En août 1889,
au Conseil général de l'Aude, on avait bien
remarqué que la future gare allait se trouver en Ariège,
commune de Montbel, mais on ne trouvait pas anormal de nommer
l'établissement "gare de Rivel".
Côté cour, un chemin reliait le
bâtiment
voyageurs et la halle aux marchandises
à
la route de Chalabre.
A partir du mardi 18 avril 1939, LE SERVICE VOYAGEURS SERA
SUPPRIMÉ sur
les sections de ligne de
Bram à Lavelanet...
Des services d'autobus remplaceront les trains.
Photo du 30 mars 2016
Wikipedia rapporte, de source non divulguée, que du 5
mai 1941 au 6 mai 1946 a eu
lieu une réouverture temporaire aux voyageurs
avec des trains reliant Bram à Lavelanet et desservant
Mirepoix, la
pénurie de transports routiers conduisant à
ajouter une voiture au
train de marchandises. Il est passé
sous silence
- peut-être parce
qu'il s'agissait de wagons à bestiaux - les
circulations
concernant le camp d'internement implanté à
200 mètres de la gare au lieu-dit "la scierie de la
Prade". Officiellement,
il prendra le nom de centre de séjour surveillé,
situé à 200
mètres de
la gare de Rivel-Montbel sur la ligne Bram-Lavelanet, sous
la
surveillance du lieutenant François Paul Bonnet...
Ils seront aussi
internés dans l'usine Salvat, annexe du camp, pour
fournir de la main-d'œuvre à l'usine Canat, qui a
besoin de bras. C'est
le 15 août que nos 37 prestataires de l'usine Salvat sont
amenés à la
gare de Chalabre.
Photo du 30 mars 2016
Enfermés dans un wagon à
bétail, ils attendent le
train venant de la gare de Rivel,
portant avec lui les 250 juifs du
camp. Arrivés à Bram, ils furent "triés".
Sources de l'historien de Chalabre, Serge Fournié, que nous
remercions.
Dès
les premiers mois du conflit qui, de 1939 à 1945, allait
mettre
le monde à feu et à sang, s'ouvrirent dans
l'hexagone, ces"enclos" que
certains ont qualifié de "camps du silence" ou
encore de "centres de séjour
surveillés",
où furent
parqués les "indésirables",
combattants des Brigades Internationales,
réfugiés en
France, à la fin de la guerre d'Espagne,
Allemands et
Autrichiens socio-démocrates fuyant le régime
nazi, puis
juifs de toutes les nationalités.
sort du bois pour soutenir la chaussée de la route de Phalippou.
UTM
:31
T 418309 4756367 Rivel
comptait aussi ses artisans : tisserands, tricoteuses, fabricants
de
peignes en bois, tous regroupés dans le bourg. Les
cultivateurs
habitaient eux les hameaux. Lors de la fête de la Sainte
Cécile, la foire qui s'y déroulait attirait des
visiteurs
venus de Catalogne, d'Espagne et même d'Auvergne. Les
façades d'anciennes échoppes ou le lavoir
témoignent de son passé florissant.
La
chapelle
classée, Sainte Cécile, fut construite au
XIème
siècle à proximité de Pendels, village
détruit un siècle plus tard.
Restaurée, elle
domine des prés et une allée de cyprès
(150 ans), qui
descend vers le "barri des aveugles" et mène à
l'église Saint Jean-Baptiste (XVIème
siècle).
Rivel
est aussi constitué d'espaces forestiers étendus
(1000 ha. de sapins
surtout représentant 40% de la superficie de la commune) qui
constituent un gisement d'énergie et un potentiel
touristique à
découvrir.
Photo du 30 mars 2016
La route de Philippou
abandonne l'ex-plate-forme ferroviaire
jeté sur un canal de dérivation de l'Hers ; canal aujourd'hui
dévié.
Les
habitants de Sainte-Colombe
ont conservé une certaine
élégance de manières qui décèlent
leur bien-être d'autrefois.
L'hospitalité
chez eux est traditionnelle. La rondeur de caractère et l'esprit
naturellement ouvert de la vive jeunesse continuent à porter la
joie et la gaieté dans les fêtes publiques.
Mais
pourquoi le cacher ? leur fierté fut trop souvent une cause de
mésentente avec leurs voisins. A ce sujet, rappelons les
démêlés qui, à la fin du dernier
siècle et au commencement de celui-ci, entretinrent
l'animosité des deux communes, Rivel
et Sainte-Colombe...
à l'angle de la maisonnette de
garde-barrière du possible PN 13,
aujourd'hui détruite.
Les
rivalités suivies de haines furieuses entre les deux villages
prirent naissance dans les divertissements auxquels les jeunes de nos
contrées ont l'habitude de se livrer, à l'époque
de leur fête patronale.
Quelques
difficultés s'étant élevées au sujet des
conditions que les Rivelois imposaient à leurs voisins,
désireux de prendre part à leurs danses, les parents
intervinrent ; hommes et femmes se mirent de la partie, et la rixe
s'envenima à tel point, que les autorités furent
impuissantes à la réprimer.
Les Couloumats,
(habitants de Santo-Coloumo*), vaincus, se retirèrent, en jurant
de prendre une éclatante revanche à la première
occasion.
*Sainte-Colombe
Un
égal courage, une égale hardiesse animait les deux
partis. La jeunesse de Sainte-Colombe,
vive, pétulante, prompte
à la provocation et acharnée dans la lutte, ne laissait
point que de redouter les Rivelois, moins brillants peut-être,
mais se flattant d'une souplesse et d'une ténacité au
moins égale à celle de leur voisin.
Nul
doute, en effet, que l'air pur que l'on respire au pied de nos sapins
ne soit plus propre à entretenir les forces que l'air
vicié des usines et des manufactures de Sainte-Colombe...
à l'angle de la maisonnette de
garde-barrière du possible PN 14.
A proximité de
la
maison de
garde, le
hameau de la Forge accueille en
résidence des artistes.
Aujourd'hui,
l'ancienne usine Grammont a laissé place au centre d'art
contemporain
Cat'Art que
l'on rejoint par la place, la fontaine Wallace
et la Petite Rue.
Photo du 30 mars 2016
Au-delà de la maisonnette, de sa niche et de son puits
baladeur,
l'ancienne plate-forme ferroviaire
monte doucement
au sud-ouest
et arrive en vue,
Photo du 30 mars 2016
en absence de feuillage,
Photo du 30 mars 2016
d'une maisonnette de garde-barrière.
La voie verte quitte un instant la voie déferrée, qui, elle, tout droit, s'en va
Photo du 30 mars 2016
Une
communauté religieuse dévouée
à sainte Colombe vivait sur les flancs du
Plantaurel.
Photo du 30 mars 2016
La rigueur des lieux les amena à s'installer sur les rives de l'Hers.
Là,
terre et eau ont facilité le développement de
l'agriculture et la
croissance d'un village bientôt dénommé
"Sainte-Colombe la Riche", avant
d'être rebaptisé du nom de la rivière
qui le borde.
Par
le passé, la rivière fournit en eau les
ateliers artisanaux et
industriels.
Le
village prospère au cours des XVIIIèmeet
XIXèmesiècles grâce à la production de
peignes en bois et en corne,diversifiant
progressivement son activité en direction du textile.
Jusqu'à 300 ouvriers travaillent alors à l'usine "Bonnail et Maubec"et
une quarantaine dans l'entreprise de peignes "Gramont".
Photo du 30 mars 2016
Depuis 1982, l'Hers alimente en eau le lac de Montbel (585 ha.) depuis
la station de pompage du village.