Le restaurant "le Terminus", un temps occupant des lieux,
a fermé
ses volets
que Flo le Petit Ferronnier
a réouvert par le
truchement d'une caméra. Les
travaux de la ligne de Gagnières au Pouzin, sur 91 kilomètres de
longueur, sont entièrement terminés et seront reçus dans quelques jours
par les ingénieurs de l'Etat. Le Journal Financier 17 septembre 1876
Le
22
mai 1876,
l'éphémère
gare terminus
de
Gagnières devenait gare de passage.
Au PK 733,17, à
192,932 mètres d'altitude, le train repartait
au nord
sur une emprise
qui ne coupait pas
une section de l'actuelle rue de la
Gare.
Un lotissement
et la rue de la Gareoccupent aujourd'hui l'emprise de la station.
de l'actuel "chemin du Puits de la Vernède", ex-chemin
des Bareirariers.
Devant :
les bureaux.
Ces bâtiments, construits dans les années 1870
avec le puits Lavernède, abritaient les bureaux et quelques logements à
l'étage...
Derrière :
le puits Lavenède.
A partir de
1860, Louis-Charles-Henri de Pagèze de la Vernède fait foncer
sur cet emplacement un puits profond de 221 m.
Envahi par les eaux, il sera fermé en 1929 et
démoli en 1980.
Du haut du pont, le regard du promeneur peut se
porter sur divers
bâtiments de l'ancienne mine :
L'hôpital
(ou hospice)
permettait de soigner les mineurs et leur
famille et de porter les premiers secours aux ouvriers victimes d'un
accident.
Devant vous, à proximité de la maison du
directeur, se
trouvent l'ancien hôpital et l'arrière de la
pharmacie.
Les ouvriers, blessés ou malades, y sont soignés
par les
sœurs de Saint Joseph des Vans. Le bâtiment ne ressemble évidemment
pas
à nos
hôpitaux modernes. L'équipement en est succinct et
les
religieuses demandent en permanence de petites
améliorations : WC, chasse d'eau, baignoire,
chaises, toile
cirée...
En
1925, elles ouvrent un
patronage pour les filles et sont
autorisées à cultiver un petit potager.
L'hôpital est géré par la Caisse de
Secours,
créée en
1884, puis en
1894 par la
Société
de secours mutuels. Un prélèvement obligatoire de 2% sur
salaire
permet aux
mineurs et à leur famille de
bénéficier des
avantages offerts par les Sociétés de secours
minier.
Classé en 3ème
catégorie, avec barrière à deux
ventaux tournants, et passage accolé
pour piétons, il permettait aux mineurs
gagniérois de rejoindre
aisément le carreau de la mine.
Curieusement
ce
passage à niveau n'est connu de la plupart des
gagniérois
que comme un passage à niveau non gardé. Pourtant
certains se
souviennent avoir vu manœuvrer les barrières au passage des
charrettes (années
1940). Le
dernier
garde-barrière fut probablement Auguste Méjean, né en
1895,
vétéran de la Grande-Guerre. C'est au
moment où il quitte ce poste (entre 1945
et 1950) que les
barrières
sont supprimées.
La maisonnette est ensuite louée
à des employés de la
S.N.C.F.
Un
passage à niveau
de 3èmecatégorie est un passage pour
voitures, ouvert en
moyenne moins de
cinquante fois par jour, habituellement fermé jour et nuit,
ouvert à la
demande des passants par l'agent, homme ou femme, logé dans
la maison
contiguë, ou manœuvré à distance par le
garde du passage voisin.
La voie tutoie un abri vélo malin, de production française, en bois du Massif Central
- Panneau solaire pour recharger gratuitement jusqu’à
6 VAE, fauteuils PMR, trottinettes…
- Des casiers sécurisés pour recharger gratuitement
téléphones ou ordinateurs
- 2 places de parking PMR, une fontaine et des WC à
proximité...
La création d'une
ligne de chemin de fer, à
Gagnières et dans bien d'autres lieux, avait un
impact plus vaste que celui de la seule expédition de la houille et du coke vers les
ports de Marseille-Joliette, Cette et de la Seyne (1880/81).
Si le nombre des bureaux de poste ne
s'était pas sensiblement
augmenté de
1870 à 1877,
les communications postales n'en avaient pas moins été rendues plus
faciles et plus rapides dans un grand nombre de cantons grâce à la mise
en exploitation de plusieurs lignes ou sections de lignes ferrées,
dont :
Robiac à Gagnières, en 1871;
Le Teil à Gagnières, en 1876.
Ces lignes permirent d'étendre à un
certain nombre de communes le bénéfice d'une deuxième
distribution quotidienne.
où, en 1896, par
suite de fortes pluies, la voie ferrée est
interrompue sur
la ligne du Teil, entre Salles de
Gagnières et Saint-Paul-le-Jeune au
kilomètre 731,250,
un second repère, scellé à
0,57 mètre du sol, n'affiche plus que 216,598 mètres.
La différence, si elle n'est pas associable aux erreurs de
positionnement des repères sur la carte IGN, peut s'expliquer par le
gain d'altitude qu'occasionne la
pente du tablier du pont.
Une voûtelette dessine
mystérieusement le bas de la contre-rive de la tranchée qui s'évanouit bientôt,
laissant s'échapper
à droite un sentier fléché :
Chapelle St-Sébastien 3,0 km →
Pierre Morte 2,2 km →
Côte du Grand Châtaignier 0,5 km →
Gagnières 1,3 km →
Les Hauts Fourneaux 1,3 km →
Les convois, eux ne s'échappaient pas, ils sautaient
La petite section de 3 kilomètres de Robiac à Gagnières est en
exploitation depuis trois ans.
Entre Gagnières et le Pouzin, sur 91 kilomètres de longueur, les travaux
ont été poussés avec une grande vigueur pendant l'année 1874.
Les
trois cinquièmes des terrassements sont faits ; les souterrains sont au
nombre de 6, ayant ensemble 2.780 mètres de longueur totale, sont percés
sur 2.420 mètres ; enfin, les grands ponts ou viaducs,
au nombre de 33, sont tous fondés. On a commencé également les travaux
de bâtiments et de pose et ballastage des voies.
Les aqueducs, non cités dans l'inventaire, devaient, à
cette date, avoir été tous construits,
d'autant qu'ils ne nécessitaient, à l'époque, qu'une seule paire de garde-corps
Dès 2017, les communautés de communes
Cèze Cévennes et Communauté de Communes du Pays des Vans-en-Cévennes
signaient un protocole de coopération entre les deux territoires avec
pour projet la création de cette voie
verte qui relierait le réseau de la Via Ardèche.
L'Échappée, c'est une voie verte de 2,6 km qui intègre le
réseau Via
Ardèche. Maintenant vous pouvez profiter de 60 km de voie douce
sécurisée entre Gagnières et Uzer.
L'Échappée, c'est un revêtement
innovant, avec un béton drainant
avec
un granulat issu de terrils miniers Cévenols et un liant produit Au
Teil...
d'une voie industrielle, à 0m,80
d'écartement,
reliant les deux mines de
Sallefermouse et de
Montgros à
un quai
d'embarquement établi au
débouché nord du tunnel de Frigolet sur la ligne
d'Alais
à Livron.
Tous
les matins un train
P.L.M.
s'arrêtait à l'embranchement particulier des
Houillères,
laissait des wagons vides et prenait les pleins
qui étaient pesés à la
bascule de la gare
des Salles-de-Gagnières. Cinq wagons partaient chaque jour,
soit
environ 50 tonnes de charbon.
Les mineurs avaient droit pour
leur
utilisation personnelle à deux sacs de charbon par mois, un
wagon du quai de chargement était
remonté à
la gare de Saint-Paul-le-Jeune où étaient ensuite
distribués les sacs.
La ligne du chemin de fer du Doulovy, qui s'éloigne à gauche, vers
le nord,
a été reconvertie en chemin de randonnée
fléché :
BANNE 8 km →
viaduc de Doulovy, 1,7 km →
Près (à l'écart) du quai
de transbordement
une petite baraque- dont il reste encore aujourd'hui la ruine - avait
été
construite pour
abriter les
ouvriers en cas de mauvais temps. Quatre
ouvriers et un
surveillant
travaillaient à ce quai.
Une petite
baraque, différente de la première, un probable poste d'aiguillage,
sur une cloison intérieure, pour servir un temps de champignonnière.
Lorsque le souterrain a de nouveau fait preuve d'une certaine ouverture, il a montré les dents. Des blocs de pierres en barrèrent l'entrée.
1902
Jeudi 8 mai, vers 4 h. 40
du soir, deux
personnes longeaient la voie ferrée lorsque, arrivées à proximité du
tunnel de Saint-Paul, dans le territoire de cette commune,
au
km 729,900 exactement,
survenait le train omnibus 1091 se dirigeant sur
Alais.
Ces
deux personnes, par suite de la violence du vent qui soufflait avec
rage à ce moment, n'entendirent point son approche,
et, malgré la
présence de niches,
l'une d'elles, le
nommé Thomas Hubert, âgé de 42 ans, habitant la commune de Banne
(Ardèche), a été surpris et broyé par le train en marche.
Peu après l'accident, le mécanicien
s'étant aperçu que des lambeaux de
chair adhéraient aux roues de la locomotive,
donna l'alarme au
personnel de la gare de Gagnières qui se mit en devoir d'organiser des
recherches.
Lorsqu'on a retrouvé le malheureux Thomas,
il avait cessé
de vivre; son corps ne formait plus qu'une affreuse plaie et sa tête
était réduite en bouillie...
Aucune niche, à l'époque, n'était fermée par un portillon. Il n'y avait pas de
matériel de commande
d'éclairage à protéger.
1902 ...
Les autorités se sont rendues sur les lieux et ont procédé aux
constatations d'usage.
Tout
à côté, sur le même cours
d'eau, le tablier d'un pont
piétonnier de la zone marchandises
résiste mieux aux courants d'air.
Fin 1879, le train
parti d'Alais à
6 h 40,
longeait la halle
aux
marchandises, à 256,036 mètres
d'altitude,
avant de longer
le quai
de la gare de Saint-Paul-le-Jeune,
où
il était attendu
à 8 h 03.
UTM :31
T 591908 4910204
Parmi les travaux exécutés ou en voie d'exécution en août 1877, on note une modification des voies en gare de Saint-Paul-le-Jeune et un asphaltage des trottoirs intérieurs.
Dans la cour
de la station du PLM, entre l'époque des calèches
et celle des 4/4,
la
Compagnie des tramways
à vapeur de l'Ardèche
avait
construit une gare
où aboutissait la ligne à voie
métrique des Vans.
Cette
ligne de chemin de fer sur route a fonctionné de novembre 1910
au 8 mars 1914
et du à 19
septembre 1921 à
1928, pour
les voyageurs, et
1929, pour le
fret. Les rails ont disparu définitivement en 1930.
Ils
étaient très nombreux ce jour de mai 1958 à bloquer la Micheline en
gare de Saint Paul Le Jeune, qui devait emmener nos jeunes vers la
guerre d'Algérie.