Si du bas
d'Amélie...
les Bains, j'en ai cure, il n'en va pas de
même des hauts. Il
est une tradition, certes encore récente, mais
déjà bien
établie, lorsque l'épouse du trésorier
de mon club
- les Cyclotouristes Annonéens - vient ici prendre les eaux, Jean-Louis et moi
traitons nos
démangeaisons dans les jambes par
une cure de cols environnants. De préférence de
ceux
qui culminent quelque peu. C'est notre manière à
nous de prendre
les hauts.
A
la louche, j'estime le parcours envisagé à une
soixantaine
de kilomètres. A l'arrivée le compteur du VTT en
comptabilisera
60.
Une
série de rues, pistes,
passerelles, ancienne voie de chemin de fer permet de quitter
Amélie sans se risquer sur la route de Céret que
nous
rejoignons à Pont
de Reynes.
Quelques dizaines de
mètres
en direction d'Amélie nous fait découvrir une
petite
route sur la gauche, avant la rivière. Sans certitude sur
son
aboutissement nous l'empruntons.
Au moment où une descente
s'amorce et nous intrigue, une pancarte indique sur la gauche le Col de
Boussells. La carte IGN ne propose pas de
franchir ce col pour
rejoindre la route de Plat
Boulat. Probablement une bifurcation se
présentera avant. La seule que nous rencontrons n'est pas
engageante, elle donne accès à une route
privée.
L'arrivée au col
de Boussells nous laisse perplexes.
Le
temps de
faire les photos d'usage et le propriétaire sympatique de la
maison voisine répond à nos
préoccupations
tant mécaniques que d'orientation. La carte est fausse ou le
col a
changé de place. Il faut continuer.
La montée sur le col de la Broussevia
les col de Plat Boulatet col de Llamouzyse
mérite. D'une traite nous
grimpons de 165 mètres à 860.
UTM :31 T 479395 4701311
Col de la
Brousse
UTM :31
T 480761 4700585
Le panneau
indique le col
de
Salinas au centre de la terre. Ce n'est pas cette
fantaisie qui peut poser problème mais le nom même
du col. Col
de Salinas ou du Puits de
la Neige ou del Pou de
la
Neu sont trois
appellations
différentes
pour un
même col.
Il y a lieu de quitter la route, dans une
épingle, à
l'altitude 966 mètres pour un chemin à droite. La
route,
elle, poursuit jusqu'au Col de
Fontfrède que j'ai
déjà franchis en 2000 en compagnie, cette fois,
du
secrétaire de mon club. Nous étions à
vélo
et n'avions pas pu quitter les routes.
La piste à tendance descendante nous
émerveille. Le paysage est sublime.
Le coin pique-nique
indiqué sur la carte IGN à l'altitude 878
mètres
tient toutes ses promesses.
Tout
y est :
l'heure propice,
l'aménagement, le soleil et le cadre.
On a eu beau espérer qu'un virage nous
découvrira une échancrure moins suffisante que
celle qui nous domine; rien n'y fait, le passage est là...
Là
haut. Le Puits de la
Neige appartient
à cette catégorie de petits cols qui a
conscience
d'avoir un nom à défendre, et qui s'en acquitte
résolument.
Au col, le panneau en
témoigne, il
restait 372
mètres de dénivellée à
gravir sur la
digestion.
Le col
du
Puits
de la Neige fait frontière avec
l'Espagne.
Le parcours se
poursuit un temps, celui de ramasser trois cols (coll de la
Biga, coll
de les
Cordes, collet
de
la Closa), chez
nos voisins ibériques.
La piste est en
partie
cimentée. On pourrait regretter de n'avoir pas
inversé le
sens du parcours. Le reste de la descente nous prouve le
bienfondé du hasard de mon choix.
Afin de tenter de ne pas nous perdre, nous
comparons les indications
glanées aux
différents carrefours avec les
relevés d'une carte IGN hors d'âge mais
éclairée par
une prise de vue satellitaire.
Pourtant
certaines informations nous apparaissent encore floues !
Coll
de
les Cordes.
Nous dominons
une vallée espagnole, qu'un temps nous croyons
française, et dans laquelle il faut éviter
de descendre.
Un chemin est
sensé conduire
à Las Illas
où la route de Maureillas
nous
attend.
UTM :31 T 482042 4695871
A-t-il
profité du temps accordé à un
aller-retour au Collet de la Closa situé une centaine de
mètres
plus bas,
côté espagnol, mais à notre retour au Coll de Lli
nous ne trouvons qu'un sentier descendant vers la France ? Un de ces
sentiers qui usent les souliers. Par bonheur, le chemin nous rejoint
plus bas. Le retour par la route est pure formalité.
La
randonnée est modeste, mais cette fois nous avions
convenu de
rester sages. Les 1400 mètres de
dénivelée sont
quand même dépassés.