Roses des Sables et Mille Perthuis
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Birni N'Konni
Le Paris-Dakar du Pauvre

Episode 28

Ce feuilleton relate le tout premier voyage en Afrique de l'auteur. Il n'a jamais fait l'objet de publication mais illustre les paysages et certains lieux dont il est question dans ses livres.

R6 Episode précédent :

Episode 27 : Vers Niamey

Table des épisodes
 




Birni N'Konni sur la carte


C'est décidé, nous allons au Cameroun. Pour ce faire nous devons transiter par la capitale. La traversée du Nigeria nécessite en effet l'obtention d'un visa délivré à l'ambassade nigériane à Niamey.
Taxi de brousse au Niger





Nous pénétrons donc dans la savane,
Déboisement au Niger




de moins en moins arborée,
Taxi-brousse au Niger
en même temps qu'un taxi de brousse qui nous dépasse. Le véhicule empli de 22 passagers additionnés du taxi-boy agrippé à la portière arrière, est une simple Pijot 404.
En théorie, le prix du billet comprend aussi l'embarquement des bagages. Toutefois la plupart du temps ils font l’objet d’une taxe additionnelle dont le montant sert à fluidifier les relations avec la maréchaussée, tout au long du trajet, lors des multiples contrôles. La surcharge passagers, sert, elle, à rémunérer le chauffeur.
Faire le plein au Niger
A Birni N'koni, il y a lieu de refaire les pleins : réservoir et jerricans. Le carburant vendu en bidon dans les ruelles sombres du village et parfois en bouteille, à la pompe elle-même, provient en fraude du Nigéria, pays producteur de pétrole voisin.
Le "trafricain" assure son premier plein en Andorre. En Algérie il reconstitue les stocks afin d'atteindre Birni N'Konni où le tuyau de la station ne connaît d'autres réservoirs que ceux des voitures administratives et où le tiroir-caisse ne s’emplit que de bons. Au prix officiel de l’essence on comprend l’empressement de la clientèle à faire jouer la "concurrence".


Village au Niger




De villages
Greniers à grains au Niger
en greniers à grains, par Dogondoutchi, nous parvenons à Niamey.
On ne dresse pas la tente n'importe où dans une capitale, surtout lorsque trois jours sont nécessaires à l'obtention d'un visa.
Au camping, où nous établissons nos quartiers, courent les rumeurs les plus folles. Les Blancs s'y feraient dépouiller pendant leur sommeil, anesthésiés par je ne sais quel gaz !
Sans faire preuve de crédulité excessive, nous restons sur nos gardes. Dès la première nuit, je délaisse la tente de toit pour l'habitacle de la voiture ; fusil-harpon à portée de main.
Carte

Vers deux heures du matin, la lune dessine une ombre qui s'avance vers la portière.
Sans sommations, je braque le rayon d'une puissante lampe à iode sur le visage de l'intrus.

Il s'agit du gardien.

Je ne tire de l’événement, aucune conclusion hâtive.


Du voyage vers le Nigéria par Birni n'Konni, et Maradi,  je ne retiens que ma première rencontre avec des lépreux qui, au marché de Zinder, galopent sans jambes et tendent la main du bout de leurs moignons. Nous avons, là, rendez-vous avec le Suisse, son wc chimique et les Français en 2 chevaux. La dangerosité prétendue de la traversée du Nigéria nous a convaincus de parcourir ce pays en "convoi".
La traversée obligée des villes de Kano et de Maiduguri, nous rend acteur d’une circulation dense à laquelle nous ne sommes plus habitués. Les giratoires avec priorité à gauche, accentuent le dépaysement. La France ne connaît pas ça. Une idée à importer ?
Avec trac et précautions, mais sans embûches notables, nous parvenons à rallier la frontière camerounaise.
 
Visa pour l'entrée au Nigéria délivré à Niamey

Lorsque, en janvier, nous quittons la France, aucune nécessité de visa d’entrée au Cameroun n'est parvenue jusqu’à notre connaissance. Le 3 mars, à la frontière, la loi, nous dit-on, exige que nos passeports se trouvent empreints de cette estampille.

Ils ne le sont pas.
Le timbre obtenu à Niamey pour la traversée du Nigeria, n'est valable qu'une fois. Or nous avons officiellement quitté ce pays ; le cachet de la douane en fait foi.

Pour y revenir, il faut donc un nouveau visa délivré à l'ambassade la plus proche ; celle de  Douala. Deux mille six cent kilomètres aller-retour, dont la moitié de pistes.

Mais comme pour se rendre à Douala, il faut posséder un visa d’entrée au Cameroun, nous voila bloqués en compagnie d’une quinzaine d'autres voyageurs, dans une rivière à sec, entre les deux postes frontières, entre les deux parties d'un village : Kerawa, côté nigérian, Kirawa côté camerounais. Bivouac forcé entre le Niger et le Nigéria
Des italiennes retenues depuis trois semaines saluent le coucher du soleil par des crises de nerfs. Il paraît que c'est de tradition chaque soir.
Le couple français dont l'homme coopéra naguère à Maroua, petite ville distante de 90 kilomètres, n'était lui-même, pas au fait de cette formalité nouvelle.
Le Suisse en revanche, précautionneux au point de faire suivre dans le désert un cabinet chimique, dispose d’un visa. Même si la possession du sésame ne doit rien à la prévoyance : le transit des Suisses a toujours nécessité le recours à cette formalité, le garçon se trouve autorisé à franchir l'obstacle.

Bivouac forcé entre Kerawa et Kirawa


Comment allons-nous sortir de ce no man's land ?
Les Italiennes supporteront-elles la prochaine pleine lune ?
Notre compagnon suisse nous fera-t-il "coucou" en poursuivant sa route seul ?




Météo Maroua

Une crue soudaine ne risque-t-elle pas de venir nous surprendre dans ce lit de rivière ?
Comment irons-nous chercher un visa sans le visa pour aller chercher le visa ?

 
 

A ces questions, peut-être, et à bien d'autres, sans doute,
vous trouverez réponse en suivant le prochain épisode :

R6
Vingt-neuvième épisode : Entrée au Cameroun

Table des épisodes


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