Km 6,7
A Prémian,
au sortir de la Piste
Verte, deux routes, sur la gauche,
s'offrent à nous mener au Saut de
Vézoles. J'évite la direction
préconisée par la DDE et prends
celle de "La
Caune", non pour rechercher in situ les raisons
de son appellation mais pour contourner l'empressement de
chiens en manque de distractions dans une pente où ils ils
se savent les plus rapides.
UTM : 31 T
486113 4819075
La route s'insinue dans la Caune
et ne la fréquente pas longtemps. Un pont à angle
droit la rejette sur l'autre rive qui la force à monter.
UTM : 31 T
485968 4819555
Les
Fournels,
proches, ont un penchant à l'imitation. Il faut
échauffer
le cycliste avant la montagne. Mes mollets me savent gré
d'avoir
protégé leur intégrité,
nécessaire
en ces lieux.
On retrouve la route
Prémian - Rouvials
au-delà de sa section canine. Par la droite nous
poursuivons notre ascension.
UTM : 31 T
485742 4819433
Quel que soit
l'itinéraire emprunté vers le Saut de
Vézoles, le Somail se dresse devant nous.
Un chemin évident sur
la
gauche assure la jonction avec l'itinéraire "Le Saut de
Vézoles par Ardouane", quelques centaines de
mètres
au-delà du Col
de Crabit.
Aujourd'hui nous poursuivons la route asphaltée.
UTM : 31 T
485682 4819964
Les sollicitations à
dévier du
goudron sont constantes. Ce chemin, à droite, nous promet un
gentil détour
par le Col d'Ichis.
Je proposerai un parcours pour "ramasser" tous les cols
situés à mi-pente.
Nous poursuivons par la route.
Le crochet remis à
plus tard ramène, dans un large virage, sous le village de
Rouvials.
Nous
rejoignons, à ce croisement, le chemin
de
la mémoire en son point de départ.
"Guerre, armistice, occupation
La seconde guerre mondiale (1939-1945) est
déclanchée par l'Allemagne nazie, qui
après avoir
signé le pacte germano-soviétique envahit la
Pologne le
premier septembre 1939. Le 3 septembre, la France et la Grande Bretagne
déclarent la guerre à l'Allemagne.
De septembre 1939 au printemps 1940 a lieu la "drôle de
guerre", une guerre de position sans véritables combats.
Le 10 mai, l'Allemagne déclanche la guerre éclair
et
envahit de nombreux pays européens dont la France (mai-jui
1940).
En France,
l'armistice est signée en juin 1940. Le
prestige du Maréchal Pétain et la
création d'une zone libre
entretiennent quelques temps l'illusion d'un gouvernement
indépendant.
Mais après l'entrevue de Montoire (octobre 1940) entre
Hitler et
Pétain, la collaboration avec l'occupant nazi se met
implacablement en
route.
Dans la nuit du 7 au 8
novembre 1942, les troupes
américaines débarquent en Afrique du Nord. Deux
jours plus tard, la
Wehrmacht franchit la ligne de démarcation : la zonz Sud,
dite "Libre"
est occupée. Les troupes et services allemands s'installent
dans toute
la France, prennent le contrôle du gouvernement de Vichy,
réquisitionnent tout ce dont ils ont besoin (logements,
vivres,
essence, hommes...) et exploitent les entreprises locales."
Nous allons en parcourir une partie à contre-sens.
A l'entrée de Rouvials
nous quittons
l'asphalte pour un bon chemin. La direction "lac de Vézoles"
est
indiquée au carrefour.
La jonction avec la route puis la
piste en provenance d'Ardouane se fait au-dessus du village
de Rouvials.
Le chemin de la mémoire se rappelle
régulièrement à nous.
Arrêtons-nous ici un instant.
UTM : 31 T
484505 4821068
"Le
Maquis Jean Grandel jusqu'à la Libération
Après avoir séjourné au nord de
Prémian, le
maquis F.T.P.F. Jean Grandel se déplace dans le
Saint-Ponais,
puis dans le Tarn ; à Saint-Etienne-d'Albagnan
(Bolbès,
Lières), Trédos, Riols (Cazillac), puis plus
à
l'ouest à Roucan (Courniou), Anglès, Les Clottes
(près de Labastide Rouairoux), Condades. A partir de mars
1944
le maquis Jean Grandel est divisé en deux groupes : des
éléments dans une ferme abandonnée aux
Clottes, au
sud de Labastide, sous le commandement d'Alfred Marquez, les autres
à Condades, au sud de Saint-Pons-de-Thomières,
sous les
ordres de René Coulet "Roger".Les
relations avec les autres maquis
F.T.P.F.
Valentin à la Salvetat-sur-Agout ou A.S. maquis
Benjamin
à Labastide Rouairoux sont fréquentes.
A Condades, à la bergerie de Ligno, se rencontrent des chefs
du
Mouvement de Libération Nationale et leurs homologues du
F.N.
Allègre et Beille, ou des F.T.P.F. , tel le colonel
Rabardel,
responsable de la région R3 (Région
Pyrénées Orientales, Aude, Hérault,
Aveyron,
Lozère).
Grâce à ces contacts, la vingtaine de maquisards
sera bien
équipée et pourra participer aux combats de la
Libération. Aux environs du 7 août 1944, sur ordre
du
colonel Rabardel, le maquis Jean Grandel rejoint le maquis Valentin
à La Salvetat sur Agout.
En effet, les Allemands, sans doute
renseignés,
montent vers le hameau de Ligno. Ils ne trouvent personne mais
arrêtent un homme qui parle. L'endroit est devenu dangereux,
le
déménagement inévitable.
On retrouvera le maquis Jean Grandel et les résistants de
Prémian aux côtés des autres maquis des
hauts
cantons (Corps Francs de la Montagne Noire, Latourette, Gendarmes,
Saint-Vincent-d'Olargues...) lors des combats de St Pons (20, 21 et 22
août 1944) qui réunirent tous les
résistants du
saint-ponais des mouvements unis de Résistance et du Front
National."
La
pénétration dans la
forêt domaniale du Somail impose une réduction de
la
vitesse que le cycliste par penchant naturel a
déjà
anticipé.
En aller-retour, le "chasseur
de cols" peut, par
le Sentier des
Gardes,
rejoindre en quelque 800 mètres le Col dal Pradel. "On trouvera
là, se
détachant du grand chemin, un tout petit sentier qui, en une
trentaine de pas à peine, descend sur le sentier des Gardes.
On
est alors sur l'une des plus belles voies du Sommail. Presque toujours
horizontal, établi en corniche sur le versant du ravin du
Bureau, pavé de sobres dalles du Sommail, à
moitié
envahi par une végétation UTM : 31 T
484183 4821204
plus décorative que gênante, illuminé
selon les
saisons par l'or des genêts, la pourpre terne de courtes
bruyères ou le blanc éclatant des marguerites
tout le
long des rochers du talus qui semblent ne lui laisser qu'à
regret le passage, le sentier remonte le cours du torrent en
défilant comme pour passer en revue devant le versant
occidental
du ravin qui, de l'autre côté du torrent, non loin
de
l'observateur, expose le moindre de ses détails.
A moins de 5 minutes de marche depuis le grand chemin on croise la
conduite forcée d'E.D.F. descendant de Folabric à
la
Sicarderie.
Puis, 20 minutes de
marche plus loin, on est au
Col du Coulardel ou Col dal Pradel.
Le sentier fait, là, jonction avec le GR 77.
Par le sentier des
1000
marches le randonneur pédestre
pourra ensuite
accèder au Saut
de
Vézoles.
Retour au chemin
UTM : 31 T
484183 4821204
qui reprend sa lente
ascension ponctuée d'appels au souvenir.
Armée
Secrète Force
Française de l'Intérieur Mouvements Unis de
la Résistance Maquis "Latourette"
de l'Estalabar En ce lieu a
séjourné le Maquis Latourette de fin
juin à juillet 1944
L'abri, à l'altitude
709, lieu-dit "La Gare"
ou "les Trois Chemins" (Sur les chemins du Sommail - Dr
Granier), apparaît
bientôt au sortir d'un virage.
Une seule intersection
d'importance peut
encore semer un
doute vite dissipé si l'on a fait nôtre la
règle :
toujours plus haut. L'altimètre affiche pourtant
déjà 859. Une citerne verte
borde la piste
de droite qu'il faut pour cette fois oublier.
UTM : 31 T
484086 4822496
La
"moulinette" devenue inutile pour cause de pente assagie, on poursuit
la montée au Col
de Folabric. Un point de vue remarquable le
précède de
quelques 500 mètres.
La
vallée du Jaur, à nos pieds, nous
sépare des
Avant Monts et plus si affinités avec un temps clair.
Col de
Folabric
UTM : 31 T
483802 4822108
5 mètres sous leCol de
Folabric,
nous sommes au carrefour de plusieurs pistes.
De plusieurs circuits VTT.