Qui
passe Alas, ne s'en tire pas comme ça ! La
traversée du
village conduit à une rue étroite sans issue.
Quelques Cent Cols, participants à la
journée du souvenir "Michel Bernardini" 2011, n'ont pu
passer à l'as
cette difficulté que je me suis personnellement
réservé pour le retour.
Hélas.
Profil de la randonnée, auquel il faut
ajouter l'aller-retour au Coll de Creus, effectué
la veille.
C'est
le dimanche 28 août à 9 heures que René
Marty nous a donné rendez-vous à
Adraén, village catalan pittoresque mais
dénué
de place
de stationnement. Arrivé la veille, je recherche un
emplacement tranquille et
plat, proche du bourg.
Le coll de
la
Trava accueille mon van pour la nuit.
Au réveil, je constate qu'un camping-car chargé
de VTT stationne non loin,
sur le chemin du
Coll de l'Endurant. Un auto-collant du
club des Cent Cols apposé sur la lunette arrière
me conforte dans
l'idée que nous
sommes là pour les mêmes motifs.
Le véhicule est habité par Martine et Michel
Medina... qui, habituellement, vivent à trois coups
de pédale de chez moi. Ce que j'apprends-là !
J'apprends aussi que le départ de la
randonnée aura lieu ici-même au coll de la Trava.
Au
bas du village desservi par une ruelle pentue, près
de
containers-poubelles au ras desquels ils ont parqué leurs
voitures, nous
prenons au
passage les confrères soucieux
d'entamer la randonnée au point de départ
officiel !
Le point d'eau annoncé ne doit pas faire renoncer
au remplissage préalable des bidons et autres Camelback®
! Il n'y a pas de source visible sur le parcours et la
flèche pointe
là une retenue d'eau à la disposition des
pompiers.
La pente sait ce qu'elle veut ; elle le fait
savoir mais dans la régularité.
Tant mieux, car nous aurons à
l'accompagner tout au long de la matinée et
peut-être plus !
Alain, parti en éclaireur, faute de
GPS, nous attend !
A moins que ce soit pour d'autres raisons, comme celle
d'étoffer le
groupe sympathique de ses accompagnateurs !
En compagnie, la grimpée
paraît toujours moins rude
et l'on s'étonne d'être
déjà parvenu ici ou là.
A l'intersection d'une piste, par exemple, où, sur Google
Earth, j'avais noté un itinéraire
d'accès au
premier col prévu.
Si je reviens "faire" le Collet de Bacanella, que je n'entends pas
escalader aujourd'hui par des sentiers incertains, je tenterai de
l'atteindre par cette piste à droite,
Je n'ai pas prévu d'aller promener ma cheville
bloquée en direction
de cette passe
préférant réserver mes quelques forces
au franchissement des cinq cols perchés à plus de
2000
mètres.
C'est à l'embranchement, tout tout proche, du chemin
d'accès
à la collada del Pelat que j'apprends que nous rentrerons par là
où deux passes imprévues attendent notre
visite afin de demander
leur inscription dans la liste des cols de Catalogne.
nous reprenons l'ascension de la piste de
Cadí - Moixeró...
bientôt barrée. Une occasion
de mettre pied à terre sans recourir au prétexte
de l'arrêt photo.
La prochaine halte
est programmée
30 mètres au-dessus, en sortie de
virage.
Les "GPS" devant, les cartes, derrière ! Il s'agit
d'atteindre
le plus confortablement possible, par une sente discontinue,
Par le PRC-122, un sentier abrupt,
Adraén n'est qu'à 4,7 km.
La pancarte directionnelle située sur la C-142, non loin du
village, atteste que le Coll de Pradell est encore un lieu de passage.
du sommet de la randonnée : le Portell
de Cadí (2389 mètres)
Pour l'heure nous surplombons de quelque 200
mètres
le coll du Pi de l'Orri (2055 mètres) que certains, peut-être,
tenterons
d'atteindre au retour.
Y
descendre semble moins compliqué que de revenir
à la piste, ensuite.
Quatre
premières épingles
élèvent le chemin d'une
centaine de mètres
sans trop maltraiter les mollets des randonneurs,
sans trop rapprocher de l'objectif final. Aussi.
A vol d'oiseau, du moins.
Il n'est donc pas étonnant que vers 13
heures
de nombreux estomacs crient famine.
Moteurs
humains et mécaniques cyclistes se
désolidarisent pour un arrêt au stand du sac
à dos.
Quoi
de plus agréable, par une journée
ensoleillée,
que de pique-niquer en bonne compagnie, à 2200
mètres d'altitude dans un cadre
prestigieux ?
Quoi
de plus éprouvant pour les VTT, que de reprendre
une ascension sur la digestion de leurs
maîtres ? Aussi, compatissants, certains randonneurs marchent
quelques instants au côté de leur monture avant...
et surtout après... que
le dernier lacet ne vienne scinder le groupe.
Deux courants de pensée se font alors jour : celui des
"droit au but", à vue, sur l'objectif
et celui des "profiteurs" qui entendent user
jusqu'au bout de