1868
Depuis trois ans il est officiellement constaté que, par la vallée de
la Mimente et le col de Jalcreste, une route peut être établie
qui
mettrait Florac à quatre heures du
chemin de fer, à cinq heures
d'Alais, à sept heures de Nîmes. Cette route décrétée en principe,
attend toujours son exécution.
Frappés de cette situation douloureuse, quelques hommes de bon sens et
d'énergie ont compris qu'il fallait compter que sur soi-même, faire
soi-même ses affaires et soi-même se défendre..
Ils disent qu'une route, partant de
Florac et allant aboutir à la
station de Sainte-Cécile-d'Andorge, atteindrait le résultat
désiré.
Elle suivrait les vallons de la Mimente et du Gardon, où l'hiver
n'interrompt jamais la circulation ; elle passerait au col de
Jalcreste,
peu élevé, toujours praticable ; elle réduirait de
78 kilomètres à 47 la
distance qui sépare Florac de la voie ferrée...
Le
journal des transports signale que malgré le développement de notre
réseau ferré, il existe en France quatre sous-préfectures auxquelles
n'accède aucun chemin de fer. Ces quatre sous-préfectures sont :
Espalion dans l'Aveyron, Florac dans
la Lozère, Barcelonnette et Castellane dans les Basses-Alpes...
Pour la ligne de Florac à
Sainte-Cécile-d'Andorge, (loi du 18 avril 1904),
le département de la
Lozère s'est engagée à payer la moitié de l'excédent des dépenses
d'acquisition des terrains au-delà de 700.000 fr. sans que la
contribution puisse dépasser 100.000 fr.
1908 Lozère.
- La pose des rails vient
de commencer sur la ligne en
construction de Florac (Lozère) à
Sainte-Cécile-d'Andorge (Gard).
Cette
circonstance a donné lieu, dans la première de ces localités, à une
cérémonie peu banale, dont voici un court résumé :
Un rail d'un poids de 300 kg. a été promené par une douzaine
d'ouvriers
qui le portaient à bout de bras dans toutes les rues de la ville,
drapeau en tête et en chantant. A
chaque carrefour, le cortège faisait halte et simulait l'opération de
la pose des rails, après quoi les opérateurs faisaient une visite aux
débits de boissons.
Pendant ce temps, des quêteurs se présentaient chez l'habitant et la
recette, assez rondelette, était employée le soir même à régler
la
note de cette charmante autant que peu banale fête du travail, qui
s'est terminée par un banquet.
Ce banquet a eu lieu à Florac, le 8 août courant, à l'occasion de
l'ouverture de la ligne de chemin de fer de cette ville à
Sainte-Cécile-d'Andorge. Il était offert, par souscription, à un ancien
ministre des travaux publics, M. Monestier, ancien sénateur de la
Lozère, aux efforts de qui cette ligne est due. Et telle était
l'affluence des souscripteurs que l'on a été obligé de les faire manger
en plein air.
De longues théories de tables rustiques
étaient dressées sur la
plus grande place de la petite ville, à l'ombre des platanes, et c'est
autour de simples planches en guise sièges, que se sont assis près de
1.200 convives accourus de tous les points du département. On
n'avait
jamais vu pareille manifestation populaire en Lozère...
Le Ministre de la Guerre a autorisé la Musique Militaire de Nîmes à se
rendre à Florac pour nos fêtes.
Le chef de musique nous informe que les meilleurs morceaux du
répertoire seront exécutés. Le programme en sera affiché sur les murs
de la ville le dimanche matin.
Au
moment où paraîtront ces lignes, une nouvelle voie ferrée unira Florac
à Sainte-Cécile-d'Andorge, station du P.-L.-M. sur le grand central de
Clermont à Nîmes : la petite sous-préfecture lozérienne sera enfin
reliée à la France !
Le mot est peut-être un peu hardi, et pourtant combien vrai. Le vallon
de Florac est resté si longtemps dépourvu de moyens de communication
rapides, qu'au premier coup de sifflet qui en éveilla les échos,répondirent
les nombreux hurrahs d'allégresse des
Cévenols de l'endroit et surtout des fonctionnaires, hôtes de la cité.
Enfin on allait pouvoir quitter "ce trou" d'où leur regard n'apercevait
qu'une écharpe de ciel tendue entre les causses moroses quand la brume
n'enguirlandait pas leur front altier !
embarquaient à
la gare de Florac
à destination de Sainte-Cécile-d'Andorge, que la Compagnie des
chemins de fer
départementaux leur promettait d'atteindre, à 7 heures
(19 heures). 1910
L'année suivante, le
même train, partant à la même heure, gagnait
3 minutes sur l'ensemble du parcours. Les arrêts, sont alors mentionnés "facultatifs".
Il faudra attendre la seconde moitié des années 1930, pour que tous les autorails, nouvellement mis en service, desservent systématiquement les 4 arrêts principaux.
1935
La compagnie des chemins de fer Départementaux vient de doter la ligne
de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge de deux magnifiques autorails qui ont fait la curiosité
de notre population.
Nous adressons à MM. Guin et
Verdelhan, nos plus vifs remerciements pour avoir pu obtenir ce mode de
locomotion moderne.
On remarque, sur la marche des trains - service au 15 novembre 1938,
que ce mode de locomotion moderne
a permis de gagner 50 minutes entre les gares de départ et
d'arrivée.
D'autre part le tableau des horaires mentionne des arrêts et arrêts
facultatifs qui n'apparaissaient pas encore sur la marche des trains de
1930.
2024
La ligne ferme le 31 mars 1968.
Aujourd'hui, la vaste emprise
ferroviaire
relève de l'histoire ancienne,
ainsi que le tracé
du chemin de fer qui va être aménagé en voie verte.
Au
départ de Florac, cette "voie
verte" n'emprunte pas la voie déferrée mais le tracé du "chemin
vicinal
N° 6 du pont de la Bessède à Montvaillant".
Les trains,
comme, plus tard, les autorails
Billard,
ou De Dion Bouton
attelées d'une remorque,
traversaient l'emprise sud-est
de la station,
en biais,
à l'écart des
remises
à
locomotives.
Ils quittaient l'emprise
avant de tutoyer un réservoir
d'eau
à la croisée
d'un chemin de service coincé entre les
remises et l'hôpital de Florac,
dont ils longeaient le mur d'enceinte.
La nationale106, qui
auparavant traversait la ville en rive gauche du
Tarnon, a été déviée sur la plate-forme abandonnée de la ligne de
chemin
de fer à voie métrique.
Nous quittons, en sortant de
Florac,
la vallée du Tarnon.
Celle
de la Mimente est une gorge
étroite qui souvent ne laisse place qu'à ce joli cours d'eau que je ne
sais comment qualifier,
trop petit pour une rivière, trop
grand pour un ruisseau, trop limpide pour un torrent, roulant doucement
ses eaux claires sur son lit de cailloux ou se reposant dans ces gourds
profonds, pleins d'une eau verte, retraite des truites.
Aussi avisé agriculteur que bon
militaire, Paul de Vignolles (1566-1660)
avait été frappé, en suivant le petit sentier muletier qui
joignait
Florac à son château et aux Salles de Prunet, du parti qu'il pouvait
tirer des terrains en pente couverts de châtaigniers
et de quelques
petits champs qui s'étendaient, au-dessous du chemin, au confluent de
la Mimente et du Tarnon.
Stevensoncoucha
à Florac et se remit en route le lendemain, mardi 1er octobre,
assez tard dans l'après-midi. Remontant un peu le Tarnon il le franchit
sur un pont couvert et entra dans la vallée
de la Mimente, affluent de cette rivière.
Des hauteurs escarpées et hérissées de rochers
dominent le cours de la Mimente ;
de grands chênes et des châtaigniers
croissent sur les pentes et les terrasses
soutenues par des murs en pierre sèche.
par
l'intermédiaire d'une borne, fait savoir qu'elle vient
d'atteindre son deuxième kilomètre et qu'elle en a encore 5,9 sous la
semelle. Photo du 12 mai 2019
La voie qui, souffrant
d'abandon, s'était en grande partie effondrée,
a été suffisamment réconfortée
pour reprendre confiance en elle
et supporter son état
quelque peu décalé.Le
château de Montvaillant
CONSTRUIT
sur une éminence qui semble s'être détachée, tout exprès de la montagne
de Lampezon, le château de Montvaillant se dresse sur un piédestal de
verdure dont la Mimente lèche la base, forteresse assez imposante
encore qui commande la vallée de la Mimente, à 500 mètres de son
confluent avec le Tarnon.
Très escarpés, les flancs du monticule
devaient présenter de grandes difficultés aux agresseurs. Photo du 12 mai 2019
La voie déferrée, elle-même,
présentait de grandes difficultés à se maintenir sur la pente.
...
Paul de Vignolles achète à Jean
Saltet,
propriétaire du moulin situé de l'autre côté de la rivière, le droit de
prendre de l'eau à son barrage ou "peyssieire".
Les deux rives, à l'époque, n'étaient pas reliées par un pont.
Le
panorama qui se déroule du haut de la terrasse du château bien que
borné, ne manque pas de pittoresque : à gauche, le frais vallon de
Lasalle ; en face, le Val des bergers, au pied de son piton
en pain de
sucre ; sur la droite, les imposants contreforts du Causse Méjean,
dont
les tons clairs des calcaires contrastent avec les schistes aux tons
plutôt sombres et tristes.
Le
château de Montvaillant, qui relevait de la Baronie de Florac, est très
ancien et on le trouve mentionné dans divers actes du XIIIme
siècle.
Il
s'appelait alors Escamasson et n'a pris qu'après 1300 le nom
plus
imposant qu'il porte encore aujourd'hui...
que l'ancienne plate-forme ferroviaire en ait fini de décrire une
lettre π renversée,
pour qu'enfin, du haut d'un promontoire,
apparaisse le château de Monvaillant
et qu'il devienne à propos d'exposer
un panonceau relatif au
monument.
...
L'histoire
n'a conservé le
souvenir d'aucun fait important dont Montvaillant
ait été le théâtre,
mais quelques-uns des seigneurs qui ont successivement possédé ce petit
fief, ont joué un certain rôle dans les événements qui se sont passés
en Cévennes aux XVIe et XVIIe siècles...
sinon la configuration des lieux, qu'à gauche, les eaux en descente de
la parcelle cadastrale 225, veulent confluer avec la Mimente toute
proche, à moins de 40 mètres.
où il était attendu
à 5 heures 6 du soir (17 h. 06).
Un arrêt dit de La Salle-Prunet,
au quartier de Laparro, commune de la Salle-Prunet, à gauche de la
ligne au point kilométrique 2k406 80, ouvert au service
voyageurs, des
bagages et des chiens accompagnés,
desservi
par une avenue d'accès de 3m de largeur, se détachant du
chemin vicinal
ordinaire n° 5 de Montvaillant à la Salle-Prunet et aboutissant au
quai
de l'arrêt.