Le
premier novembre 1882, le train parti de
Nîmes à2 h 22(14 h 22),
arrivait en gare d'Ortoux-Sardan,
le long des lieux d'aisances
et face à un abri de quai.
Il
était attendu devant le bâtiment
voyageur à 4 heures 19.
Déraillement.
- Le train partant du Vigan à 4 heures du matin et arrivant à
Nîmes à 8
heures, a déraillé hier deux fois pendant son trajet : la première
fois
à Orthoux la deuxième à
Saint-Césaire-les-Nîmes.
Il a été promptement mis
sur les rails à Orthoux, mais
dans la seconde gare les dégâts matériels étant plus
considérables, il a fallu beaucoup plus de temps.
Aussi a-t-on vu de
nombreux voyageurs se rendant au marché de Nîmes, parcourir à pied les
4 kilomètres qui séparent Saint-Césaire de notre ville.
Fort
heureusement, il n'y a pas eu d'accidents de personnes ; ces deux
déraillements sont attribués au mauvais état de la machine.
Le Petit Journal du 6 septembre 1912 rapporte, lui, un choc de trains.
Le train de voyageurs 3540, partant
de Nîmes à 6 h. 30, et se dirigeant sur Le Vigan, a tamponné,
hier soir,
le train de marchandises 5925, venant en sens inverse, en gare d'Orthoux.
Au cours de cette collision, les machines ont été fortement
endommagées ; celle du train de voyageurs a déraillé, obstruant la
circulation sur la voie unique.
Cinq voyageurs ont été légèrement blessés. Les dégâts matériels sont
très importants. Cet accident serait dû à une erreur d'aiguillage.
Côté cour, la station était
desservie
par un chemin - actuelle impasse de la
Cambuse - embranché à la route nationale N° 99.
Une chanson populaire a rimé les malheurs conjugaux d'un certain chef
de gare. Celui de la gare
d'Orthoux aurait été bien mieux inspiré de
s'en tenir à cette seule... particularité.
A
la suite de notre dernier article, un de nos amis est venu dans nos
bureauxet
nous a déclaré :"Les
faits quevous
signalez au sujet des voyages clandestins de wagons-réservoirsne
datent pas d'aujourd'hui ; bien avant la guerre cetrafic se pratiquait
assez couramment."
Comme
nous restions quelque peu sceptiques devant cette
déclaration, il ajouta :
Un cheminot révoqué après la grève des chemins de fer et
qui n'a
jamais sollicité sa réintégration
me disait tout récemment, "comment on
s'aperçoit seulement aujourd'hui de ces voyages clandestins de
wagons-réservoirs, mais à mon époque il arrivait souvent que des
wagons-réservoirs étaient démarqués,
que les plaques indicatrices
portant le nom et l'adresse du propriétaire ou du locataire étaient
enlevées et remplacées par d'autres et ces wagons ainsi maquillés,
étaient loués par des employés à des négociants qui n'en avaient
pas à leur disposition...
La
voie de débord desservait un quai de chargement des marchandises,
Dans le Soir du30 janvier
on pouvait encore lire :
Dans toutes les gares, si un négociant a
besoin d'expédier ses marchandises, il lui est invariablement
répondu :
"Nous n'avons pas de wagons"
quoi que sur toutes les voies de garage il
y ait des rames complètes qui attendent, quoi ?
M.
Henri Capé, représentant en vins à Vitry-le-François, nous écrit :
Personnellement, je suispropriétaire
d'un wagon-réservoir.Or,
je me permetsde
vous donnerci-dessous,
en cequi
concerne ledit wagon, les indications concernant son emploi pendant l'année
1918 en entier.Jugez-en.
Du
21 décembre 1917
au 18 janvier 1918, ce wagon
est resté dans une gare, attendant que le réseau
ouvre pour pouvoirl'expédier ;
parti ce
jour là, il a étéà
son retour, et en gare de Perpignan, le 15 février 1918,
réquisitionnépar le
service de l'Intendance, quil'a gardé pour ses besoins personnelsjusqu'au23 août, jour
où il
m'a été rendu cassé, brisé, et j'ai
été
obligé d'y faire des réparations dont le total se monte à 1534 fr. 90
(je vous joins les factures).
En passant je vous
dirai
qu'actuellement je ne suispas
encore payé par le service de l'Intendance de ce que
l'on me doit et j'ajoute mêmequ'en ce qui concerne l'année 1918,
je n'ai pas encore
été payé de ce qui m'est dû ! ! ! Ce que l'on doit avoir de
"turbin"
dans cette
maison là ! ! ! ...
Les convois quittaient l'emprise de la gare d'Orthoux-Sardan
Il ne reste que les fondations
de la maisonnette de garde-barrière du
PN 23,
détruite avant même la
fermeture de la ligne.
- Mon
wagon, donné le 23 août à réparer, m'a été rendu le 16 septembre
au soir. Le lendemain 17 septembre,il était
rempli et prêt à
partir ;
mais
lagare
de Cette mettait 11 jours (onze)pour le faire
démarrer ! ! ! soit le 28 septembre ;
à partir de ce moment
là, mon wagon se trouve
perdu ! ! !
Je pars
à sa recherche dans le midiet après enquête faite parmoi-même à Cette, àLunel, à
Nîmes, à Montpellier, à le Vigan, j'ai enfin pu arriver à retrouver monwagon avec
cette différence,toutefois,
qu'aucune des gares oùje
me suis présentén'apu me donner lamoindre indication à son
sujet ! ! !
J'ai perdu
huit jours de travail,et
j'ai de plus, tous frais compris, dépensé 559 francs. (Cinq centcinquante
neuf)...
La voie déferrée enjambe en toute
discrétion
le ruisseau de Courmel sur l'arche
d'un ponceau maçonné.
Peut-êtreque
si je nem'étais
pas mis à la recherche de monwagon, j'ignorerais encore où il se
trouve... Ne riez pas. J'ai doncretrouvé
mon wagon à
la gare de Orthoux(Gard), où il était
arrivé le 4 Octobre,
et oùilest
resté
jusqu'au 31 octobre.Ce jour-là,
il partait sérieusement et arrivait enfin àson destinataire le 14 novembre.
Il avait donc
mis près de 4 mois (du23
août au14 novembre)
pour
effectuer un seul
voyage, alors que
lorsqu'il n'y avait pas de Ministre desTransports,il en faisait 18et même 19 par an,
soit unvoyage
tous les 18 ou 20jours...
le "chemin
vicinal ordinaire N° 2 du pont d'Orthoux à Bragassargues"
se trouve privé de débouché à sa confluence passée avec la D 999.
En 1858 des
brèches de 30 mètres ont été ouvertes en amont et en aval du pont de Crieulon. Ce pont a eu ses
parapets emportés ainsi que les murs de soutènement de la route aux
abords.
En 1858,
le viaduc ferroviaire n'existait pas encore.
En 1907, il a
résisté à l'inondation du 27 septembre,
contrairement au pont routier.
Une trombe
d'eau s'est abattue sur la région. La crue
du Crieulon a été énorme. Le
courant a détruit le pont de la route
nationale (du Vigan à Nîmes) à Orthoux.
Le 9 septembre
2002, le viaduc a vu l'eau monter jusque
ici.
La gare d'Orthoux-Sardan était plus
communément nommé Orthoux.
SARDAN- Le
nomde
ce village, quipendant
cette semaine a été
tant de fois répété, est inconnu
peut-êtrepour
la plupart de voslecteurs.
Je me rappelle, qu'un jourfaisant
enregistrer un colis (dans une gareque jene nommerai pas) pour Sardan engare d'Orthoux, un petit employé se
mit ànarguer
l'adresse donnée, probablement necroyant pas l'expéditeur
si près du guichet. Lorsque je lui
eus donné l'adresse verbalement il se confondit en excuses ;
comme
dureste
l'aventure n'est pas bien rare pour les personnes qui voyagent ou qui
font des affaires avec la compagnie P.-L.-M., je tiensà signaler ce fait qui,
joint à beaucoup d'autres, montrera le peu de courtoisie de MM. les
employés. Je ne voudrais pasque tout le monde fûtsi ignorant que cet
employé distingué, voilà pourquoi jevous dirai quelques
motssur
Sardan.
Sardan forme une petite
commune de 200 habitants
environ, et par sa position, la nature de sonterrain et le grand soin
que les propriétaires ont de leurs propriétés, ils sont arrivés àavoir
un vignoble de toute beauté et qui fait le ravissement de tous ceux qui
ont le plaisir de le visiter.
Propriétaire viticulteur, je suis
allé
voir bien des vignobles dans le Gard, l'Hérault, l'Aude même, mais
nulle partj'ai
vu des vignes aussi jolies que dansce petit paradis
terrestre ignoré- même
des employés duchemin
de fer. Les travaux des hommes y sontcertainement
pour beaucoup, mais ce que je dois dire aussi, c'est que les habitants
de Sardan n'ont jamais oublié
d'en remercier le Très Haut ;
et
voilà
pourquoi la foule était si nombreuse dimanche auxpieds
des autels pour célébrer l'héroïne de la France et pour remercier Dieu
de la magnifique récolte qu'il nous promet encore cette année-ci.
Montpellier, 25 février.
- Téléph. Matin. - Une violente tempête de vent du sud et de
neige a sévi dans la région méridionale.
Sur la voie ferrée, des poteaux télégraphiques renversés ont failli
faire dérailler un express à Saint-Brès (Hérault) et, entre Quissac et
Orthoux (Gard), une automotrice, qui a eu de sérieuses avaries.
et de la gare des marchandises.
Accident en gare des marchandises
M. Girondon, marchand
de bois,
faisait procéder au déchargement d'un wagon.
Pendant
cette opération, plusieurs poutres sont
tombées :
l'une d'elles a renversé le nommé Ponton, jeune
soldat de
la réserve, et lui a broyé la tête.
Cette mort si instantanée a causé une vive
émotion dans la commune de Quissac.
Le Petit Marseillais du 10
août 1924
rapporte que M. Abel
Cabanis, directeur du Midi commercial, agricole et judiciaire, revenant
d'Avèze, était descendu du train pour aller au buffet de
Quissac... Le Petit Provençal du 1 janvier
1887
relatait, lui, un fait de vol avéré :
Un vol de cinq poules et
deux lapins a été commis dans la nuit du 29 au 30
courant, au préjudice de Mme
veuve Cazalet, qui tient le buffet
de la gare. Une enquête a
été ouverte immédiatement, mais on n'a
encore pu
mettre la main sur ces adroits filous.
Après
enquête, la nommée Bastet Marguerite... a
été arrêtée sous
l'inculpation de vol d'une
sacoche contenant, avec divers objets, une somme de
43 francs, commis en gare de
Quissac, le 7 avril, au
préjudice d'une voyageuse...
Son mari... a également été
arrêté comme complice.
Ce couple a été écroué
à la maison d'arrêt.
L'Indépendant du Cher du 9 mars 1907,
écrivait :
En gare de Quissac, le
train du Vigan
a pris en écharpe un homme d'équipe
nommé Raoul
Berthezeenne, qui a été
traîné sur un
parcours de 40 mètres et dont le cadavre a
été
littéralement broyé...
Un
journal, a relaté
dans son dernier numéro, l'accident mortel survenu en gare
de
Quissac, il y a environ 3 mois ; un autre employé
fut
broyé par un train en manœuvre.
Nous ne croyons pas trop nous avancer en disant qu'il faut en
rechercher la cause au manque d'employés...
Quand donc notre chef de gare se décidera-t-il à
demander
à la Compagnie une augmentation d'hommes
d'équipe ?
Aurait-il dû
aussi demander une augmentation du nombre de chef de gare ?
Au moment où
le train entrait
en gare, vers 9 h. 50,
M. Prévôt, chef de
gare, retenu par son service dans son bureau, se précipita
au
dehors, pour traverser les voies. Mais à la suite d'un faux
pas,
suppose-t-on, ou d'une glissade sur un rail, M. Prévôt
fit une chute, tombant juste devant la locomotive du train qui passait
sur la voie descendante, et cela si près, que le
mécanicien ne s'aperçut même pas de
l'accident. Ce
n'est qu'aux cris poussés par les témoins
terrifiés, qu'il sut ce qui venait de se passer.
On se précipita, mais le malheureux avait
été
littéralement écrasé. La mort avait
été foudroyante.
La victime, au service de la Compagnie depuis de longues
années, était âgé de 53 ans.
En gare de
Quissac, le
personnel n'était pas victime exclusive des
accidents : Hier
14 juin 1907
le train de voyageurs du Vigan à Nîmes qui arrive
en gare
à 9 h. 55 a écrasé
un nommé
Baptiste, âgé de 60 ans, qui traversait la voie
pour
prendre ledit train. Le pied gauche du malheureux, sa main droite, ont
été écrasés et il a
reçu des
contusions à la tête. Ses jours sont en danger.
Accident
évité :
Lettre
de félicitation. M. Teissonnière,
facteur à la gare de Quissac :
9 mai
1905, a secouru, au péril de sa vie, une femme sur le point
d'être
écrasée par un train.
Début novembre 1908, une
collision a eu lieu entre deux locomotives à la station de Quissac,
dans la gare. Il n'y a eu cette fois aucun
accident de personne. Les dégâts
matériels sont
importants. La circulation a été interrompue. Les
retards
sont considérables.
M. Baudin, ministre des travaux publics, de passage,
s'est arrêté quelques instants à
Lézan et
à Quissac pour recevoir, dans
les salles d'attente des
gares,
les conseillers généraux, maires et
fonctionnaires qui
s'étaient groupés pour le saluer...
pendant que la musique des pompiers jouait la Marseillaise.
En
1896, les voyageurs arrivés de Nîmes
ou de Montpellier à 7 h. 11,
à destination du Vigan, bénéficiaient
d'un quart d'heure pour profiter du buffet ;
ce
qui n'était pas le cas pour ceux qui changeaient de train pour Lézan,
le Mas-des-Gardies,
Alais ou
Anduze. Ils devaient attraper leur correspondance en 6 minutes.
Côté cour,
le bâtiment
voyageurs
était desservi
par l'avenue de
la Gare.
Le train repartait
au sud-est sur une
emprise occupée de nos jours
par larue
du Quai de la Gare.
Les
voies de stationnement et la cour des marchandises ont fait place
à
une gendarmerie.
Les trains s'éloignaient
à l'ouest vers Le Vigan et Tournemire ou
bifurquaient
au nord vers Lézan et le Mas-des-Gardies ou
Lézan, Anduze et Saint-Jean-du-Gard.