La plate-forme de la ligne d'Albi au Vigan se perdait sur la vaste emprise de la gare de Trébas que la
Compagnie du Midi laissera telle quelle sans jamais y construire les bâtiments.
L'emplacement de la station est occupée de nos jours
s'écoulait sous l'emprise de la gare
de Trébas, au travers d'un aqueduc,
avant même que la plate-forme, réalisée par l'Etat,
ne reprenne forme.
La halte de Frayssines, prochain arrêt prévu, sera le dernier
dans le département du Tarn. 1908
Le
5e lot s'étend de Trébas à la limite
de l'Aveyron. Il n'a donné
lieu à aucune
nouvelle étude depuis l'approbation du projet de tracé et de terrassements.
qui emprunte la plate-forme ferroviaire abandonnée, avant d'avoir servi,
s'insère entre les parois
maçonnées d'une tranchée
percée au nord du village.
1913 Castres.
ATrébas-les-Bains,
les ouvriers de deux entrepreneurs de la ligne en construction
Albi-Saint-Affrique ont cessé le travail à la suite du renvoi
d'un de leurs camarades. Le commissaire spécial et la gendarmerie sont
sur les lieux.
Sur
la ligne en construction d'Albi à Saint-Affrique un
ouvrier de l'entreprise Jallut
a été blessé par un éboulement de
terrain ;
deux
autres ont été blessés par une explosion de mine. Ces
derniers ont reçu les soins de M. le docteur Sans et ont été
transportés à l'hôpital d'Albi.
1922 A M. Roquette je réponds
que, pour la ligne Albi-Saint-Affrique, nous sommes près de toucher au
but en ce qui concerne, notamment, la section Tarn de cette ligne.
Nous
allons remettre la plate-forme à la Compagnie du Midi,
quant à la
section Aveyron, il nous faudra attendre encore quelque temps, mais
j'interviendrai pour que la mise en exploitation de la partie
construite ne soit pas différée jusqu'au moment où la totalité du
réseau sera achevée.
L'infrastructure
est remise à la Compagnie du Midi lepremier
avril 1932.
Mais elle ne l'accepte pas en se basant sur l'avis du Conseil National
et Economique classant cette ligne en deuxième urgence, et sur les
mesures de coordination rail-route ...
1933
Le territoire de la commune de Trébas, composé de coteaux et de
vallons
La voie n'aurait, par conséquent, pas eu à escalader un talus pour
reprendre l'altitude perdue et s'insérer entre les garde-corps d'un
pont voisin.
...1933
Ce
terroir est arrosé par le ruisseau de
Crespieu et par la rivière du
Tarn qui, à un kilomètre au-dessus de Trébas forme un coude très
prononcé en remontant vers le Nord et sépare la commune de Trébas de
celle de Plaisance (Aveyron).
route qui relie Saint-Juéry à la commune de Trébas,
jusqu'à la limite du département de
l'Aveyron.
1905
Le Tarn
Le Tarn absorbe
les sources, rus,
rivières qui ne vont ni au Girou, ni à l'Aude, soit,
en somme, les eaux de presque tout le département, ou directement par
lui même,
ou indirectement par l'Aveyron, son grand affluent de droite.
qui, avant d'être murée, desservait une ferme.
...1905
Accompagné sur
sa rive droite, au bas de raides
talus de roches primitives, hauts de 150 à 250 m., par le très
pittoresque chemin de fer de Tournemire à St-Affrique, Albi,
Tessonnières, il serpente devant Trébas,
Courris...
Les travaux de construction du barrage de Trébas débutèrent en 1984 avec
la pose de la première pierre,
le 9 octobre.
La mise en exploitation se fit le 8 novembre 1985.
Si cet aménagement modifia profondément l'agencement des lieux, il n'affecta qu'à la marge l'ancienne plate-forme à vocation
ferroviaire, depuis longtemps reconvertie en route.
En 1924,
ce n'est pas sur un barrage, mais bien sur un pont, quelque peu en aval, qu'il était envisagé de faire traverser le Tarn au "CHEMIN
DE PLAISANCE
A LA GARE DE TREBAS".
L'Administration
des Ponts et Chaussées fait procéder en ce moment
aux études préalables nécessaires concernant
le chemin qui doit relier tout
le canton de St-Sernin
à la future gare de Trébas,
en suivant la rive droite du Rance (rive
aveyronnaise).
Souhaitons que ces
études
soient poussées très
activement, et que l'exécution des travaux les
suive de très près ; il n'y a pas en effet
de temps à perdre si nous voulons que le
chemin soit terminé en même temps que la gare de Trébas. Il n'est
pas d'ailleurs admissible que le
canton de St-Sernin n'ait pas une voie d'accès à cette future gare
qui se trouvera
à quelques centaines
mètres de Labastide-Solages, à
6 kilomètres de Plaisance, à
10 de Coupiac, à 18 de St-Sernin.
maçonné, voûté, reliait les
terrains de la Girardié, à l'est,
au "chemin (primitif) de Trébas
à Frayssines", longeant le Tarn.
Cinquante et un an avant les études d'un "chemin de Plaisance à la gare
de Trébas", un projet ambitieux exigeait déjà la traversée du Tarn en
amont du village thermal :
1873
On sait
que le Conseil général a émis de nouveau ce vœu. Le
procès-verbal des délibérations du Conseil général du
Tarn donne le rapport fait et lu par
M. Caussé, dans la 2e session extraordinaire du29 mai 1873,
sur
le chemin de fer projeté par
la compagnie La Méridienne. Comme ce document
peut
intéresser nos lecteurs,
nous commençons aujourd'hui sa publication.M.
Caussé, au nom de la commission du Conseil général,
donne lecture du rapport suivant : Messieurs, à
la veille de la clôture de votre dernière
session, vous fûtes saisis d'une proposition se rattachant à une
entreprise aussi hardie en elle-même qu'importante dans ses
résultats pour le département. N'étant point
prêts à prendre une résolution
subite, vous demandâtes le temps de réfléchir et aujourd'hui,
usant d'une prérogative qui semble devoir être réservée pour
des cas exceptionnels, vous êtes réunis pour vous prononcer.
Cette
vaste conception consiste dans l'établissement d'un chemin de fer
partant de Dunkerque et aboutissant à Barcelone
en suivant le méridien de Paris. Cette voie,
dite de la Méridienne, est destinée à accaparer
les transports entre l'Angleterre, le centre de la
France et la partie orientale de l'Espagne. Pour
réaliser cette œuvre, il faudra construire des fragments considérables de voies et en utiliser qui sont
déjà établies...
Les garde-corps originels de la ligne
d'Albi au Vigan
au-dessus d'un passage d'eaux anonymes s'écoulant sous la voûte d'un pont maçonné. ...1873
Des hommes dont
quelques-uns ont une incontestable notoriété en ont pris l'initiative
et ne demandent à l'Etat ni concession, ni subvention ; ils ont la prétention,
s'ils obtiennent des concessions
partielles dans les départements que leur ligne doit traverser, de
réunir ces tronçons épars pour constituer un corps homogène
qui aura une
puissante et énergique vitalité...
se détachant à l'ouest du "chemin vicinal n°2 de Trébas à Freyssines"
pour rallier, en bord de rivière, un encore plus ancien "chemin de
Trébas à Freyssines".
Le passant qui ignore tout des 34 années de construction de la "voie
jamais ferrée", peut se demander à quoi servaient tous ces passages à niveau
ne présentant pas de débouchés apparents.
...1873
L'intérêt départemental
est le pivot sur lequel roule
leur combinaison. M. de Mieulle, au
nom d'une compagnie en voie de formation, est venu
vous demander la concession pour 99 ans de la partie de
ce chemin qui doit sillonner
le département, et quoique dans son ensemble
la ligne paraisse affecter un intérêt
général, on pourrait dire presque international, puisqu'il s'agit de créer ou d'étendre des relations entre
trois Etats, il se base sur les avantages que le
département doit retirer de ce travail pour solliciter une
concession, conformément à la loi du 12
juillet 1885.
Il se présente à vous pour être autorisé à agir en
votre nom et sans exiger aucun vote
de fonds ni aucun engagement
qui puisse réagir sur les finances du
département ou faire peser sur vous une responsabilité
quelconque.
Une étude complète
a fixé le tracé. Venant de Rodez, la ligne
entre, à 600 mètres du Tarn dans le
département,
à la limite des communes de Réquista et de Frayssines ; elle traverse le Tarn à
un kilomètre en amont de Trébas, touche à Villeneuve,
et des bords du Tarn s'élève, au moyen de
nombreux ouvrages d'art, jusqu'au village du Puget, où est
projeté l'établissement d'une station
destinée à desservir les cantons d'Alban et de Villefranche.
De cette station, la
trace atteint le
ruisseau d'Assou, et après avoir franchi
le faîte de Casaubon, il s'engage dans la vallée de
Bezombes jusqu'au confluent de ce ruisseau avec le
Dadou, qu'il traverse au moulin de Viguier...
Sa longueur totale
est, dans le département,
de 100 kilomètres 470. Les
terrains devront être achetés et les
travaux exécutés pour deux voies,
mais les terrassements ne seront exécutés
que pour une voie...
Le
5e lot est le dernier dans le département du Tarn.
Le délégué de la Confédération Générale du Travail, Lavieille, est
arrivé lundi dernier àTrébas.
Le
chantier de Bayle a été débauché, ainsi que le chantier Massac
auquel des menaces violentes auraient été faites.
Le
commissaire
spécial et la gendarmerie sont sur les lieux pour enquêter et
maintenir l'ordre.Deux réunions
ont été tenues, dans la soirée, sur la place de l'Eglise, à la suite de
laquelle Lavieille a quitté Trébas.
Six mois auparavant les grèves à Trébas avaient affecté le 4e lot :
1913
Vol d'explosifs.
Deux grèves avaient éclaté successivement aux chantiers de MM. Fraisse
frères, entrepreneurs,à Trébas, du quatrième lot de la
construction de la ligne de Saint-Affrique à Albi.
La
première, en novembre dernier, comprenait 380 ouvriers ; la seconde,
suscitée par le sieur Lavieille, délégué de la C. G. T., ne fut que
partielle. Après que cette grève eut pris fin, on constata la
disparition d'une quantité importante de cheddite et de dix-huit
détonateurs enfermés dans un coffre, à proximité des chantiers. Les
inspecteurs de la brigade mobile furent chargés de découvrir les
auteurs de ce vol inquiétant...
Les
efforts de la brigade mobile étaient restés infructueux
quand, lundi dernier, une bombe éclatait, démolissant en partie la
maison de M. Farenc, industriel à Mazamet. L'auteur de cet acte
criminel avait été aperçu. C'était un ancien ouvrier de l'entreprise
Fraisse.
La gendarmerie l'arrêta. C'est un Espagnol connu sous le nom
de Pédro. Il était porteur d'une certaine quantité de cheddite.
Interrogé
par le Parquet, il a prétendu tenir cet explosif d'une
personne qu'il ne connaît que de vue et qui l'aurait prié de le garder.
1927
Glissement d'un remblai ayant entraîné la déformation d'un perré et
d'un mur de pied. Consolidation du mur et fixation du glissement.
Exposé.
Les travaux d'infrastructure du 5e Lot du chemin de fer
d'Albi à Saint-Affrique, dans le département du Tarn sont terminés depuis 1923.
Mais la mauvaise tenue des terrains sur lesquels est établie la
plate-forme a exigé depuis en divers points d'importants travaux de
consolidations exécutés en régie.
La
présente note concerne ceux qui ont été exécutés vers le point 395e
(39k,575).
Description.
Sur une longueur de 69 m., la voie
est du côté droit en remblai à talus perreyé de 1/1 de près de 10 m. de
hauteur. (voir fig. 1.
Elévation et plan du mur et fig. 2. Coupe-type) s'appuyant sur un mur
de pied à 1/5 de 4 m. de haut au-dessus des fondations encastrées dans le
rocher (schistes siluriens ou cambriens). La
plate-forme, en rampe de 3 m/m 5 p. m., en courbe de
300m de rayon,
concave par rapport au Tarn, domine cette rivière de près de
16 m. On
a
appliqué les profils-type en usage dans le service. Pour le talus à
1/1, perré en moellons schisteux de toutes grosseurs rangés à la main,
fondé à 0,50 m. en contrebas de l'arase du mur, perré dont
l'épaisseur s'accroît de l,32 m. au sommet à 2,60 m. à
la base. Ce
perré est revêtu jusqu'à 1 mètre au-dessus des plus hautes eaux
connues
(Le Tarn a des crues rapides et importantes atteignant parfois
8 mètres
et même 11 mètres en 1875) par
un masque en béton de chaux hydraulique
dont l'épaisseur varie de 0,40 m. à 0,57 m. le développement
de ce masque
étant en moyenne de 9m,35. Le perré bétonné a été exécuté de
février à
avril 1923.
Le mur est à fondations pleines, mais l'élévation à masques
et à contre- forts : contreforts de 0,70 m. de largeur
espacés de
3,50 m. d'axe en axe, épaisseurs de l mètre à l'arase et
l,80 m. à la
retraite ; masques de l mètre d'épaisseur uniforme, vides
remplis en
pierres sèches. La substitution du profil réduit des masques au profil
plein des contreforts entraîne une diminution sensible de la
résistance, inconvénient insuffisamment compensé par la légère économie
réalisée
de
ce fait. Le mur a été construit de janvier à juin 1920.
Les consolidations
ne se sont manifestement pas arrêtées à la rive du Tarn.
Le terrain d'assiette du remblai est une épaisse couche de sablon
argileux rouge très perméable détrempé parfois par d'abondantes
infiltrations venant du coteau, reposant sur le rocher schisteux en
pente de 0 m,10 environ vers le Tarn, par l'intermédiaire d'un ou
plusieurs minces glissoirs d'argile plastique de couleur jaune ou
mauve.
Les
matériaux dont se compose le remblai sont hétérogènes : débris
schisteux ou blocs provenant du souterrain voisin et terre argileuse
assez grasse venant de l'éboulement du point 399 ; au demeurant assez
mauvais mélange. Le poids du remblai sur le terrain naturel est environ
de 15 tonnes par m2 . Le type du mur employé s'est trouvé en
l'espèce
trop faible.
UTM
:31 T 461469
4867763De plus, par un regrettable concours de
circonstances, la
pénurie, dans la vallée, de matériaux de bonne qualité et le cube
considérable de maçonneries exécutées sur une longueur de moins de 7
km. (27.000 m3 de maçonneries à mortier, 2.600 m3 de béton de chaux,
sans parler de 21.500 m3 de pierres sèches) réalisées avec les seules
ressources locales, ont imposé l'emploi à certains ouvrages, notamment
au mur qui nous occupe, de moellons schisteux, cassants, peu adhérents
au mortier, et surtout de sable de qualité médiocre. La
chaux
hydraulique employée est celle de Lavazière, près Albi. La main-d'œuvre
des maçonneries, peu spécialisée, laissait fort à désirer. Nous
devons dire un mot sur l'inclinaison de 1/1 donnée au talus du perré
pour réduire son empâtement et son développement dans le champ
d'inondation, bien que nous nous réservions de revenir sur cette
question et sur celle de l'emploi du talus à 5/4 dans une note spéciale
(1). Cette inclinaison de 1/1 est trop raide
pour un perré élevé ;
l'expérience a démontré qu'il en résulta souvent (outre de réelles
difficultés d'exécution) un tassement du sommet et un bombement de la
base. Dans le cas du perré du point 395e, alors que la pierre sèche
était exécutée aux 8/10e environ (865m3 sur 1.064m3 à faire), le
tassement du remblai n’étant que très partiellement effectué, il se
produisit en août
1921 une dislocation générale de ce perré qui
entraîna sa réfection complète en 1922.
Ce mécompte fut en partie
imputable aux affouillements produits sous le perré, derrière le mur,
dans le sablon argileux, par les eaux d'infiltration s'évacuant par les
barbacanes et dont le débit devient considérable à la suite de périodes
pluvieuses ou d'orages. Déjà avant la construction du perré, nous
avions dû faire boucher en pierres sèches de nombreux vides ainsi
produits.
En l'espèce peut-être eût-il mieux valu prévoir le talus du
perré à 5/4 et le même mur de pied, mais auquel on aurait donné sur
toute sa longueur de 69 m. le profil plein des contreforts, avec fruit
de 1/5 ou mieux de 2/5.
Pour plus de précautions les eaux
superficielles furent recueillies en amont du remblai par un fossé
maçonné profond établi dans le terrain naturel et évacuant ces eaux
sous un passage inférieur voisin, terminé fin 1921.
(1)
Cette note a paru dans le n° 839-840 de Novembre et Décembre
1926 des "Travaux Publics", page 149.