit Provençal, 20 octobre
1897
La troupe était partie le samedi au soir pour Vence (lieu des joutes).
N'ayant pas pu partir le samedi, N. et moi avions rejoint la troupe le
dimanche matin.
La nuit les routiers avaient effectué un
petit "virage
de tentes".
Mais au cours de l'attaque le "canard hableur" s'était si
bien distingué par ses cris que la riposte de la part de la troupe se
fit sentir.
Le
lendemain les scouts de Vence vinrent nous rejoindre après la messe
et l'un d'eux fit sa promesse.
L'après-midi il y eut un grand jeu et le
soir très tard après avoir
mangé une marmite de haricots on reprit le train...
du vallon de l'Aspe.
Il ressort d'une étude relative à
l'aménagement de l'Eco-Hameau des Bréguières :
Quant aux impacts sur le
fonctionnement du viaduc de l'Enghieri,
il
sera très faible (quelques dizaines de
véhicules/h à l’heure de pointe, alors que la capacité du viaduc a été
estimée à environ 150% dans le sens
Gattières vers Carros et plus de 200% dans le sens inverse) ;
le projet
n'est donc pas de nature à créer de
situation de congestion au niveau du
viaduc, l'essentiel des flux
empruntant la route de La Baronne.
Mais cette réflexion fut couverte par de joyeuses réponses qui
comparèrent le train "au grand huit du Lunaparc"... Et
la vitesse du
train s'accentuait au fur et à mesure... Soudain, dans un éclair, on
brûla la gare de Gattières...
notre wagon et le dernier déraillèrent
et entrèrent dans un état
de branlement indescriptible... Les pierres du ballast volaient autour
de nous, des flammes dues au frottement des roues
éclairaient les côtés
des wagons...
A la
sortie du pont du Var les boggies
avant de notre
wagon se brisèrent et dans un saut le wagon se quilla et retomba !!!...
Puis se fut un profond silence. Nous étions environnés de poussière...
Un de nous s'écria : "Vite les gars, le wagon de derrière est
couché"... On sauta
par une fenêtre pour aller secourir les gens de l'autre wagon... Une
courte évacuation se fit vers la gare de Colomars où le train se
reforma, abandonnant les deux autres wagons mutilés. C'est à
22 heures 15
que le train pénétrait dans le hall de la gare... Plus que jamais
surnommé TRAIN DES PIGNES.
Le déraillement relaté dans la lettre des deux scouts est confirmé dans
une note des chemins de fer du Sud de la France.
Un voyageur broyé
Nice 2 octobre. Un voyageur s'est précipité sous la
locomotive du train de la Compagnie du Sud,
venant
de Draguignan et arrivant à Nice. Ce malheureux a accompli son suicide
près de la gare de Gattières, au pont
de la Manda. Il se nomme Honoré
Vogade, natif de Carros. On ignore les causes de son acte de désespoir.
composé de
6 travées métalliques
cages de 60,84 mètres de long reposant
sur des piles en maçonnerie...
L'entreprise Richard et Varigard sera chargée de construire les piles
et
les culées.
La Société des Ponts et Travaux en fer fournira et assemblera les
travées métalliques.
Une route passait dans la
partie
cage inférieure
alors que la voie
ferrée se tenait sur le dessus de
l'ouvrage.
En traversant le pont, les convois franchissaient
la frontière entre les
communes de Carros et de Colomars.
Le rail en premier plan
devait appartenir à un très ancien chemin de fer hippomobile construit
par les Italiens en 1845 et
raccordé un temps au pont provisoire de l'armée.
1888 La
Chambre adopte un projet de loi ayant pour objet d'autoriser le
ministre des travaux publics à prélever sur les fonds mis ou à mettre à
sa disposition pour les études de travaux de chemins de fer exécutés
par l'Etat, la somme nécessaire pour assurer l'établissement du pont
projeté à Manda sur le Var.
QUESTION AU MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS
M. Borriglione. - J'ai une question à adresser à M. le
ministre des
travaux publics ; je
veux rappeler au gouvernement qu il a décidé la création d'un pont sur
le Var au lieu dit la Manda ;
ce pont doit servir au passage des lignes
de Grasse et de Digne à Nice(1), lignes nécessaires à
la défense du pays.
Je demande donc à quelle date sera déposé le projet de loi déclarant
d'utilité publique la création de ces lignes.Réponse du Ministre des travaux
publics. - J’avais
fait espérer à l'honorable M. Borriglione que les projets de loi
seraient déposés dans le courant de janvier, mais le gouvernement,
après avoir examiné les avant projets, a pensé qu'il serait utile de
réaliser des
économies sur le tracé de ces lignes : des modifications devront
être apportées ; en attendant,
le gouvernement va faire commencer les travaux du pont sur le Var et
d'ici un ou deux mois les projets relatifs au chemin de fer seront
déposés sur le bureau de la Chambre.
(1) La ligne de Digne à Nice n'a
jamais traversé le Var à la Manda
1889
Le
viaduc de Manda, sur lequel
passera la route et le chemin de fer de Draguignan à
Grasse et à Nice, entre Gattières et Colomars, ne pourra être terminé
que dans
deux ans. Profitant de l'établissement du nouveau chemin de fer de Nice
à Digne,
l'autorité
militaire résolut de donner son concours immédiat à l'entreprise des
travaux de
cette ligne pour mettre à l'essai un système de ponts métalliques à
pièces
interchangeables en treillis, se vissant toutes à la main. Il a été décidé entre
l'Etat-Major général du Ministère et les Services de l'artillerie et du
génie,
que l'expérience se ferait au kilomètre 13, du 30 juin au 5 juillet.
Une crue récente du
Var a emporté soixante mètres
de remblais de chaque côté des rampes
d'accès
construites par l'entrepreneur du Chemin de fer pour la pose de la
passerelle
qu'il voulait faire en bois. Le Ministre de la Guerre a autorisé
l'envoi immédiat
àMorénas d'une compagnie du 1er régiment
de pontonniers, venue d'Avignon avec le matériel nécessaire.
Les pontonniers se
sont mis à l'œuvre dimanche matin. Ils construisent cent cinquante
mètres de
ponts de chevalets susceptibles de se rattacher au tablier du
pont
métallique,
que les sapeurs du génie de la 4ème compagnie d'ouvriers de chemins de
fer
poseront les 3, 4 et 5 juillet, et qui aura quatre cents mètres de
portée.
Cinquante mètres en
aval du pont militaire, la partie routière de la
première travée du pont de la Manda
est posée. La culée devant
accueillir la travée
de support de voie ferrée,
de 17 mètres,
est aussi édifiée. 1892
Dans
l'après-midi. M. de Freycinet a visité les chantiers de la voie
ferrée
de la Compagnie du Sud, jusqu'au pont
de Manda.
Hier,
M. et Mme Gladstone, leur fils et plusieurs personnages anglais
sont arrivés de Nice en voiture. M. Gladstone, en faisant cette
excursion, accompagné de M. Félix Martin, maire de Saint-Raphaël
et
directeur du chemin de fer du Sud,
désirait voir les travaux presque
achevés de cette ligne de Grasse à Nice ; le pont de fer de Manda sur le Var...
1944
Le pont de
la Manda à
Colomars a été bombardé par les forces
alliées le 2
août 1944, avant le
débarquement de Provence. Deux travées à
l'extrémité ont été détruites, et une troisième a été endommagée.
La partie
routière de l'ouvrage sera réparée en plusieurs temps.
Il était inutile de remettre en état l'étage supérieur, les viaducs de
Pascaressa, du Loup et de la Siagne ayant été partiellement détruits le
24 août 1944,
plus aucun train ne circulait donc entre Colomars et Tanneron.
Le 2 janvier la ligne fut fermée de Meyrargues à Colomars.
Les piles rondes
d'un futur pont routier ont été construites en
marge
du pont à cage qui, lui, sera
démonté.
Le pont actuel, en
poutre en treillis sans raccordement supérieur, a été construit en 1967.
à hauteur de l'ancienne voie ferrée qui, là, retrouvait la terre ferme,
permettant ainsi
à une bretelle de raccordement à
la ligne de Nice à Puget-Théniers de s'échapper à gauche.
De nos jours l'embranchement déferré se heurte au portail du
parc communal du 15 août 1944.
UTM
:32 T 355592 4847204 Le
nommé Druet Jean, ouvrier au pont de
la Manda, reconnaît avoir tué
un de ses camarades, d'un coup de revolver. Mais il prétend n'avoir agi
qu'étant en cas de légitime défense. Il témoigne à l'audience beaucoup
de regret de l'action qu'il a commise. Les renseignements sur Druet
sont
bons. Les témoins établissent la provocation. M. Pélissier, le
nouveau
juge suppléant, qui débutait devant nos assises, prononce un fort beau
réquisitoire.
Me Laciolle,
l'éloquent
défenseur, plaide hardiment
l'acquittement.
Le jury rend un verdict affirmatif sur la question
subsidiaire de coups et blessures, avec circonstances atténuantes. La
cour condamne Druet à trois mois de prison.
Le convoi repartait à
18 heures 31 et arrivait à Nice à 19 heures 3,
après un
voyage de 11 heures et 48 minutes... quand tout allait bien. Entre
1888 et 1925,
c'est la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France fondée
par le baron Jacques
de Reinach qui exploite la ligne
du Nord, destinée à désenclaver la vallée du Var
et la sous-préfecture de Puget-Théniers, ainsi que la ligne
"Central Var", ligne
à voie métrique de Nice à Meyrargues, via Colomars
(La Manda).
Sur le
territoire de la Métropole Nice Côte d'Azur, les trains partant
de Nice (gare du Sud) desservent Gambetta, le Parc-Impérial,
Saint-Philippe, la Madeleine, le parc d'activités logistiques de
Crémat, Saint-Isidore, Lingostière, Saint-Sauveur, Bellet.
A La Manda,
il est possible de continuer le long du Var par La Bédoule,
Castagniers, Saint-Martin-du-Var, Baus-Roux, Plan-du-Var (Vésubie), Le
Chaudan et La Tinée jusqu'à Entrevaux,
ou bien de
franchir le fleuve
vers Vence,
Grasse, Draguignan, Barjols et Rians.
Depuis le nœud ferroviaire de Colomars, les voyageurs peuvent également
gagner les villages de l'Estéron (Bouyon,
etc.).
La gare de bifurcation était dotée
d'une remise à locomotives.
Aujourd'hui, elle n'est plus desservie que par un arrêt de bus excentré.
1899
A Colomars, où la voie bifurque vers
Grasse, le train stationne assez
longtemps pour nous permettre d'aller, d'un pas rapide, jusqu'au
pont de la Manda.
Ce
viaduc stratégique, qui relie Nice au département du Var et qui dessert
un itinéraire prudemment éloigné de la côte, nous laisse voir, à
travers ses rampes d'acier et le treillis de ses fils métalliques, une
triple rangée de voyageurs : un convoi de chemin de fer au sommet,
à
l'étage inférieur une lente charrette, et deux modestes piétons sur la
passerelle.
Au
début des années
60, d'importantes modifications
de
tracé sont apportées aux Chemins de Fer de la
Provence,
notamment dans la basse vallée du Var.
La
gare de bifurcation de Colomars
est abandonnée
et
la ligne
est
reportée pour le coup sur
les bords du Var.
Cette
déviation entre en service le 29 mai 1962.
Les voyageurs disposent alors d'un arrêt avec quai et abri pour
attendre leur train.
Un autorail Renault ABH marque ici l'arrêt à la nouvelle halte de Colomars.