Évolution
du parcours entre les gares de Castres et de Murat-sur-Vèbre
De
la halte de Lacazalié-Montredon à la halte de
Lacrouzette-Provinquières
: 4,8 km
CHEMINS
DE FER D'INTÉRÊT LOCAL. - LIGNE DE CAMBON (LACAZALIÉ) A LABESSONNIÉ - VOEU DU
CONSEIL MUNICIPAL DE MONTREDON
Par
deux délibérations en date des 6 août
et 24 septembre 1905,
le Conseil
municipal de Montredon-Labessonnié a demandé l'établissement d'un
chemin
de fer d'intérêt local de Cambon
(Lacazalié) à Labessonnié et
voté la
somme de 350 francs pour frais d'études de cette voie ferrée.
Ces
délibérations ont été communiquées à M. l'Ingénieur en chef du
département, qui a produit au sujet de cette affaire un rapport que
j'ai l'honneur de soumettre au Conseil Général.Comme
l'indique M. Jannin, une étude sommaire de la question sur les
cartes
d'état-major met en évidence que la demande du Conseil municipal de
Montredon peut être prise en sérieuse considération.
Sous
réserve d'une étude plus approfondie de la question, les
frais de
premier établissement de la ligne de Cambon (Lacazalié) à
Labessonnié,
considérée comme un embranchement de
la ligne de Castres à
Murat peuvent, en effet, être évalués à 720,000 francs pour une
longueur de 9 kilomètres et la recette brute totale pourrait s'élever à
38,500 francs...
L'abri atypique de la halte de La
Cazalié n'aurait peut-être pas été à la
hauteur d'une "gare de bifurcation" si la ligne de Cambon
(Lacazalié) à Labessonnié était
venue là se greffer à la ligne de
Castres à Murat.
Ce n'est toutefois pas la raison pour laquelle, au XXIè
siècle, il a été remplacé
par un
abri de type CFDT.
En 1906, le
train parti de la gare du Midi de Castres à 7 heures du
matin desservait, au PK12,7, la halte
de La
Cazalié-Montredon
En 1912,
il gagnait 3 minutes sur ce même parcours.
La halte de la Cazalié dessert
Montredon. Nous voici dans la gorge de l'Agout. Nous ne
la quitterons que pour suivre le cours
torrentueux du Gijou, parfois détourné pour faire
place à là voie ferrée.
Mais avant
d'atteindre le confluent du Gijou, le train desservira deux haltes ; la prochaine étant
celle de
Lacroisette-Provinquières.
Si la ligne avait réellement été construite, la jonction se
serait plus sûrement faite en gare de Roquecourbe.
...1905
Dans
ces conditions et si le Conseil Général décide que les études de la
ligne de Cambon (Lacazalié) à
Labessonnié
doivent être poursuivies en
vue de dresser un avant-projet, il y aurait lieu de prévoir au budget
départemental un crédit de 700 francs, dans lequel seraient
compris les
350 francs votés par l'assemblée communale de
Montredon-Labessonnié. Je vous laisse le
soin d'apprécier s'il convient de donner suite
à la demande de cette assemblée. Cependant, je crois devoir vous
signaler qu'à raison de la situation budgétaire, il ne me paraît
guère
possible d'inscrire au budget primitif de 1906 un
crédit pour les frais d'études de la voie projetée et j'estime que la
solution à
intervenir à ce point de vue doit être ajournée au mois d'avril
prochain, lors de l'examen du budget supplémentaire du même exercice.
En 1919 le projet de chemin de fer de Lacazalié à
Montredon-Labessonnié refait surface à l'occasion des ÉLECTIONS
AU CONSEIL GÉNÉRAL du 14 Décembre.
Aux ÉLECTEURS du Canton de
Montredon-Labessonnié
Mes Chers Concitoyens,
Après cinq
ans de guerre, pendant lesquels je me
suis fait tout â tous, je viens une fois
encore solliciter vos suffrages. Je m'adresse plus à votre
conscience qu'à votre cœur...
A votre
conscience :
Vous ne pouvez plus accorder votre confiance à
l'homme néfaste qui vous a trompés en tout. En 1910, il
vous
disait dans sa haineuse profession de foi : "Quoi qu'on
en dise, je séjournerai au milieu de vous tout le
temps nécessaire." Et, en 5 longues
années, nous ne l'avons guère vu qu'une seule fois.
En 1919, il vous
affirme : "Je donne ma parole que je suis définitivement fixé à
Labessonnié..." Ne pensez vous pas que ce soit aussi faux que la
première fois ?
Afin d'être élu en
1910... i1 vous promettait le chemin
de fer de Lacazalié à Montredon ; depuis 9 ans le
piquetage
du tracé a pourri sur place et les 800 mètres de route
commencés n'ont pas allongé d'un pouce.
Et pourtant, il avait
les prisonniers allemands à sa disposition et la
chose était facile et peu dispendieuse...
Je fais appel à votre
cœur. Vous m'avez vu à l'œuvre pendant la guerre, manifestez-moi votre
reconnaissance par votre
bulletin de vote. Demain nous aurons mieux qu'un problématique autobus.
Nous ferons revivre l'ancien projet élaboré par mes
soins et ceux d'hommes compétents. Nous jetterons les
fondements d'un pont sur l'Agoût ; nous construirons le
chemin de fer et la route de
Lacazalié à Montredon,
devenus indispensables pour l'exploitation de la
richesse minière de
notre canton.
Vive la République,
la vraie ! Vive
la République de liberté et de paix ! Vive le Canton de
Montredon-Labessonnié ! Docteur
Edouard AUSSENAC. ANCIEN CONSEILLER GÉNÉRAL, CONSEILLER
MUNICIPAL, Candidat Républicain.
Samedi a eu lieu en plein jour,
vers 3 heures, un vol des plus audacieux.
C'était
jour de paiement d'acomptes
aux ouvriers travaillant à la construction
de la
ligne de chemin de fer de Castres
à Murat,
M. Cornaz,
âgé de 18 ans, neveu de l'entrepreneur,
est chargé du paiement sur plusieurs
chantiers du deuxième lot. Samedi,
porteur de 1.200 fr., il se rendait aux environs de Mascatié.
Comme il le faisait d'ordinaire, il
s'engagea dans un sentier étroit, désert,
bordé de buis.
Soudain un homme, le
visage recouvert d'un morceau de toile ou
d'un mouchoir, sortit de derrière la haie et se jeta sur
lui en criant "je veux de l'argent !" M. Cornaz chercha,
mais en vain, à se défendre. Il
put toutefois réussir à sauver une partie
de la somme qu'il portait. Le voleur le coup
accompli, monta paraît-il du côté de la route qui
conduit à Lacrouzette.
La gendarmerie informe. Afin de ne pas
l'entraver dans ses
recherches, nous nous bornons aujourd'hui à
raconter le fait sans entrer dans les détails.
L'Agoût
est le seul cours d'eau important que reçoive le Tarn dans sa traversée
du département ; les autres ne sont que des ruisseaux mesurant à peine
quelques kilomètres de leur source à leur embouchure...
Le
nom de cette rivière, que l'on a souvent appelée Igout, et en latin
Agotus, Agodus, viendrait, si l'on en croit Borel, d'Auguste ; mais
Nautonnier pense en retrouver l'étymologie dans ce fait que la rivière
sert d'égout aux "neiges et pluyes des montagnes où elle passe".
Nous ne reproduisons
ces deux hypothèses qu'à titre de renseignement et sans y ajouter
d'autre importance.
L'Agoût
assemble les torrents et les rivières d'un vaste cirque dont les
derniers gradins sont formés, au midi par la Montagne Noire, par les
Monts de l'Espinouse, à l'est par les montagnes de Lacaune et les
plateaux élevés d'Alban et de Villefranche, au nord embrassant un
espace que l'on évalue à 346,500 hectares...
En
entrant dans le Tarn, l'Agoût n'est plus qu'à 636 mètres
d'altitude ;
il coule entre les montagnes de Lacaune à droite, et celles du Sidobre,
à gauche.
Son cours est devenu plus sinueux, s'est encaissé davantage ;
il se précipite parfois en formant des cascades comme celle de Luzières
;
si la
vallée s'élargit en quelques endroits, à Brassac par exemple, c'est
pour ce rétrécir bientôt après, et la série de précipices et de
cascades recommence.
La
rivière coupe ainsi mille vallons dont elle emporte les eaux vers la
plaine ; avec elle on visite des paysages variés, des sites
imprévus,
des échappées admirables. Ainsi l'on passe au pied du magnifique
château de renaissance qui a nom Ferrières ; l'on contoure les
derniers
escarpements du Sidobre au sommet desquels est assis Lacrouzette...
La voie détériorée à quelque 1500 mètres de
Vabre était
coupée en un second point, en face du village de
Gourelong, à deux kilomètres environ de la station
de Lacrouzette.
En ce
second point, les rails
avaient été également enlevés et mis en travers de
la voie. De plus, une caisse à outils
appartenant à la compagnie avait été fracturée, et après
s'être servi des outils, on les avait jetés dans la
rivière. Enfin, détail typique, le fil téléphonique qui court
le long de la voie avait été sectionné en deux endroits.
Le matin, un
train parti de Pierre Ségade et un train marchant en sens
inverse et parti de Castres arrivèrent tous deux,
à huit heures et quart, aux deux endroits où des accidents
avaient été préparés.
Les criminels avaient évidemment combiné leur
coup de façon que les deux catastrophes fussent simultanées
et que, la ligne téléphonique étant coupée, les malheureux voyageurs
fussent privés de tout secours.
Fort heureusement, le service
de surveillance de la compagnie s'aperçut de cette criminelle
tentative un peu avant le passage des trains. Il est
certain, étant donné le poids des rails qui est de 140 kilos, que
l'attentat fut préparé par plusieurs malfaiteurs.
D'après des gens
compétents, le travail de destruction de la voie n'a pu durer moins
de trois heures, car il s'agissait d'enlever plus de 100
boulons.
D'autre part, la
distance séparant les
deux points où la voie fut sectionnée n'a pu être franchie en
moins de trois ou quatre heures.
Le crime n'a pu être
commis dans l'obscurité et il se peut que les habitants des maisons
voisines aient aperçu de la lumière sur la
voie. Enfin, le travail des malfaiteurs était bien fait et ce
ne peut être que des gens habitués à des travaux semblables qui
accomplirent le forfait.
L'empreinte du pied
de l'un des
malfaiteurs a été relevée près du lieu du
crime.
Pour beaucoup de personnes, la vengeance, contre la
Compagnie, serait le mobile de l'attentat. On a
peine à concevoir une aussi sauvage vengeance, mais
déjà à trois reprises différentes des tentatives de
déraillement avaient été faites sur cette même ligne.
Il faut
remarquer que l'on avait coupé les deux fils téléphoniques de la
Compagnie, mais que l'on n'avait pas touché au fil de l'Etat.
Mais le mobile pourrait aussi bien être le
vol. Il est permis de supposer que les malfaiteurs
espéraient, à la faveur de
l'affolement qui ne pouvait manquer de se
produire si leur attentat eût réussi, avoir toute
facilité pour se livrer à des rapines fructueuses.
La date,
en effet, était bien choisie, le samedi étant
jour de marché à Castres et les gens
de la montagne allant y faire des achats. Il pouvait y
avoir une centaine de victimes. Aussi toute la région
que dessert la compagnie a-t-elle ressenti une énorme émotion.
Les juges de paix de
Vabre et de Roquecourbe ont procédé aux
premières recherches qui ont fourni peu d'indices.
Le parquet
de Castres s'est rendu
à Vabre lundi pour faire diverses constatations.
L'enquête se poursuit activement.
Avec
le Vèbre, le Thoré et le Dadou déjà nommés, l'Agoût a reçu un grand
nombre d'autres rivières ou ruisseaux dont les plus considérables sont
le Gijou, la Durenque, le Sor
et d'autres de
moindre importance tels
que le Gaujac, le Bazas, l'Ariech, le Négopesoul, l'Asseau, l'Anglès
l'Enaridella, etc.
Le "ravin de la
Combe des Issards" appartient aux affluents de moindre importance que les cours d'eau de moindre
importance, cités par l'Avenir Vauréen.
La
plate-forme ferroviaire coupait à
niveau le "chemin rural dit de la Calmette".
Une explosion de mine vient de
faire une nouvelle victime
sur le tronçon
de la ligne ferrée en
construction de Castres à Provinquières.
L'accident s'est produit
hier matin, vers dix heures.
Un chef de chantier, nommé
Auguste Vassel, a été
grièvement blessé
à la tète et aux bras.
On l'a transporté
à l'hôpital de Castres, où il est arrivé
le soir, à quatre heures, dans un état
lamentable, la tête et les poignets
complètement enveloppés dans des linges.
Son état est des plus alarmants.
Vassel est marié et père d'une fillette de
6 ans.
Un
tramway départemental, longeant la rive gauche de l'Agoût,
relie depuis
1905 Castres à Vabre et Brassac. Mais il transporte surtout des
voyageurs, des touristes.
Aux
mois de juillet-août
1906, c'est-à-dire un an à peine après l'ouverture
de la ligne à l'exploitation, le tramway transportait quotidiennement à
Vabre et Brassac une moyenne de 200 touristes. Combien parmi ceux-là
s'arrêtaient aux stations sidobriennes de
Provinquières et de
Beaudecamy ?
Nous l'ignorons. Quel
était à ces deux stations le
transit de la ligne ? Vraisemblablement nul, par suite de la raideur
des pentes qui permettent malaisément la descente de la pierre taillée.
Le trafic général, lui, dépasserait, dit-on, toutes les prévisions,
même les plus optimistes. Le
tracé de cette voie ferrée qui sera poursuivie jusqu'à Lacaune
déconcerte au premier aspect. Au lieu de suivre la vallée de l'Agoût et
de desservir Burlats, la grosse agglomération de cette région, le
rendez-vous favori des Castrais, il se déroule loin d'elle. Les causes
du tracé de cette section ne relèvent pas de la géographie physique.
Des rancunes personnelles, des haines de clocher se sont-elles fait
jour?...
Située
juste avant l'entrée du long tunnel de Provinquières (le plus long du
réseau avec 721m), elle disposait d'un abri type CFDT devenu au fil des
ans une ruine. Restait que l'ossature en fer les derniers temps.
Ossature ferraillée il y a quelques temps par la commune... mais
un nouvel abri tout neuf a été reconstruit par l'association Camin
Castres Montagne au début du printemps.
Cette ossature et tout ce qu'elle soutenait jadis ne datait pas de
l'ouverture partielle de la ligne en 1905. 1907 La Cie des
chemins de fer départementaux du Tarn... est mise en demeure
d'avoir : Ligne de
Castres à Murat
...
à présenter à l'approbation du Préfet, dans le délai de 15 jours, le
projet des abris pour voyageurs
à établir dans les haltes des
Salvages
et de Lacrouzette-Provinquières
(entre Castres et Vabre), à exécuter et à terminer les travaux de ces
abris dans le délai de neuf mois.
Je ne recommanderai pas la halte de Provinquières,
qui dessert
Lacrouzette, comme point de
départ pour les excursionnistes. Peyro
Clabado, la curiosité la plus voisine,
est à 3 kilomètres de la ligne, dont deux de
côte trop rapide.
Une recommandation ignorée à moitié par le CLUB FRANCO-GERMANIQUE
La "Wanderung nach deuch Art'". Organisée par le Club franco
germanique, aura lieu samedi et dimanche 26 et 27 mars, dans la
pittoresque région du Sidobre :
Départ, samedi matin, à 3 h... Sur Castres, par le train de Sète à
Castres, départ sur Lacrouzette,
arrivée à 8 heures.
Repas de midi au lac du Merle avec provisions individ. Repas du soir et
gîte à Lafontasse:
Dimanche
matin... Retour: Castres vers 18 heures
(probablement en autobus)...
à destination première de l'arrêt facultatif de Thouy-Millésime.
LACROUZETTE
Accident.
- Un accident très grave s'est produit, hier, dans les chantiers du
chemin de fer de Castres à Vabre, près de Provinquières.
A
la suite d'un coup de mine, le sieur Buel Miguel, âgé de 24
ans, a été blessé à la face, aux mains, aux bras et aux yeux ; des
plaies multiples existent.
II
est difficile de prévoir les suites de ces blessures qui peuvent être
graves Le malade a été dirigé sur l'hôpital de Castres.