Ce feuilleton relate le
tout premier voyage en
Afrique de l'auteur. Il n'a jamais fait l'objet de
publication mais illustre les paysages et certains lieux dont il
est question dans ses livres.
Le
célèbre Minaret de la Mosquée d'Agadez
peine à
nous extirper de nos préoccupations voyagères.
Nous ne sommes pas descendu d'un avion dans un hôtel
climatisé. Nous avons épousé toutes
les
aspérités du terrain depuis la France.
Notre état d'esprit, curiosité
mise à part, ne peut être celui d'un touriste. Agadez
nous la découvrons au travers de nos
besoins, qui sont grands. Formalités, encore et toujours.
Approvisionnement,
toujours et encore.
Le marché neuf fournit une première part du
dépaysement recherché. On regrette
de n'être pas venus à l'aube faire nos emplettes
chez le boucher. Les mouches
ne sont pas fainéantes dans ces contrées. Mais la
viande nous manque tellement
depuis deux semaines... qu’une tranche de
zébu ou de chameau ne saurait
attendre.
Les boutiques abondent et elles sont tenus. La pénurie de
personnel ne se fait pas sentir.
Rabiou,
"REpateur" de renom, pourrait nous
en vouloir de n’avoir rien cassé.
Boutiques en tous genres.
AVIS
AUX CHERS CLIENTS
AYANT ETE TROP BON
D'ACCEPTER LES BONS
J'AI JUGE BON
QU'IL EST BON DE REFUSER
LES BONS
CAR LES MAUVAIS
LES
ONT
TUES
Si
le français demeure la langue officielle de
nombreux pays d'Afrique, la signification des mots adopte parfois un
sens plus
local. Par exemple, souvent la langue parlée fait de la
"voiture" un
"camion". Le camion se nommant, lui, "Berliet".
Ici, il conviendra de traduire "Hôtel" par "Restaurant".
Nous voilà rassurés !
Le marché vieux abrite, en autre, de
nombreux artisans.
On y trouve des poignards... des
épées... haoussa, touareg...
des croix d'Agadez de Zinder ou d'ailleurs.
Mes "armes" ne viennent ni de ce marché ni de ce premier
voyage.
J'ai fait affaire "en brousse", plus tard, sous forme de troc.
J'ai échangé ces objets plus pour rendre service
au vendeur que
pour le souvenir lui même.
On dit que les lames de
ces
épées touareg sont faites à partir de
suspensions de
Land-Rover ou Pijots abandonnées dans le désert.
Les pièces de cinq
francs en argent sont appréciées des fabricants
de bijoux. Plus tard, lors de prochaines traversées, je me
ferai
confectionner quelques bracelets à partir de cette monnaie.
Le vieux marché
J'aurai
l'occasion de pénétrer dans l'enceinte de
la mosquée, plus tard... dans mes livres, pas dans le
feuilleton. Au cours de
véritables aventures !
L'entrée de la Mosquée
Sur
un passeport quasi vierge, l'apposition du
cachet local s’avère indispensable. Aux
contrôles, les autorités remarqueraient
immédiatement son absence.
Dans un an, je me dispenserai le plus possible de cette
formalité
afin d'économiser du temps et de la place sur le
passeport.
Ce
ne sera pas encore le cas,
en décembre, lorsque je descendrai de nouveau, seul cette
fois, avec une ID 20
achetée en France à un procureur
célèbre. Comme aujourd’hui, en
revanche, je
quitterai Agadez, le soir venu. J'aime dormir dans le désert
et les grands
espaces.
Où dormirons-nous ce soir ?
Qui allons-nous retrouver ?
Quelles décisions prendrons-nous ?
Où vais-je involontairement garer ma DS, 10 mois plus tard,
en décembre, après avoir quitté Agadez
?
A ces questions, peut-être, comme à bien d'autres,
vous trouverez réponse
en parcourant l'épisode suivant :