à 14 heures 45.
Wikipedia sur
sa liste des gares... indique que la halte des
Méaulx a été ouverte en 1898, sans
citer sa source. La
publication du Journal Officiel du 12 février1894 laisse à penser que
cette ouverture fut plus précoce.
Le 27
mai 1894,
les Conseils municipaux de Seillans et de
Claviers
font savoir qu'aucune
décision n'est
encore intervenue au sujet de l'établissement d'un abri couvert
à la halte
des Méaulx.
Peut-on
raisonnablement déduire que si les Conseils demandaient un abri couvert
à la halte
des Méaulx, c'est que halte des Méaulx il y avait ?
Les articles des journaux, à toutes les époques, comportent des erreurs
et les nuances de la langue française n'y sont pas toujours maîtrisées.
1894 ou 1898 ?
Une source supplémentaire aiderait à choisir.
Jusqu'au premier
octobre 1947, le train repartait desservir la gare de
Seillans.
Au-delà de cette date, pendant les 26 derniers mois d'activité de la
ligne, les convois
opéraient un arrêt préalable
à
la halte d'Engaspaty.
L'EuroVelo 8, Véloroute
de la Méditerranée, étale dans l'herbe la plaque de son 112ème
kilomètre,
Le chemin de fer du Sud de la France mettait en marche des trains
spéciaux à l'occasion des principales fêtes et événements organisés
dans les villes et villages desservis par la ligne.
Le 10 mai 1903,
par exemple, le train en provenance de Draguignan, qui s'arrêtait aux
Méaulxà 1 h. 47-48,
acheminait les participants aux fêtes de
Seillans.
Dans le rapport
fait au nom de la commission chargée d'examiner le projet de loi ayant
pour objet la déclaration d'intérêt publique de la première section du
chemin de fer de Draguignan à Cagnes, comprise entre Draguignan et
Grasse
les enquêtes n'ont
relevé que deux réclamations qui
méritent de fixer votre attention, celle du village de Seillans et celle des
habitants de Bargemont. Ces
réclamations appuyées par un comité formé à Draguignan pour la
prompte exécution du chemin de fer et par la chambre de commerce de
Toulon, sont les suivantes :
162 habitants de Seillans,
soutenus par leur
maire, demandent que la ligne soit rapprochée du village ; les
ingénieurs répondent que pour donner satisfaction à ce vœu il faudrait
allonger le parcours de 1,700 mètres et augmenter la dépense de
600,000 f. ; on ne pourrait même que rapprocher la ligne qui
passe à
2,600 mètres de Seillans
en la portant à 1,500 mètres.
Seillans n'a
qu'une population agglomérée de 872 habitants, sans industrie.
La commission d'enquête, tout en recommandant les désirs de Seillans,
insiste surtout pour la prompte exécution du chemin, et exprime le vœu
qu'il soit donné satisfaction à ce village dans la mesure du possible.
M. l'ingénieur en chef ne pense pas
qu'il y ait lieu de modifier le
tracé à cause de l'allongement du parcours qui serait considérable, de
l'accroissement de la dépense et de l'impossibilité de passer par
Seillans même, qu'il faudrait toujours laisser à 1,500 mètres de
la
ligne ; il nous semble qu'il nous faut nous ranger à cet avis. Journal officiel de la République française
(Annexes), 1 janvier 1882
Le Train des Pignes s'engageait au-dessus du Vallon des Fabres
C'est par un soleil presque aussi
radieux que le minois des gentilles Bargemonaises qui se pressaient
dimanche après-midi, au guichet de notre gare,
que plus de cent cinquante voyageurs envahissaient les
compartiments du train facultatif que la Compagnie du Sud avait eu la
bonne inspiration de mettre en circulation, ce jour-là, entre Draguignan et Seillans, à
l'occasion de la fête locale de cette dernière localité.
Cette journée de fête a été pleine
d'entrain et de cordialité et fait le plus grand honneur aux habitants
de Seillans, dont l'urbanité
est l'apanage...
De Toulon, M. Carnot irait même
dans la petite ville de Seillans, visiter le fameux viaduc de Rayol,
considéré non seulement comme le plus remarquable chef-d'œuvre de la
ligne de Meyrargues à Grasse,
mais encore comme une construction
stratégique de la plus haute importance.
Cette date, reprise par une dizaine de sites qui se sont
recopiés, ne tient pas compte de l'ouverture de la ligne et des
trains qui franchissaient l'ouvrage dès 1890 !
Le viaduc du Rayol
Construit pour la ligne de train Nice-Meyrargue , dont les plans ont
été dessinés par les Usines Eiffel. Il aurait du
être construit en métal. Mais au vu du terrain les plans
ont été donnés à une usine des
Alpes-Maritimes qui les a remaniés et qui bâtit le viaduc
tel qu'on le voit aujourd'hui.
Le journaliste aurait dû parler du viaduc du Rayol, car l'ouvrage n'est pas
associé au Rayol, ville proche de Sainte-Maxime,
mais au vallon du
Rayol, une petite rivière qui
prend ses sources sur les hauteurs des Vennes et de Saint-Arnoux.
1900
Seillans,
petite commune actuelle du canton de Fayence et de l'arrondissement de
Draguignan est, disent les chroniqueurs, une ancienne petite ville...
Seillans
faisait autrefois partie
de la principauté de Callian avec Tourrettes, Mons, Bagnols, Montauroux
ainsi qu'il résulte d'une charte du monastère de Lérins qui mentionne
la donation que Ganselme, évêque de Fréjus, fit du prieuré de Callian au
monastère.
Il appartint plus tard à la Maison de
Grasse et la tradition veut que se soient les habitants de Callian qui
aient fondé Seillans.
Ce qui est certain c'est que ce lieu
était fortifié et l'on retrouve autour du village actuel des ruines de
murs épais qui ne laissent aucun doute à ce sujet...
Au reste, la position même de Seillans,
sa physionomie qui ne s'est jamais modifiée depuis des siècles
démontrent que cet amas de constructions bizarres, s'épaulant les unes
contre les autres, fortement assises au pied des premiers
échelons du Lachens et sur le torrent du Riou-Gabriel ont été ainsi
alignées en amphithéâtre dans une préoccupation de défense.
Les
vieux murs ont disparu, les fortifications se sont écroulées sous les
coups du temps ou sous les mains des hommes, mais on les voit, on les
devine et lorsqu'après avoir vu de l'autre côté du
Riou-Gabriel l'agglomération de Seillans
émergeant d'une immense
corolle d'oliviers gris, on est tout étonné de constater l'absence de
tout mur d'enceinte, que la forme même du village faisait prévoir.
Si
l'on pénètre dans l'intérieur de
Seillans, l'aspect est plus
original encore, les rues sont étroites,
mal construites, les perspectives ont des lignes fantaisistes et on
pourrait encore lui appliquer la description sommaire de Girardin, en 1676 :
Seillans
est situé dans le fond d'un bassin, au pied d'une haute montagne à demi
couverte d'oliviers et de vignes qui le défend des rigueurs du Nord
ayant, à droite et à gauche, des collines toutes ornées des mêmes
arbres ; il n'a ainsi de vue que sur le Midi. L'accès en est rude,
ses
rues sont étroites et glissantes ; il faut monter ou descendre à
tout
moment.
Mais, ce qui s'est modifié par exemple depuis un demi-siècle, c'est la
physionomie du terroir de Seillans...
Le Train des Pignes, en pleine nature, sautillait "la Souate",
un ruisseau discret, défendu
aujourd'hui par un grillage et un talus pentu, puis,
où à partir du premier
octobre 1947, il desservait la halte... d'Engaspaty.
Vingt-sept mois
avant la fermeture de la ligne, ici, au PK 81+788, un quai avait été aménagé pour cette
halte nouvelle.
... 1900
La
vigne, l'olivier ornent toujours les coteaux environnants, suspendant
autour du vieux village leurs guirlandes vertes ; mais depuis 1880
environ, les terrains en pente sur les flancs du massif du Lachens,
très abrités et arrosés par la source du Neisson, se sont couverts de
cultures nouvelles ;
des
champs de roses, de jonquilles, de jasmins, de menthe, de violettes, de
tubéreuses, forment comme une immense palette qu'encadrent de
majestueux palmiers. Les vignobles reconstitués adoucissent les gammes
polychromes et fondent heureusement leur tonalité verte avec les larges
taches des oliviers gris et des épis dorés.
L'industrie très prospère est
représentée par l'importante parfumerie de la vicomtesse de Savigny de
Moncorps, par des fabriques de bouchons, des moulins à huile, à farine,
à plâtre en pleine prospérité.
Ajoutons à ces ressources, qui font
de Seillans une petite commune
riche, le commerce des cocons et des vers à soie et les forêts de bloc
de bois.
On trouve dans les environs un cippe romain d'une grande valeur
artistique...
La
commune est à 366 mètres d'altitude et son climat est à peu près
le même
que celui des stations d'hiver du littoral. Elle est desservie par le chemin de fer du Central-Var de Draguignan
à Nice et par une gare située à 1 km* de l'agglomération.
de nos jours
parcouru par les
cars Zou de la ligne 832 "Seillans - Cannes", qui desservent l'arrêt des Sleves de Ledret à 7 heures 08 et
14 heures 08, des horaires faciles à retenir.
Le Train des Pignes, lui,
virait en tranchée
avant de croiser à niveau un
chemin aujourd'hui disparu.
M. le
préfet nous indique que la grève
est générale sur le réseau et nous fait connaître que des deux trains,
partis le matin à la première heure de Draguignan, un seul est arrivé à destination.
C'est celui qui se dirigeait sur Meyrargues. Quant à celui qui allait à
Nice, à la cinquième station, à Seillans,
le chef de gare de cette localité a refusé de donner la voie.
Le train
avait pu passer
librement dans les autres stations sans avoir besoin de
l'autorisation du chef de gare. Mais à
Seillans où les trains doivent
se croiser, cette autorisation qui était nécessaire, fut
refusée. Dans
ces conditions le train est revenu à Draguignan...
Vol postal
Draguignan 20 novembre.
Le receveur des postes à Seillans a constaté, hier, la disparition
d'une somme de 40,000 fr., adressée de Paris, par la Société
Générale, à
M. Anglade, entrepreneur de la
nouvelle voie ferrée de Seillans à
Fayence.
Cette somme était renfermée, avec six autres paquets, dans un sac qui
est arrivé intact à Seillans.
Par suite, le vol qui a dû être commis avant le départ de Paris, n'a
été découvert que sur la réception d'une lettre d'avis.
Draguignan 20 janvier.
Il y a quatre ans environ, la
Société Générale avait envoyé 40,000 francs à M. Anglade, entrepreneur des
chemins de fer du Sud, à Seillans, département du Var.
La somme avait été volée dans les
bureaux de poste de la localité...
Le
8 mai, à 10 heures du matin,
il sera procédé, en séance publique, à Draguignan, hôtel des Postes,
à l'adjudication de l'entreprise de transport de
dépêches à exécuter en voiture
de Seillans-gare au bureau...
La
publication du Journal Officiel du 12 février
1894 laisse à penser que
cette ouverture fut plus précoce.
1889
Etait-ce pour réduire les risques qu'en 1909 :
